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 holden carlisle (max irons)

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Evey Rhodes
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Evey Rhodes
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MessageSujet: holden carlisle (max irons)   holden carlisle (max irons) EmptySam 9 Déc - 18:44

Holden Carlisle
ft. max irons
» Prénom(s) : holden emrys oliver benett » Nom de famille : carlisle-bergström » Nom d'usage : holden carlisle » Surnom/pseudonyme : the boy on the road » Nationalité : américaine » Origines : germano-hongroises » Date de naissance : 20 mai 1990 » Lieu de naissance : new-york, united states » Lieu de résidence actuel : upper east side, new-york » Occupation actuelle : pdg de Carlisle Telecoms » Statut civil : en couple pour les apparences, officieusement libre.

god bless america (& its citizens)
ce qu'il faut savoir sur ton personnage


1. » Fils unique, fruit de l'union d'un magnat des affaires ayant prospéré dans les années 90 grâce au développement de l'empire des télécommunications et notamment l'explosion d'Internet, et d'une passionnée d'art à l'origine des plus belles expositions du Metropolitan Museum of Art, Holden a toujours eu tout ce qu'il désirait. Riche à millions, résidant dans un penthouse au sommet d'un hôtel privé de l'Upper East Side, avec vue sur le MET, étudiant dans les écoles privées les plus réputées, il s'est pourtant préservé depuis toujours du cliché absolu du gosse de riche, arrogant, prétentieux, imbu de lui-même, toisant le bas-peuple depuis la baie vitrée. Sa famille a volé en éclat lorsqu'il entrait dans l'âge délicat de l'adolescence. Sa mère, depuis longtemps accroc aux antidépresseurs, souffrant du mal de son siècle (l'abondance de tout), a fini par mettre les voiles, lassée du désintérêt de son mari pour elle, et de ses nombreuses absences – toujours liées à un travail prenant. Laissant fils, époux, travail, elle rentra chez elle à Munich, en Allemagne, son pays natal. Son père, un homme autoritaire, acharné de travail, distant, ne réalisa que bien trop tard le départ de sa femme, et jura dès lors qu'il resterait seul, jusqu'à la fin de sa vie s'il le fallait, plutôt que d'aimer une autre femme qu'Elena. Des deux jeunes amoureux épris, il ne restait plus rien en-dehors de sentiments réels et sincères l'un pour l'autre. Ils continuèrent de communiquer, de temps à autre, pour le bien-être de leur enfant unique, mais ne se virent plus jamais en face à face. Andrew Carlisle choisit de s'impliquer davantage encore dans son travail, l'amenant jusqu'à l'aube sans avoir rien vu de son fils. Holden, quand à lui, a passé des années entre les mains d'une armée de nourrices aimantes, affables et toujours présentes pour lui. Il ne développa jamais le complexe du pauvre riche mal aimé. Aimé, il l'était, et le savait fort bien. Certains possédaient seulement une façon différente de le montrer, et son père faisait partie de cette catégorie. Si Andrew ne le vit jamais vraiment grandir, il sut tout en revanche de son apprentissage de l'anglais, des mathématiques, de l'histoire, de la géographie, et veilla à ce que rien ni personne ne vienne entacher le capital de celui qui, le jour venu, prendrait sa relève.

2. » Holden n'a jamais été à plaindre et il en a parfaitement conscience. Il s'est levé chaque jour pendant des années en sachant qu'il ne manquerait pas d'argent, ni de nourriture, et que le toit au-dessus de sa tête valait des millions de dollars. Il se savait béni des dieux – bien qu'il n'ait rien d'un croyant – chanceux. Et parce qu'il avait conscience qu'il s'agissait véritablement d'une chance, et non d'un dû, Holden s'est préservé des tentations de l'élite. Humilier les autres, les narguer en exhibant les montres à cinq chiffres, et les pulls monogrammés, ne lui paraissait pas indispensable, aussi s'est-il montré discret. Ses pulls n'arboraient pas de logo, sa montre n'était pas en or massif, et si tous valaient une fortune, il n'éprouvait aucun besoin de le faire savoir au reste du monde. Sa simplicité le rendait accessible et l'empêchait d'étouffer, confiné dans un cercle restreint de privilégiés dont l'opulence l'écoeurait. Naturellement, dire qu'il ne connaissait rien de ce monde aurait été pure calomnie. Il a connu les soirées folles dans les penthouses, les nuits débridées arrosées de champagne, le lacrosse. Il faisait simplement fait le choix de ne pas se laisser guider par les chiffres sur son compte en banque, qui lui apportaient seulement la sécurité, et la certitude de ne jamais manquer de rien. Et c'était déjà bien plus que ce que l'on pourrait espérer en l'espace d'une vie.

3. » Tombé par hasard sur On The Road, bible de tout beatnik, quoique trop souvent reprise par des ignorants du mouvement, perdus dans une foule de hipsters en quête d'un monde perdu, à l'âge de 15 ans, il n'a dès lors jamais plus été capable d'apprécier autre chose que les romans de cette époque. Naturellement, si On The Road garde sa préférence, car il fut le premier d'une longue collection, Holden ne s'est pas limité à cette seule lecture. En plus des traditionnels Kerouac, Ginsberg et Burroughs, sa culture beatnik s'étend à des auteurs plus discrets, peut-être moins célèbres mais non moins talentueux, tels Snyder ou Rexroth. Plus confidentiels, certes, mais néanmoins aussi doués que leurs comparses. Holden s'est nourri de ces œuvres jusqu'à en forger ses envies et son chemin futur. Après d'âpres négociations avec son paternel, un compromis est trouvé à l'orée de ses dix-huits ans : deux années de répit. Deux années, pour voyager et découvrir le monde, deux années pour faire les expériences nécessaires à l'apprentissage et la compréhension du monde, deux années pour se forger des souvenirs inoubliables, deux années pour être jeune. Deux années. Pas un jour de plus, pas un jour de moins. Ce congé sabbatique, seulement toléré par Andrew Carlisle, est le rêve d'une vie pour un jeune homme dont l'ambition n'a jamais vraiment été de reprendre l'entreprise de son père. Peu avide de renommée, ou de puissance, Holden se visualisait bien mieux comme un hobbo, parcourant les routes désertes et méconnues des Etats-Unis, à la recherche d'un quelque chose, d'une raison d'être, peut-être. La trouverait-il ? Rien n'était moins sûr, mais c'était là tout le but d'une quête vaine, sans doute un peu frivole. Certain qu'il ne se connaîtrait jamais mieux que seul, c'est ainsi qu'Holden quitta New-York à 18 ans révolus, pour s'embarquer dans le voyage le plus intense de sa jeunesse. Deux années durant, donc, il parcourut les berceaux de cette génération perdue, se rendit à la Nouvelle-Orléans, avant d'entamer une longue traversée des grands espaces pour se rendre vers l'Ouest. Et au milieu de ce voyage spirituel, autant que physique, il fit l'expérience de la vie telle qu'il l'avait toujours rêvée : libérée de tout fardeau, soumise seulement à l'instant présent. Et, parce qu'il s'imaginait lui aussi écrivain en perdition, il s'escrima à retranscrire ses émotions dans de longs paragraphes, souvent sans queue ni tête, dans des pages d'un carnet noircies d'encre. Holden n'a jamais eu la prétention d'être un écrivain, encore moins d'arriver à la cheville de ses figures favorites, mais il eut cependant la prétention d'essayer, et c'était là déjà beaucoup. Ses techniques de cut-ups sont naturellement à parfaire et ne transmettent qu'à moitié l'intensité de ces deux années, mais elles font un bon recueil à lire, pour se remémorer de ce que cela signifiait, d'être libre.

4. » Elle s'appelait Lola. Lola, aux cheveux dorés couleur d'ange, aux yeux noisette dans lesquels Holden se serait volontiers noyé s'il en avait eu la possibilité. Elle lui avait dérobé son cœur d'un seul sourire, alors qu'ils partageaient un joint sur le sol d'une chambre miteuse d'un hôtel plus miteux encore. Rencontrée par hasard, comme il rencontrait tout le monde sur la route, il avait pourtant été incapable de détacher son regard d'elle. Il trouvait dans ses traits une innocence poupine, qu'elle contrebalançait de remarques perchées, et d'insultes bien senties sur ce monde pourri dans lequel ils vivaient. Il n'y avait pas la moindre innocence chez elle, comme il s'en rendrait bien vite compte. Alors il lui donna tout, son corps bien sûr, mais aussi son âme, mise à nu pour son bon vouloir, son être tout entier soumis aux désirs d'une seule et même personne. Lola pouvait faire de lui ce qu'elle voulait, tant il se faisait pantin pour elle. Elle l'embarquait dans de folles escapades abreuvées de liqueur, et ils prenaient le volant pour d'interminables journées sous un soleil étouffant, en plein milieu du désert. Parfois, ils s'arrêtaient lorsque, submergés par l'envie, ils se retrouvaient à faire l'amour au beau milieu de nulle part. Elle le tenait au creux de ses doigts, lui aurait-elle demandé de lui décrocher la lune qu'il aurait construit l'échelle lui permettant d'y accéder, rien que pour elle. Il alimentait l'intarissable passion d'émotions lues dans des livres. L'amour, Holden n'y connaissait pas grand-chose, comment auriez-vous voulu qu'il en soit familier, pauvre idiot qu'il était alors. Il reproduisait en grandeur nature les sentiments d'autrui et les rendait siens, parvenait même à se convaincre qu'il les éprouvait lorsqu'en réalité, il se complaisait surtout à ressembler à ses idoles. Et Lola, elle, se mettait à sourire parfois, la nuit, lorsqu'ils partageaient un lit trop petit pour deux et qu'elle tournait sa tête vers lui, faisant battre ses cils langoureusement. Et la tête se mettait alors à lui tourner, sans qu'il ne pût dire s'il s'agissait de la demi-bouteille de whisky avalée, ou bien des trois joints fumés plus tôt, ou encore de l'extatique béatitude de la savoir là, si proche de lui, à portée de main. Alors, il enroulait ses doigts dans les siens, et fermait les paupières, pour savourer la magie d'un instant envolé quelques secondes plus tard. Il n'y avait rien de plus intense, rien de plus excitant, que d'être avec Lola. Débridée, espiègle, curieuse, elle lui ressemblait tant qu'il avait l'impression de se contempler dans un miroir. Elle n'était pas qu'une femme, elle était LA femme, vénérée au point d'être déifiée. La Femme, l'amante, l'amie, l'alter-ego, deux années durant, Lola fut tout ça à la fois. Il mit sans doute bien plus de lui qu'elle ne mit d'elle, mais il eut la certitude, cette certitude viscérale prenant naissance dans son estomac, qu'elle l'aimait elle aussi un peu, quoi qu'aimer ait pu signifier. Mais Lola l'insaisissable n'était pas femme à s'offrir aisément, pas même à lui, qui lui aurait donné tout et bien plus encore. Jamais elle ne se déclara sienne, et elle ne se priva pas de chercher de fugaces instants d'oubli dans les bras d'autres hommes. Bien sûr, Holden faisait de même, par esprit de vengeance, par orgueil, plus que par envie. Durant deux ans, ils ne furent jamais vraiment ensemble, mais jamais loin de l'autre pour autant. Et lorsque s'acheva ce voyage initiatique, Lola n'afficha pas la moindre tristesse à l'idée de ce que cela signifiait. Qu'ils se quittent définitivement ne semblait pas la perturber outre mesure, quand Holden épanchait son désespoir le long de pages dont l'encre disparaissait au fur et à mesure d'intarissables larmes. Elle lui dit adieu, comme l'on dit au revoir, à la prochaine, armée de son éternel sourire mutin. Il la laissa partir, naturellement, reprit lui-même la route de New-York, où l'attendait un paternel déterminé à reprendre les choses en main.

5. » Le désespoir s'insinua lentement dans ses veines, tel le plus insidieux des poisons. Tout lui semblait fade, à présent qu'il était rentré à New-York. Le monochrome devint sa vie, du noir, du blanc, beaucoup de gris... et rien d'autre. Les grands espaces lui manquaient, l'écriture lui manquait, les expériences lui manquaient et, plus que le reste, Lola lui manquait. Lola, qui ne cessait de revenir dans chacune de ses pensées, et dans chacune de ses nuits. Elle était l'ombre, le fantôme qui ne lui laissait aucun répit, jamais, et qu'il voyait danser dans ses prunelles vides de toute émotion autre que la nostalgie. Il tint la promesse faite à son père, deux années de vie, pour revenir ensuite au chemin tracé bien avant sa naissance. S'il n'en avait pas la carrure, Holden devint pourtant l'étudiant modèle qu'il avait toujours été destiné à être. De longues années d'études, pour se montrer à la hauteur et prouver qu'il était capable de reprendre la multinationale qui avait fait la gloire de son père. Il entama un brillant parcours à Columbia, une année sans faute, sans tâche, sans passion, sans envie. Il se plia aux exigences d'un père autoritaire, se fit étudiant modèle entouré de clones bâtis sur le même modèle que lui : riches, beaux, embrassant leur destinée. Mais jamais il ne retrouva en eux ce qu'il avait trouvé sur la route. S'il n'avait jamais été d'un naturel arrogant, ses deux années sabbatiques l'avaient rendu moins arrogant encore, s'il était possible de l'être. Il se fit sa place sans le moindre éclat, passa de longues heures enfermé chez lui, étudiant d'imbuvables bouquins relatifs au Marketing et à la Communication. Mais toujours ses pensées finissaient par retrouver la Lola de ses souvenirs. Tant et si bien qu'il n'y tint plus, et sitôt l'année terminée, fit le geste le plus audacieux de sa vie : il quitta Columbia, pour rejoindre San Francisco, berceau parmi les berceaux de cette fameuse génération perdue, pour se mettre en quête de Lola. La fougueuse Lola, étudiante à Berkeley, une fois de plus alter ego alors qu'ils partageaient bien plus de choses qu'il ne l'aurait pensé. Elle aussi venait d'une famille aisée, elle aussi s'accordait une pause méritée avant de reprendre le chemin tracé pour elle. Perdu dans sa nostalgie, Holden se complut dans l'obstination, certain qu'il retrouverait la même femme que celle qu'il avait laissée, une année plus tôt, quelque part au milieu des Etats-Unis, à un arrêt de bus. Mais de la Lola sur la route, il ne restait plus grand-chose : une coquille vide, vaine, habitée par un rôle qui ne lui correspondait pas. Il le savait, mieux que personne il le savait : elle était comme lui, destinée à ne jamais connaître le soleil rassurant mais fade. Eux, ils étaient faits pour la pluie, pour l'orage, pour la tempête, pour les choses qu'on ne contrôle pas mais dont on s'enivre jusqu'à l'excès. Un an durant, elle a joué la comédie Lola, en lui faisant croire qu'il n'y avait plus d'avenir, qu'il n'y avait plus que ce passé dont ils ne réussissaient pas à se défaire. Alors Holden s'afficha avec Talya, par vengeance, par besoin viscéral de la faire souffrir pour réveiller au moins une émotion familière en elle. Mais Lola resta insubmersible, en apparence du moins. Et lorsque, enfin, il parvint à recréer en elle cette insatiable envie de route et d'ailleurs, il était trop tard.

6. » Holden a achevé de façon abrupte son cursus à Berkeley. Il est rentré à New York, accueilli comme le fils prodigue qu'il n'a jamais été par son père, gravement malade. Elevé toute sa vie pour reprendre un jour l'empire familial, il n'aurait jamais cru que le jour arriverait si vite, si tôt. Holden n'a pas la carrure d'un magnat des affaires : trop ailleurs, trop rêveur, trop peu ancré dans la réalité pour ça. Lui, il rêve encore des grands espaces, il rêve encore de ses roads-trips d'ouest en est, d'est en ouest, des états-unis au mexique. Mais il suit le chemin qui a été tracé pour lui bien avant sa naissance. Il est le fils unique d'un homme puissant, le fils que l'on juge digne de confiance parce qu'il le faut bien. Andrew est persuadé que l'envie de contrôle et de réussite coule dans ses veines, parce qu'ils partagent le même sang. Holden tente de s'en convaincre lui aussi. Celui qui refusait d'être l'archétype de l'héritier arrogant se retrouve à acheter des costumes sur mesure chez Armani, pour se donner un peu de contenance. Se retrouve à affronter un Conseil d'Administration déterminé à avoir sa peau. On le dit trop jeune, il n'a pas envie de les détromper. Mais il le fait, par obligation, par devoir familial. Carlisle Telecoms est son futur, celui qui l'a toujours effrayé et qu'il ne se sent pas de taille à affronter. Mais il le fait, parce qu'il n'a pas le choix. Du garçon rêveur sur la route, il ne reste désormais que les souvenirs amers. Holden est un homme, un homme solide et froid, compensant la solitude de son monde par des ébats qui ne le trompent qu'un temps. Il incarne enfin son pire cauchemar, a tout de cet héritier qu'il rejetait violemment : l'attitude, l'arrogance, les vêtements, la façon de parler, le tempérament, indispensables pour ne pas laisser l'empire d'une vie de labeur s'effondrer. Son père est fier, plus fier qu'il ne l'a jamais vu. Il se dit certain que son fils réussira, parce qu'il est un Carlisle et que les Carlisle réussissent tout ce qu'ils entreprennent. Holden dépérit, mais joue une comédie parfaitement maîtrisée. Il s'affiche au bras d'une héritière, qu'il apprécie mais qu'il n'aimera jamais. Ils le savent tous les deux : leur couple est une mascarade, une nécessité pour le rendre stable et digne de confiance. Il la trompe sans cesse, parce qu'il cherche dans les bras d'autres femmes le goût de l'aventure qu'il ressentait dans les bras de Lola. A mesure que les forces quittent son père, c'est en lui qu'elles prennent racine. Pour un temps, seulement. L'appel du large résonne encore parfois dans ses oreilles, et il se surprend à vouloir tout plaquer, et tant pis pour ce qui se passera demain. Demain, il sera toujours temps de réparer les dégâts.

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She puts her hands on either side of my face, and the room falls away. I have never gotten so lost in a kiss before. And then, the space between us explodes. My heart keeps missing beats and my hands cannot bring her close enough to me. I taste her and realize I have been starving. I have loved before, but it didn’t feel like this. I have kissed before, but it didn’t burn me alive. Maybe it lasts a minute, and maybe it’s an hour. All I know is that kiss, and how soft her skin is when it brushes against mine, and that even if I did not know it until now, I have been waiting for this person forever. ~ (lola rodehorst/holden carlisle)


La question qu'elle lui pose avec cynisme est une de ces questions sans fin, sur lesquelles on se surprendrait à disserter, encore et encore, un sourire nostalgique aux lèvres. Ce qu'il sait encore d'elle ? Ne voit-elle pas, Lola, qu'il sait tout ? Depuis sa façon de plisser les yeux quand elle se réveille sous les rayons du soleil jusqu'à la furie de vivre qui l'habite, depuis son corps tendu contre le sien jusqu'à ses crises de colère démentielles à en réveiller les morts. Ce que Lola ne sait pas, c'est qu'il l'a apprise par cœur, probablement mieux qu'elle ne se connait elle-même. Elle a passé deux ans à lui révéler, au compte-gouttes, des bribes d'elle qu'elle aurait espéré soigneusement enfermées et inaccessibles. Il a cerné, des heures durant, chaque facette d'elle, les plus tendres comme les plus terribles. Elle reste peut-être un secret pour tout le monde, mais pas pour lui. Jamais pour lui. Encore maintenant, il se surprend à scruter ses grands yeux délavés pour y trouver les mêmes réponses qu'à l'époque, quand il n'y avait qu'eux deux, au milieu de nulle part. Ce besoin irrépressible de découvrir, de connaître, cette soif intarissable de l'aventure, la même que la sienne, cette nécessité de parcourir le monde pour s'apprendre elle-même. Holden le sait, lui, parce qu'il a toujours été nourri de ce même appétit pour le monde et les trésors qu'il recèle en lui. En deux ans de route, ils n'ont jamais cherché à aller plus loin que les Etats-Unis. Ancrés dans un solide présent, leur seule certitude était qu'ils changeraient de ville dès le lendemain, en pointant leur doigt au hasard sur une carte. Nouvelle-Orléans et ses airs de jazz dans le Quartier Français. L'Utah et son arche délicate, rougeâtre, offrant un panorama que l'on ne saurait imaginer, pas même en rêve. Le Colorado et son Grand Canyon, cette compréhension soudaine de la vie, cette minimisation de soi face à l'immensité de ce que l'on voit. Nous sommes des êtres pauvres, égocentriques, mais cette vue, cette vue-là, lorsque le soleil point à l'horizon et berce de rayons orangés des milliers de kilomètres d'un désert rouge, donne envie de pleurer notre ridicule et notre inconsistance. Holden et Lola disparaîtront un jour, mais ces décors, eux, ne changeront pas. Cette révélation soudaine de l'insignifiance a guidé leur parcours, de jour en jour, de kilomètre en kilomètre. Ils se sont découverts au rythme de leurs découvertes, d'une façon qu'aucun d'eux n'aurait pu prévoir. Ils se sont apprivoisés sans le vouloir, parfois sans le savoir, se sont nourris l'un de l'autre jusqu'à ce qu'il n'en reste plus qu'une seule âme, séparée en deux corps. Et cette Lola voudrait lui faire croire qu'il ne sait rien d'elle, parce qu'ils ont passé deux années loin de l'autre ? « Bien plus que ce que tu voudrais que je sache » répondit-il, las. Il n'a plus envie de chercher à la convaincre, il sent le même besoin au fond de ses prunelles qui se dérobent à sa vue. Pourquoi ne peut-elle pas soutenir son regard, si elle est si certaine qu'Holden n'y trouvera rien ? « Le soleil, vraiment ? Lequel exactement ? Celui dont les rayons te réveillent ? Celui dont la chaleur t'étouffe en plein désert ? Ou celui, triste et voilé, de San Francisco ? » Il esquisse un sourire, sait qu'il vient de marquer un point, qu'elle niera probablement car Lola tente encore de se convaincre qu'il ne comprend rien. Elle se trompe. Il comprend mieux que personne, lui aussi a cru qu'il pourrait devenir cet homme puissant, cynique, froid, détaché, capable de diriger d'une main de fer un empire dont on lui laisse la charge. Mais il sait, à présent, que cet homme ne sera jamais lui. Que l'appel du vide, de la route, de l'infini, auront raison de lui un jour ou l'autre. Il suffit de l'accepter, et d'embrasser cette part de désir inconnu prenant naissance dans les tripes. Holden ne conciliera jamais cet autre lui avec ce qu'il est profondément, pas plus que Lola n'y parviendra. Mais lui sait que ce n'est pas possible, quand elle, croit encore qu'elle peut y arriver. C'est naïf, peut-être un peu stupide aussi. « Les bons choix que ta famille t'impose ? Allons Lola, ce n'est pas ça, le choix, tu le sais aussi bien que moi. Si tu n'es pas libre de ta volonté, ça n'a rien d'un choix, c'est une obligation. Ce n'est pas ça, être adulte. » Son intonation se fait légèrement moqueuse, un peu condescendante, aussi. Elle se sait mise à nu, devant celui auquel elle ne peut pas mentir, acculée contre un mur, poussée dans ses retranchements, prête à balancer n'importe quelle ineptie plutôt que de concéder ce qu'ils savent tous les deux : ils n'ont pas changé. Alors Holden finit par jouer le même jeu qu'elle, celui de l'indifférence mal maîtrisée ; il est venu pour la retrouver, et lui rappeler ce qu'elle est, ce qu'ils sont, même contre le gré de leur famille. Des aventuriers, pas des bureaucrates engoncés dans leurs fringues hors de prix, fréquentant les plus hautes sphères sociales en prétendant y trouver un intérêt. « Et pourquoi pas, Lola ? De quoi as-tu peur, exactement ? Que je réveille en toi les pires instincts ? C'est déjà fait, et tu n'as pas eu besoin de moi pour ça. Tu es comme moi, tu peux essayer de prétendre autant que tu veux, me faire croire que tu as laissé toute cette étape derrière toi, mais c'est faux. Tu ne peux pas changer ce que tu es. » Les regards se sont tournés vers eux, pour contempler ce qu'ils imaginent être une dispute de couple. Pauvres ignorants. « Si tu ne veux pas te rappeler de moi, alors rappelle-toi au moins de ça. Ce n'est pas que nous. C'est ce qu'on est, au fond de nous. » Il se sent ridicule, a l'impression de sortir une phrase d'un roman niais. Mais Lola pose furieusement ses lèvres contre les siennes, l'espace de quelques secondes. Ce baiser, il a le goût de l'adieu révolté, contre lequel on voudrait lutter, en vain. Elle transmet, d'un simple geste, les mots qu'elle n'arrive pas à faire sortir. Elle se détache, recule, le jauge avec hargne. Lui foutre la paix ? Elle n'a pas besoin de lui pour déchaîner la tempête qui gronde en elle. Lui, il ne fait que lui rappeler qu'on ne peut se mentir qu'un temps. « Comme tu voudras, Lola. » Que pourrait-il dire de plus ? Il ne peut pas l'empêcher de partir, si c'est ce qu'elle veut.

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Le Comité d'Art de San Francisco a l'immense plaisir de vous convier à son gala annuel, dont tous les fonds seront en intégralité reversés à une association caritative oeuvrant pour la scolarisation de jeunes défavorisés. Holden lit le carton , sourcils froncés. Ils ont même poussé le vice jusqu'à mettre du parfum sur l'invitation, comme pour donner encore un peu plus envie à leurs heureux récipiendaires. Formidable. Le mauvais goût et l'absence de scrupule ne connaissent donc aucune limite. « Tu sais bien que je déteste les soirées dans ce genre. » Andrew Carlisle, approchant la soixantaine, fait claquer sa langue contre son palais, visiblement mécontent de la réponse de son fils unique. Homme dur et intransigeant, il avait fait de ce caractère austère sa plus grande force pour réussir dans un milieu de requins aux dents longues. Souvent, il se surprenait à regretter que son fils ne soit pas plus comme lui, et retrouvait en lui beaucoup de choses qui l'avaient séduit chez son ex-femme. Elena Bergström était elle aussi connue pour ne pas pouvoir rester en place, et se lasser vite, de tout, et surtout du milieu dans lequel il l'avait embarquée contre sa volonté. Il s'était promis, quand sa femme le quitta, de ne jamais commettre la même erreur avec Holden. De serrer la vis, jusqu'à ce qu'il puisse le formater à sa guise, pour gommer tout ce qu'il y avait d'Elena et lui attribuer ses propres forces et faiblesses. Il y avait peu de choses qu'Andrew eût été incapable de faire pour obtenir ce qu'il voulait. Cette force de conviction, cette détermination, avaient joué un rôle clé dans son succès. Patient, il avait laissé Holden goûter aux plaisirs d'un monde auquel il n'appartenait pas, sans jamais desserrer sa prise. Un délai de deux ans, après quoi il avait repris le contrôle de son petit pantin, encore si différent de lui. Mais tout ne tarderait pas à changer. Jamais ses traits ne se crispaient d'inquiétude. Holden se ferait une raison. Il commençait déjà à le faire. Bien sûr, il ne minimisait pas les risques. Après tout, son fils était venu à Berkeley dans un but bien précis qu'il n'avait pas mis longtemps à découvrir : retrouver une fille rencontrée pendant son périple de deux ans. Cela n'avait pas grande importance. Entouré de gens de son milieu, dans une confrérie ultra élitiste, il finirait par comprendre qu'il n'était pas différent de ceux-là. Et il embrasserait son destin, sous le regard ému de son père. « Ce n'était pas une question, Holden. Je ne te demande pas de venir, je l'exige. » Il coule un regard sévère vers son fils, lequel lui rend le même regard. « Tu n'as rien à exiger de moi. Je suis ton fils, pas ton chien. » Holden possède une patience des plus limitées en présence de son père et refuse systématiquement les grands galas de charité dans lesquels tout le monde se gargarise de faire quelque chose de bien pour les moins fortunés tout en sirotant du champagne valant plusieurs milliers de dollars. Ecoeurant. « Avant de te braquer, écoute-moi. Ca fait un moment que je dois te parler de quelque chose. »

Bon gré mal gré, Holden a fini par se laisser convaincre. Habillé d'un costume Armani taillé à la perfection, il a l'impression de voir quelqu'un d'autre dans le miroir. Une version de lui qu'il ne connaît pas, et qui lui fait peur. Ses cheveux, généralement indisciplinés, sont soigneusement coiffés, et il se tient droit. Un parfait spécimen de ce qui peut se faire de mieux dans les hautes sphères dans lesquelles il gravite depuis l'enfance. Tout le monde n'y verra que du feu, et on félicitera Andrew d'avoir éduqué un si beau garçon. Holden étouffe déjà, avec ce nœud papillon qui lui serre la gorge, mais il prend sur lui. Son père lui a demandé de faire un effort, pour lui. D'ordinaire, il met un point d'honneur à ne pas lui donner satisfaction, mais la nouvelle de sa maladie l'a dévasté. Peu importe les difficultés relationnelles, les engueulades, les incompréhensions de part et d'autre, son père est sa seule famille, celle que l'on se doit de protéger, d'aimer et de chérir, en faisant fi des problèmes. Andrew ne lui a pas dit combien de temps il lui restait, mais à son regard, Holden a deviné que la réponse était : pas longtemps. L'affaire de quelques mois, tout au plus. Le cancer du pancréas est sournois : il frappe vite et fort. Détecté avec ne serait-ce qu'une journée de retard, il devient incurable et vous mourez avant même d'avoir eu le temps de vous faire à cette idée. S'il se rend à ce gala, concentré de tout ce qu'il abhorre, ce soir, c'est pour lui. Pour voir pétiller un brin de fierté dans un regard d'ordinaire glacial. Il n'a pas encore l'étoffe que son père envisage pour lui, n'a certainement pas cette prestance qui vous oblige à dire oui, parce que dire non serait se soumettre à un courroux dévastateur. Mais là, face à son miroir, la même arrogance princière se dessine en filigrane. Il rejoint son père et la limousine réservée, qui les conduira tout droit jusqu'à la baie de San Francisco où doit se dérouler la soirée. Un hôtel de luxe, transformé en salle de réception pour l'occasion, dans laquelle Holden naviguera non plus comme le garçon de la route, mais comme le fils d'un des businessmen les plus puissants d'Amérique. Son père tourne la tête vers lui et la gratifie de l'un de ses rares sourires. « Je te remercie d'être venu. Tu sais combien ça compte pour moi. » Holden acquiesce, se compose un visage serein avec pourtant la sensation de s'apprêter à entrer dans la fosse aux lions. Il craint d'en avoir perdu l'habitude. Pourtant, tout lui revient rapidement lorsqu'il pénètre dans une pièce éclatante de décoration. Tout respire le chic, le sophistiqué, le guindé, ici. Et il découvre, à sa grande surprise, que les soirées de gala ne s'oublient pas. Il se redresse, affiche un mètre 90 fier et pompeux. Si Lola le voyait, elle se marrerait. Il lui faut quelques secondes pour se rappeler que non, elle ne se marrerait pas, en fait. Parce qu'elle est devenue une fille de la haute, à son tour, et qu'elle est probablement très à l'aise dans une marée de gens plus fortunés les uns que les autres. « Je reviens » annonce-t-il à son père, avant de se diriger vers le bar. « Une coupe de champagne. » Le serveur hoche poliment la tête et s'exécute. Une silhouette vient se planter à côté de lui, et son cœur fait une embardée lorsqu'il croise le regard noisette de Lola. Evidemment, qu'elle est là. Pourquoi est-il à ce point surpris de la trouver au même gala que lui ? « Lola. » salue-t-il froidement. « Je ne savais pas que tu serais ici. » Autrement, j'aurais trouvé des arguments plus percutants pour ne pas venir, ce qu'il se garde de rajouter. Il prend le temps de l'observer, si fine, si fragile dans une tenue chic qui le ferait sourire s'il n'était pas aussi agacé de la voir ainsi. Ce n'est pas elle, et ils le savent tous deux très bien. Même lui semble plus crédible, avec son costume et ses pompes de luxe, une Rolex au poignet. Mais s'il semble plus crédible, c'est probablement parce qu'il l'est et que, contre attente, il se sent à sa place dans cet endroit. Comme si les gigantesques pièces d'un puzzle commençaient tout juste à se mettre à leur place, prêtes à s'emboîter les unes avec les autres. « Tu vois, je suis tes conseils, j'embrasse mon destin. »



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» Crédits : tumblr
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holden carlisle (max irons)

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