― De tous les oracles, il est sans doute le plus entouré. D'une cour entièrement dévouée à lui plaire et à satisfaire ses nombreux caprices, de femmes désireuses de lui appartenir et auxquelles il n'accorde pourtant que rarement plus d'un regard, d'une foule de personnes qui se plient en quatre pour lui. Pourtant, il s'est toujours considéré comme une créature solitaire, se réjouissant de l'animation et la fuyant tout à la fois. Insaisissable, comme l'élément qu'il domine, et roi des illusions, ou peut-être de la désillusion qui ne fait qu'un avec lui depuis si longtemps. Même Losvir, si longtemps pilier de son quotidien, complice et partenaire de crime, ne parvient plus à garder la moindre emprise sur lui. Son rôle d'Oracle lui semble bien insignifiant en comparaison avec le vide qui l'habite et qu'il essaie stupidement de remplir d'alcool, de femmes, de fêtes. Il donne le change, naturellement, Zephyr n'est pas stupide, mais quand tout autour de lui s'agite, lui cherche désespérément l'étincelle qui lui donnerait une raison réelle d'exister. Roi de l'introspection, de l'égocentrisme, il se concentre sur les réflexions personnelles et les quêtes d'identité dans un monde qui ne parle que de lui, qui ne tourne qu'autour de lui.

― Sous les artifices et facéties, sous les fêtes endiablées de sa cité reine et les nuits embrasées entre les cuisses du roi auto-proclamé, le coeur de Zephyr bat pour la même personne. C'est sans doute-là la seule constante que l'on peut lui reconnaître : si son corps ne répond qu'à ses désirs de l'instant, son coeur quant à lui ne répond qu'aux appels silencieux d'Ondine. L'histoire est vouée à l'échec, morte avant même de naître mais il n'a jamais été un homme de facilité. Il la croise et la recroise, l'observe, la dévisage, la désire et la fuit tout à la fois. Qu'il serait heureux, entre ses bras, n'en déplaise aux règles stupides et obsolètes qui le privent d'un amour si beau, si grand, et le condamnent à rester le spectateur lointain, l'ami fidèle, l'oracle toujours accompagné, mais toujours seul.

― Maître incontesté des illusions, qu'il façonne selon l'humeur du moment, il régale les habitants de Myst de mirages pour amuser la galerie. Point d'orgue des innombrables célébrations qu'il donne tout au long de l'année, elles n'ont d'autre but que la distraction et la démonstration de l'étendue de son pouvoir. Pour leur prouver, à tous ceux qui le considéraient comme le plus faible d'entre tous, que sa magie est reine en sa cité. C'est sa magie encore qui a créé leur vie à tous, voyageuse comme l'est son esprit, exhibée depuis le dirigeable forgé de toutes pièces après un coup de folie. Un caprice, indéniablement, mais qui a fait de Myst la région la plus impénétrable, source de nombreuses questions, de mystères plus nombreux encore, qui attire, fascine, perturbe, à l'image de son créateur un rien mégalomane en pleine démonstration de puissance. Plus personne n'a jamais osé remettre en question l'étendue de sa magie, qu'il impose naturellement dans le moindre geste, la moindre animation de son royaume.

― Ses origines sont, encore aujourd'hui, un sujet douloureux qu'il assume difficilement. Fruit du pêché, relégué au rang de vulgaire créature impie, c'est dans la honte de son être tout entier qu'il a grandi. La liaison interdite d'une humaine avec un séraphin avait fait grand bruit, surtout lorsqu'elle donna naissance à un enfant hybride, moitié humain, moitié ange. De l'ange, il ne conserve que les traits caractéristiques : peau pâle, yeux et cheveux clairs. Tenu à l'écart d'une famille à laquelle il n'a jamais eu l'impression d'appartenir, méprisé, rejeté, sa prise de pouvoir a surpris pour ne pas dire plus. Pour lui, elle s'est apparentée à la délivrance tant attendue, l'excuse toute trouvée pour enfin les fuir. Pire, sa rancune tenace à leur égard l'a poussé à les forcer hors de son dirigeable, relégués au rang de moins que rien. De son père, il ne sait rien, peut-être garde-t-il toujours la cité de l'air, peut-être est-il mort depuis, tout cela n'a guère d'importance au fond. Zephyr s'est créé seul et c'est seul encore qu'il règne sans partage sur son petit monde perdu dans une bulle dorée. A l'écart des considérations terrestres qu'il juge futiles, il préfère se concentrer sur la vie d'un endroit qu'il maîtrise de bout en bout.

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Parce qu'il nous faut cerner les intentions de votre personnage, et savoir où il se tient face au contexte actuel, voilà deux questions auxquelles il faut impérativement répondre avec un maximum d'honnêteté. Encore une fois, n'hésitez pas à argumenter, ce même s'il n'y a pas de limite de mots. Deux - trois lignes devraient néanmoins être suffisantes.

― Que pensez-vous de la mort de l'oracle terre ?
ici.
― Quel est votre sentiment par rapport à la magie ?
ici.

et une dernière partie, celle-ci facultative ! Le traditionnel exemple de rp, utile pour prendre en main votre personnage, et pour ceux qui lisent, de se régaler de votre inimitable style ! Ici, vous avez le champ libre. À vous de créer un contexte dans le contexte, et d'immerger votre personnage dans un moment clef de sa vie, ou bien de nous le présenter dans son quotidien. La seule limite est celle de votre imagination.