Evey Rhodes SCARS FROM TOMORROW. › Messages : 71 › Pseudo : labonairs. › Avatar : adelaide kane. › Crédits : isleys (avatar). › Âge : thirty-one years old. › Profession : left her job, unemployed. › Statut : trying to put the pieces back together.
| Sujet: pippa montgomery (alicia vikander) Sam 9 Déc - 18:36 | |
| Philippa (Pippa) Montgomery we'll never be royals, it don't run in our blood. feat. alicia vikander Philippa Hayden Montgomery, plus connue sous le pseudonyme de Pippa a vingt-et-un ans et est née le 13 février 1992 à Los Angeles. De nationalité américaine mais d'origine irlandaise, elle est hétérosexuelle et est mariée à son livre de géopolitique. Elle étudie en 3ème année dans le domaine de la politique et des relations internationales et fréquente la confrérie lambda. postule aux confréries : alpha : Pippa n'a jamais connu la fortune, l'opulence, l'assurance d'être admise partout rien qu'en signant un chèque à cinq zéros. Sa présence à Berkeley, elle ne la doit qu'à des aptitudes exceptionnelles, une intelligence remarquée de tous ses professeurs – et de tous ses camarades – et une culture qu'elle acquiert au travers des livres qu'elle lit par dizaines. Sa présence à Berkeley, elle la doit aussi à l'une de ces bourses si rarement offertes et d'autant plus prestigieuses. Considérée comme prometteuse, on se doit d'entretenir les qualités intellectuelles de Philippa et elle le rend au centuple en se montrant studieuse, impliquée, opiniâtre et déterminée à atteindre le haut de l'échelle. Les Alphas représentent à merveille toutes les valeurs qu'elle met en application jour et après jour et qui mieux que la confrérie de l'élite intellectuelle pour combler son insatiable besoin d'apprendre ? Ils sont calmes, c'est vrai, ils ne font pas de vagues, les Alphas. Mais ils sont sur la même longueur d'ondes qu'elle et forment l'excellence américaine. sigma : A l'âge de huit ans, ses parents se sont saignés aux quatre veines pour lui offrir le cadeau de toute une vie : un piano. D'occasion, certes, mais si beau avec ses finitions dorées, ses touches à peine abimées par les années, son bois ciré. Dès lors, Pippa ne l'a plus quitté et a passé des heures et des heures à jouer dessus, tapotant sur les touches au hasard jusqu'à apprendre le solfège toute seule, en autodidacte. Elle ne sera jamais une véritable artiste, est seulement en mesure de reproduire quelques chansons, mais elle a l'oreille musicale et l'envie d'apprendre, même si c'est en amateur. Elle compose ses musiques aussi, sans jamais être capable de déchiffrer la moindre note écrite. Elle joue au feeling, assemble des sons pour former un tout cohérent et presque intéressant à l'oreille. Elle chante également, un peu, mais ça c'est son jardin secret, de ceux que personne ne sera en mesure d'atteindre. Il est possible de l'entendre chantonner sous sa douche à peu près tous les matins et elle est incapable de travailler sans musique. Elle envie les talentueux Sigma, les créatifs, les artistes et se dit qu'à leur contact, elle serait peut-être en mesure de développer son hobby en quelque chose d'intéressant. lambda : Pippa, elle ne cherche jamais les problèmes. Elle se fond dans la masse sans trop réfléchir, se dit qu'un jour elle sera le meilleur dresseur la meilleure. En attendant que ce constat éclabousse l'esprit de l'élite de ce monde, elle se contente de se frayer un chemin sans causer trop de dégâts. Elle est sociable, juste ce qu'il faut. Trop intelligente pour beaucoup de ses camarades, ses vannes toujours bien senties tombent systématiquement à plat. Pippa, c'est la reine des bides, qui font quand même rire mais jamais parce qu'ils sont drôles. Elle n'a rien d'une rebelle, possède un compte en banque souvent dans le négatif en dépit de ses efforts pour économiser, ne fait jamais la fête plus que de raison et jamais quand elle a cours tôt le lendemain. Bref, elle est d'une assommante banalité, mais on l'aime bien quand même. Les Lambda, c'est par défaut : la confrérie dans laquelle elle n'a pas envie de s'attarder mais dans laquelle elle se plaît bien. Ici, pas besoin de coller à l'idée qu'on se fait d'une confrérie : les Lambda n'ont pas d'étiquette autre que celle de la normalité assumée. C'est parfait, qu'elle se dit. On n'a jamais vu fille plus normale et paisible que Pippa, au moins en apparence.
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| Jordane ~ Lightwoods avatar@castiells; gifs@tumblr âge : vingt-deux ans comment je suis arrivée ici : au talent, comme toujours ! si j'ai des remarques à faire : there's no place like berkeley :plop: si j'ai un (ou plusieurs) autre(s) personnage(s) : rip à tous mes anciens comptes déjà inscrit(e) ici ? : penses-tu :sifle: et comme je suis sympa, je donne un exemple de rp : - Spoiler:
Holly réprima un sourire penaud face à la pique gentille que lui offrait son amie de toujours. Sans doute pas la plus détestable – son corps portait encore les stigmates de la violence d'Edward – mais elle ne figurait pas parmi les têtes d'affiche de la ville, non pas que cela eût quelconque importance à présent qu'elle était revenue à Andotaurë. La Bonnie qui sommeillait en elle eut envie de se défendre, au moins un peu, face à l'humour dont faisait preuve Blanche et peut-être même Elise. Elle se rappelait sans peine de toutes les railleries prononcées par son alter ego de Fairview et elle en ressentit une pointe de honte. « Probablement... Mais je dois sans doute figurer bonne deuxième » répondit-elle plus froidement qu'elle ne le voulait. Balayant tout cela d'un sourire un peu forcé, elle délesta son esprit de l'amertume de Bonnie pour se concentrer sur l'essentiel : toutes deux étaient en vie, et c'était bien là l'essentiel. Dire qu'elle n'y croyait pas relevait de l'euphémisme. Si elle avait le privilège d'être relativement inconnue et de passer au travers de la probable fureur de la Reine, son amie ne pouvait clairement pas en dire autant. Et la situation n'irait guère en s'améliorant, songea-t-elle avec dépit. Si la Sorcière faisait encore profil bas, nul doute que lorsqu'elle reviendrait, ce serait dans le but d'écraser tous ceux qui lui faisaient encore barrage et Blanche se trouvait en haut de la liste. Celle-ci tenta de la rassurer, de masquer les failles qui menaçaient chaque fois d'assombrir l'humeur de sa comparse de toujours alors qu'elle peinait plus que jamais à rester elle-même. Lorsqu'elle se sentait tendue, ou en danger – ce qui arrivait malheureusement plus souvent qu'elle ne l'aurait pensé, chaque fois que quelqu'un passait la porte de son auberge, à vrai dire – Bonnie prenait un malin plaisir à se rappeler à son bon souvenir, lui enjoignant de cesser d'être faible, comme toutes deux l'avaient été. N'avait-elle pas retenu les leçons de l'exubérante mais profondément mal dans sa peau alter égo ? Bien sûr que si, mais Holly n'en tirait aucune satisfaction en constatant que cela ne lui était pas d'une grande utilité. Les souvenirs d'Ezo, conjugués à ceux de Mason en témoignaient : elle était de celles qui ne se contentaient pas de commettre la même erreur une seule fois, mais bien deux. Cela dit, tentant de se rassurer, elle se rappela qu'Elise n'était pas mieux lotie et la pensée lui arracha un sourire bien vite élargi par l'étreinte qu'elle offrit à son amie. « Reste à savoir si je suis capable de le faire moi-même... » fit-elle, haussant les épaules de lassitude. Bonnie n'était pas qu'un pur produit de son imagination, pas une antagoniste à la personnalité opposée. Elle n'était ni plus ni moins que l'incarnation de tout ce qu'Holly avait toujours voulu être sans jamais parvenir à le devenir. Version exacerbée d'elle-même, elle reconnaissait en cette femme sûre d'elle en apparence tous ses travers et ses peurs les plus secrètes. La jalousie qu'elle nourrissait à l'égard de sa jumelle n'était qu'une métaphore de ce qu'Holly pouvait parfois ressentir envers sa petite sœur, et cet incompréhensible sentiment de devoir toujours la faire passer en premier, au mépris, souvent, de sa propre vie. Sans doute fallait-il qu'elle accepte la dualité de sa personnalité, à la fois forte et fragile, assurée et apeurée, pour parvenir à s'accepter elle-même dans son entièreté. Quiconque l'avait envoyée à Fairview dotée de cette personnalité haute en couleurs devait savoir ce qu'elle éprouvait au fond d'elle-même, et qu'elle ignorait pourtant jusqu'à présent. Ses pensées amères furent détournées par le retour à une réalité sinistre. Quoique Grace fut en train de préparer, c'était mauvais, très mauvais. Elle adressa un sourire compatissant à son amie, qui évoquait avec maladresse Wren et Beau. Holly possédait la même qualité que Blanche : elle ne jugeait pas, jamais. Tout juste se permettait-elle de lui offrir des conseils qu'elle pensait avisés, sans jamais émettre la moindre once de critique. Elle aurait été bien mal placée pour dire quoi que ce soit, par ailleurs. N'étant pas la meilleure juge sur la nature humaine, elle était prête à accorder un semblant de bénéfice du doute à ce Wren redevenu Beau qui n'avait pas toujours été si mauvais. Le cœur avait ses raisons que la raison ignorait, probablement. Préférant ne pas rebondir, ne pas faire le moindre commentaire sur l'arrivée d'Elise en compagnie de Wren, elle reporta son attention sur ses dires concernant Grace. La Montagne d'Argent, rien que ça. Puisse-t-elle y passer le reste de sa vie, songea Holly sans le dire à voix haute. Nul doute que Blanche pensait la même chose. Sans elle, leur vie serait bien meilleure, son amie ne risquerait pas sa peau à chaque seconde qu'elle ne passait pas cachée et elles seraient libres de reprendre leurs pérégrinations à travers tout le royaume à la recherche d'un remède pour Red. Mais les enjeux avaient changé, à présent, les privant de toute opportunité de ce genre. Blanche réaffirma, plus valeureuse que jamais, sa certitude de ne pas mourir de sitôt et Holly esquissa un sourire triste. Son amie se montrait bien plus optimiste qu'elle ne se permettait de l'être. Si Grace était effectivement en train de récupérer sa puissance dans les Montagnes d'Argent, leur vie ne tiendrait plus qu'à un fil dès lors qu'elle retournerait à King's Landing, ce qu'elle ferait sans doute bientôt. Chaque jour passé dans l'ombre ne faisait que renforcer les opportunités d'une rébellion, elle ne devait le savoir que trop bien. Ce qui laissait à penser qu'elle préparait un retour en force qui ne serait guère profitable pour les deux amies. « Je ne sais pas comment tu arrives à en parler avec autant de désinvolture. Je crois qu'à ta place je serais morte de trouille, surtout vu votre dernière... altercation ». Holly ne savait pas ce qui s'était passé entre elles mais pouvait le deviner sans peine. Pour avoir monté un plan aussi machiavélique, elle était sans nul doute résolue à mettre un terme à l'existence de sa rivale coûte que coûte. Et si elle se garda bien de dire à son amie que sa jalousie était fondée, elle n'en pensait pas moins pour autant. La malice de Blanche ne lui échappa pas et suffit à l'arracher à ses pensées sombres alors qu'elle s'imaginait repartant en sa compagnie voguer aux quatre coins de Goldendust, comme lors de leurs grands jours. « Tu sais que tu es toujours la bienvenue ici » répondit-elle avec douceur. Aussi longtemps qu'elle le voudrait, inséparables à jamais. Mais il était en revanche exclu qu'Holly suive Blanche où qu'elle aille, pas cette fois. Ce n'était pas la peur, simplement un instinct de survie que sa dernière visite à King's Landing avait développé. Il y avait Red, qu'elle devait protéger et n'avait plus grand-chose à espérer d'un ailleurs à présent. Elle se rappelait les paroles de Grace, raillant la lycanthropie de sa sœur, prétendant que n'importe quelle sorcière serait en mesure de la faire disparaître et cette idée se frayait son chemin dans son esprit. Les questions de Blanche s'enchainèrent, provoquant un sourire franc chez Holly qu'elle ravala bien vite pour retrouver son visage le plus sérieux. Comment allait-elle ? Vaste question. Correctement, la plupart du temps, mal pour le reste. Confrontée aux désirs de Bonnie, qui faisaient échos aux siens qu'elle tentait de taire depuis toujours, elle rêvait d'évasion en sachant qu'elle n'y avait plus le droit et se devait de rester auprès de sa sœur. Les responsabilités, toujours les responsabilités, qui semblaient déplaire fortement à son double d'esprit. « Oh tu sais... rien de particulièrement exaltant, je me suis retrouvée ici, et la vie a repris son cours, je suppose. » Sans doute rien d'aussi palpitant que la vie que devait mener Blanche. « Red va bien, elle a retrouvé son tempérament jovial et enfantin, chaque chose à sa place. Je retrouve le rôle de grande sœur prévenante et elle, celui de petite sœur insouciante. Les gens continuent de venir à l'auberge mais je ne suis pas certaine que ce soit pour la qualité de l'accueil. Je crois que les gens ont envie de savoir si la Bonnie de Fairview existe encore. Je me vois contrainte de les décevoir à chaque fois... » ajouta-t-elle dans un sourire. Les clients ne se montraient pas désagréables, mais elle les surprenant souvent plongés dans leurs messes basses, avec des regards plus railleurs qu'autre chose. « Mais ce n'est pas ça l'important. Comment vas-tu, toi ? Que s'est-il passé avec... Beau ? Ou bien Wren ? » Elle ne put empêcher la pointe d'amertume lorsqu'elle prononça son nom. C'était lui, la cause de tous leurs tourments, lui plus encore que Grace. « Et qu'en est-il de Charmant ? » Etrange que la question ne l'ait pas frappée plus tôt, sans doute qu'elle peinait encore à gérer tous les souvenirs, de Fairview et de Goldendust, qui revenaient toujours plus nombreux. A sa remarque, elle hocha la tête. Leur vie là-bas était différente, moderne, difficile parfois mais certainement pas dangereuse, à l'exception notable d'un certain Livingston. Elle se demanda l'espace d'une seconde qui il était réellement, ici, et réalisa qu'elle s'en moquait bien pourvu qu'il gardât le plus de distance possible avec elle. « Au moins à Fairview, Grace ne voulait pas planter nos têtes sur des piquets » nota-t-elle avec une pointe de cynisme probablement malvenu. « Cette vie me manque » confessa-t-elle enfin. Il était plus facile d'être l'insupportable Bonnie que la bienveillante Holly, songea-t-elle avec amertume. « Mais te retrouver m'aidera sans doute à voir les choses différemment. » Elle lui offrit un sourire malicieux avant de l'attraper par le bras dans le but de l'amener jusqu'à l'auberge. Red serait contente de la revoir, elle aussi. A présent qu'elle l'avait retrouvée, il était exclu qu'elle accepte de la laisser partir à nouveau. Garder son amie saine et sauve devenait à présent une aussi grande priorité que de garder Red hors d'atteinte de sa malédiction. Elles pourraient vivre ici, pour toujours, à l'abri du danger qui rôdait. Mais quelque chose dans la lueur de défi qu'elle lisait dans son regard lui souffla que ce n'était pas dans les projets de Blanche et c'est résignée qu'elle tourna la tête vers elle. « Oh non je connais ce regard...Tu vas essayer de me convaincre de partir, n'est-ce pas ? » Elle la connaissait par cœur. Elle serait incapable de rester ici en sachant ses proches en danger et refuserait très vraisemblablement qu'Holly ne l'accompagne pas, quel que fût sa destination. team snolly :nahaha: |
Histoire du personnage the unbearable lightness of being.
“ I've never seen a diamond in the flesh, I cut my teeth on wedding rings in the movies. And I'm not proud of my address, in the torn up town, no post code envy. But every song's like: gold teeth, Grey Goose, tripping in the bathroom; bloodstains, ball gowns, trashing the hotel room. We don't care, we're driving Cadillacs in our dreams. (...) My friends and I we've cracked the code, we count our dollars on the train to the party. And everyone who knows us knows that we're fine with this, we didn't come from money." lorde ~ royals. |
Elle a beau être née à Los Angeles, Philippa – dite Pippa pour plus de commodité – Montgomery n'a jamais aimé cette ville. Etendard brillant de toutes les tares de l'Amérique, symbole même du luxe, du glamour et de l'opulence, elle a toujours eu l'impression de n'y avoir pas sa place. Peut-être parce que, derrière les palmiers et les grandes avenues remplies de magasins haut de gamme et de voitures rutilantes, se cache une misère que l'on tait. Ca ne serait pas classe, de dire qu'à Los Angeles aussi on trouve des gens qui vivent sous le seuil de la pauvreté. Ca en donnerait un coup à la vision idyllique que tous les touristes se font de la ville. Mais Pippa, elle sait que tout ça n'est qu'un mirage. Il suffit de gratter un peu la couche, et on trouve la véritable Ville des Anges, qui n'a rien de splendide, rien d'attirant. Issue de parents aux revenus modestes, elle a grandi dans un appartement minuscule. Si elle a toujours rêvé d'avoir une grande famille, elle a très vite compris que lorsqu'on n'a pas d'argent, on ne se permet pas de rêver. Ses parents, des gens très biens, très charmants, lui ont très tôt fait comprendre qu'ils auraient déjà bien assez de mal comme ça à l'élever pour envisager d'avoir un autre enfant. Qu'à cela ne tienne. Ils l'ont gâtée autant qu'ils le pouvaient, autant que leurs salaires misérables le leur permettait. Des poupées de deuxième main, des vêtements sans marque mais modernes, et jamais, jamais ils ne se sont plaints de leur condition. Oh, il ne faut pas exagérer. Pippa n'a pas eu une enfance malheureuse, s'est vue choyée par des parents qui n'ont eu d'yeux que pour elle et si l'argent n'a jamais abondé, elle n'a jamais eu à se restreindre. Ils ont tout fait pour la rendre joyeuse et... ils ont réussi. Ou presque. Car on ne protège pas éternellement une enfant de la cruauté des autres enfants. Même dans son école publique, la moins chère, la seule que ses parents ont pu se permettre, les moqueries n'ont jamais cessé. C'est fou, on n'imagine pas ce que des enfants peuvent faire comme dégâts, avec leurs railleries et leurs commentaires dégradants. Comme si c'était un crime de ne pas avoir assez d'argent pour avoir les toutes dernières fringues à la mode ou les baskets dernier cri. C'est ce comportement qui a forgé le caractère de la petite Pippa. Elle s'est dit que le jour viendrait où elle terrasserait tout le monde – elle se rêvait super héroïne avec des pouvoirs magiques pour dégommer d'un coup de rayon laser tous ces petits merdeux qui venaient lui tirer les cheveux. Cette faiblesse, elle en a fait une force, un moteur. Ambitieuse, elle s'est jurée qu'elle leur ferait payer au centuple et avec élégance s'il vous plaît. L'âge lui a appris que l'on n'obtenait rien sans argent et elle a compris, Pippa. Un jour elle sera grande, riche, et rien à foutre si n'est pas célèbre. Grande et riche, déjà, ça sera pas mal.
and to be yourself is all that you can do. Los Angeles, 8 mars 2010 ~ « Oh la gueuse, t'as fait de la récup de rideaux ? » Le rire tonitruant de Tony résonne dans le couloir et les têtes se tournent vers Pippa. Les bras remplis de livres qu'elle s'apprête à déposer dans son casier, elle lui jette un regard mauvais. Abruti, qu'elle songe intérieurement. « Tu veux que je te dise la différence entre toi et moi, Tony ? La bonne nouvelle c'est que je peux faire quelque chose pour changer ça, toi tu resteras toute ta vie un pauvre con. » Lasse, elle s'éloigne prestement, peu désireuse de s'attarder plus longtemps que nécessaire auprès de ce crétin congénital. Faut pas parler aux cons, ça les instruit, il paraît. Alors Pippa ne leur parle jamais et lorsqu'ils la cherchent, ils la trouvent. Faut pas déconner, elle s'appelle pas Jésus, elle tend pas l'autre joue. Elle a dix-huit ans et a pris l'habitude d'être raillée. Alors à chaque coup lancé, elle réplique plus durement sans jamais se laisser marcher sur les pieds. Une telle force de caractère impose le respect et la plupart lui foutent la paix. La plupart, sauf Tony, élu roi du bal de promo l'année précédente officiellement, Don Juan des bacs à sable officieusement. Persuadé d'être le plus beau, le plus grand, le plus riche, il se fait un plaisir de lyncher les gens qui, contrairement à lui, ne sont pas nés avec une cuillère en argent dans la bouche. Les parents de Pippa ont longuement économisé pour lui payer un lycée de qualité et elle n'a pas à se plaindre. Lorsqu'on ne l'ignore pas, on apprécie ses bons résultats et beaucoup se battent pour être à côté d'elle en classe. Pas pour sa grande discussion, mais plutôt pour être sûr de pouvoir copier sur sa copie en contrôle. Pippa laisse faire, elle s'en moque. Mieux vaut qu'on la considère comme une intello mais qu'on ne l'humilie pas sans cesse, plutôt que d'être constamment ringardisée. La plupart des élèves apprécie son caractère sociable et s'ils se moquent de ses coups de gueule lorsqu'on la provoque, ils ont quasiment tous cessé de railler son milieu social. Elle vit toujours à Los Angeles, dans le même appartement miteux et ses parents continuent de s'échiner jour après jour au travail. Alors non, elle ne fera jamais partie de cette élite riche à crever, ne sera jamais vêtue d'une robe de couturier au bal de promo, n'aura jamais le dernier sac à la mode, mais Pippa s'en fiche. Elle est très bien comme elle est. Son intelligence n'a d'égale que son indifférence face aux moqueries. Elle sait que les choses changeront. Elle le sait. Ca ne s'explique pas, c'est inné. Elle continue de marcher dans le couloir, prête à rejoindre sa salle de classe (Littérature anglaise) lorsqu'elle se fait alpaguer par un des sbires de Tony, qui a l'avantage de faire preuve d'un minimum de bon sens à défaut d'intelligence. « Il est pas si méchant que ça, Tony, tu sais. Faut juste le connaître. Il a pas une vie facile... » Pippa lève un sourcil. « Pas une vie facile ? Pauvre petit gosse de riche, si tu savais comme je le plains. » Rictus mauvais aux lèvres, elle s'apprête à repartir mais il l'interrompt à nouveau. « Son père est alcoolique, il se défoule souvent sur lui... » Tu m'en diras tant. Elle hausse les épaules, parfaitement indifférente aux malheurs du pauvre Tony. « Et ça m'intéresse parce que... ? J'ai pas vocation à faire office de défouloir. Quant à toi... si tu étais un tant soit peu futé, tu t'éloignerais de lui. Il a rien à t'apporter, c'est un crétin. » C'est au tour d'Alex de hausser les épaules. Il sait qu'elle a raison, il le sait mais il continuera d'être copain avec lui au moins jusqu'aux premières années de fac. Tony disparaîtra ensuite dans la nature, et Alex poursuivra sa vie en oubliant tout de son ancien meilleur ami. Alex sera également le cavalier de Pippa lors de leur dernier bal de promo, et ils entretiendront une brève relation qui se soldera par un échec. Berkeley/Brown, pas la porte à côté, lui dit-elle en guise de justification lorsqu'elle le quitte. Parce que Berkeley, c'est sa prochaine destination et elle n'en est pas peu fière, elle, la fille d'ouvriers qui n'aurait soit-disant jamais les moyens de se payer l'entrée dans une université aussi prestigieuse. Elle non, mais ses talents de cheerleadeuse... si.
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“ And when the time comes along and the lights run out, I know where I will belong when they blow me out. Don't wanna live in fear and loathing, I wanna feel like I am floating instead of constantly exploding in fear and loathing. I wanna be completely weightless, I wanna touch the edge of greatness, don't wanna be completely faithless, completely faithless." marina and the diamonds. ~ royals. |
Pippa est une autodidacte, une vraie de vraie. Le piano ? Elle l'a appris toute seule, sans personne pour lui enseigner l'art du solfège. Encore maintenant, elle n'est pas capable de déchiffrer une seule partition et les notes de musique écrites à l'encre noire sur le papier blanc lui semblent être une langue venue d'un autre monde. A côté de la musique, il y aussi le cheerleading. Elle est plutôt douée, d'ailleurs. Voire même très douée. Assez pour que la prestigieuse université de Berkeley lui offre un passe-droit sous la forme d'une bourse sportive. Elle n'y aurait jamais cru, Pippa. Ses doigts tremblaient lorsqu'elle a ouvert le courrier d'admission, signé du Doyen Fredericksen. Quand on lui a dit que tout serait pris en charge, à l'exception de ses dépenses personnelles, ses parents se sont mis à pleurer. Leur petite fille, leur bébé, prête à s'envoler pour San Francisco et suivre une formation dans l'une des universités les plus réputées au monde. Ils n'y croyaient pas et elle non plus, elle n'y a pas cru, jusqu'à avoir rendez-vous avec une partie du Conseil d'Admission et d'obtenir plus d'informations sur son futur cursus. La condition sine qua none était bien sûr d'intégrer la confrérie Iota, celle des cheerleadeuses. Sans trop de difficultés, elle s'est frayée son petit bonhomme de chemin. Ici, les riches côtoient les boursiers, et la cohabitation se fait correctement. On ne raille plus ses vêtements de seconde zone et on loue son intelligence qui lui vaut les commentaires dithyrambiques de ses professeurs. Politique et relations internationales, parce qu'elle est passionnée de géopolitique. Spécialisée dans les conflits du Moyen-Orient, elle est incollable sur les différentes guerres qui ont ponctué la vie assez agitée de cette région du monde. Elle est tout aussi incollable sur le terrorisme et ses répercussions dans le monde. Son ambition ? Intégrer une organisation internationale (de préférence l'ONU) voire jouer les médiateurs lors des conflits. Pippa est assidue, Pippa mène une vie saine où l'amour n'a pas vraiment sa place. Pas le temps, qu'elle dit. Si certains étudiants lui ont plu ? Evidemment, mais elle n'a pas cherché beaucoup plus loin. Les études avant tout, et surtout son ambition qui la place dans le top vingt des meilleurs étudiants de Berkeley. C'est une fierté qu'elle conjugue au pluriel grâce à l'équipe de Cheerleading menée par l'inénarrable Constance La Tour Dubois. Elle se débrouille plutôt bien, d'ailleurs, et sans adorer ses partenaires, elle les côtoie sans remous. Sa bourse lui permet d'assumer le poids financier que requiert une telle université, et elle enchaîne les petits boulots à côté pour obtenir de quoi vivre au jour le jour. Tour à tour serveuse dans un restaurant, puis dans un petit café, puis au Starbucks, puis barmaid dans un bar réputé de la ville, puis vendeuse en magasin, il n'est pas rare de voir Pippa Montgomery un peu partout à San Francisco. Ses efforts paient : elle ne fera jamais partie des gens populaires – ce qui lui convient parfaitement – mais possède de quoi vivre sans devoir se priver systématiquement, elle est cheerleadeuse, très douée en cours et passionnée par ses études. Ses parents sont toujours inquiets, naturellement, leur petite fille prodigue si loin du nid familial, alors Pippa ne faillit pas à ses devoirs familiaux et revient à Los Angeles une fois par mois. Elle y a d'ailleurs croisé Tony, qui a pris dix kilos en plus et a perdu toute son arrogance. Il ne l'a pas reconnue et elle a tourné la tête en ricanant silencieusement. La roue tourne. Elle n'est pas mauvaise, Pippa, mais elle a tellement dégusté qu'elle s'autorise à être mesquine de temps à autre. Le reste du temps, elle est une fille particulièrement simple. Certains diraient banale mais elle n'est pas d'accord. Elle ne fait pas de vague, voilà tout. Et puis, elle a son petit caractère et lance des piques bien senties lorsqu'elle en éprouve le besoin. Guidée par son ambition, elle gravit petit à petit les marches du succès et ne voit pas ce qui pourrait l'empêcher de finir diplômée, les félicitations du jury en prime.
the higher you climb, the further you fall. San Francisco General Hospital, 15 avril 2013 ~ « Mademoiselle Montgomery ? » Pippa lève les yeux depuis son lit d'hôpital, pour les poser sur le visage sérieux du médecin. Elle hoche la tête. A en juger par ses traits soucieux, elle sait qu'il ne va pas lui annoncer une bonne nouvelle. Elle a eu le temps de s'y préparer, depuis trois jours que les médecins se succèdent pour l'examiner et repartent l'air concerné. « Nous avons reçu les résultats de votre examen. Votre colonne vertébrale a subi un choc important. Si les dommages causés ne sont pas irréparables, vous devrez en revanche faire attention à tous vos mouvements. » Elle hausse un sourcil, l'encourage à poursuivre. Elle est prête à entendre le pire. « Ce qui signifie que vous ne serez plus en mesure de pratiquer le cheerleading de toute votre vie, à moins de vouloir vous retrouver pour le reste de vos jours en fauteuil roulant. » La sentence est sans appel, non négociable. Elle s'en doutait, naturellement. Les douleurs qui traversent son corps de part en part depuis sa chute à l'entraînement ne lui laissaient que peu d'espoir. Mais elle y a cru quand même, priant pour être assez chanceuse. Car plus que l'idée de ne plus faire de cheerleading, sa chute la prive aussi de sa bourse d'études. Plus de bourse, plus d'argent. Plus d'argent, plus de Berkeley. Le temps s'écoule lentement, trop lentement et le médecin semble attendre une réponse de sa part. Mais que peut-elle répondre à ça ? Merci beaucoup, je suis ravie d'être hors de danger, je peux dire adieu à mes études mais je suis heureuse. « Mademoiselle Montgomery ? » Elle avait tourné la tête vers la fenêtre et se voit contrainte de reposer son regard sur lui. « J'ai entendu ». Son ton est froid, sa voix distante. Le médecin a l'air compatissant, plein de pitié. En un mot : écoeurant. « Bien entendu, vous devrez faire de la rééducation, de l'ostéopathie également car des vertèbres ont été déplacées. » Elle hoche la tête. Il finit par s'en aller, presque penaud et Pippa pousse un soupir en repensant à l'accident à l'origine de sa présence ici. Voltigeuse, elle devait effectuer une figure en l'air pour être rattrapée par sa base... qui a eu la bonne idée de glisser sur on ne sait quoi. Une chute de près de deux mètres cinquante, puis le bruit sourd d'un craquement qui résonne dans la salle d'entraînement. Toutes ses coéquipières qui se précipitent sur elle et une terrible douleur dans le dos et aux poignets qui ont servi à la rattraper autant qu'elle le pouvait. Inefficace. Quelques heures plus tard, elle se retrouvait dans ce même lit d'hôpital avant de subir une batterie de tests. Elle ne fera plus jamais de cheerleading. D'ici quelques jours, elle ne sera sans doute même plus étudiante à Berkeley puisque sa présence dépend uniquement de son aptitude à pratiquer ce sport. Elle doute que le Doyen se montre compatissant, tout le monde sait qu'il n'est qu'un con aigri. Les médicaments qu'on lui a donné pour atténuer la douleur finissent par avoir raison d'elle et Pippa sombre dans une léthargie douce amère, dans des cauchemars peuplés de iotas et une chute infinie.
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Berkeley, bureau du Doyen, 3 mai 2013 ~ « Le Conseil d'Administration a statué sur votre avenir au sein de notre université. » Comme à son habitude, le Doyen Fredericksen se montre imbuvable. Pippa doit se contenir pour ne pas lui renvoyer sa froideur en plein visage mais l'infime espoir que la décision soit positive l'incite à rester calme. Il sera toujours temps de se plaindre lorsqu'on la renverra tout droit à Los Angeles, chez ses parents. Assise face à lui, vêtue d'une tenue bien trop sérieuse pour l'étudiante qu'elle est, elle a l'impression de passer devant un tribunal qui décidera de sa culpabilité dans un meurtre. Elle se tait, attend la sentence. « Nous avons tranché en votre faveur. Vous êtes une étudiante brillante, Melle Montgomery, un élément précieux de Berkeley et nous sommes certains que vous avez un avenir très prometteur devant vous. C'est la raison pour laquelle, grâce à vos excellents résultats scolaires, nous sommes prêts à vous offrir une nouvelle bourse basée uniquement sur vos notes et votre dossier irréprochable. Elle s'élèvera à... » Il continue de parler mais Pippa ne l'écoute déjà plus alors qu'il lui explique les modalités de sa nouvelle bourse. Elle reste. L'idée se fraie lentement un chemin dans son cerveau. Elle reste à Berkeley. Et cette fois-ci, elle reste pour son assiduité et ses très bons résultats. Partagée entre soulagement et intense jubilation, un sourire satisfait s'étale sur ses lèvres. « Je vous remercie de m'accorder votre confiance, Monsieur Fredericksen. Je vous assure que vous ne serez pas déçu. » Il acquiesce et la renvoie de son bureau. Dans les couloirs de Berkeley (presque tous déserts, les autres étudiants étant pour la plupart en cours), elle manque sauter et crier sa joie. Elle va rester, va finir ses études de politique, sera diplômée, et si elle parvient à trouver un stage dans une institution internationale lors de sa dernière année, elle sera à peu près certaine de décrocher un boulot en or une fois sortie de l'université. Le pessimisme laisse place à un optimisme revanchard qu'on ne lui connaissait plus. Plus de regard triste et perdu, plus de soupirs las, plus de perte de temps. Pippa Montgomery revient à la vie, la vraie vie, et peut continuer à faire ce qu'elle fait de mieux : exceller dans ses études. Motivée à mettre les bouchées doubles pour se maintenir au niveau, elle est certaine d'une chose : cette troisième année sera son année, même si pour cela elle doit se priver de toutes les sorties, de toutes les soirées dont elle n'est de toute façon pas friande, même si elle doit passer ses jours et ses nuits à potasser ses livres. Elle s'en moque, est prête à tous les sacrifices. Pour certains, être à Berkeley est un dû, quelque chose de normal. Pour elle, c'est un cadeau, une chance précieuse qu'elle tient à ne pas gâcher. Et parce qu'elle n'est pas connue pour baisser les bras, une chose est sûre : elle atteindra ses rêves, offrant un joli pied de nez à toutes les railleries qui ont ponctué sa vie.
somewhere between unsure and a hundred.
en vrac ~ elle a rejoint les Lambda mais espère que ça ne sera que temporaire. Elle veut intégrer les Alphas. Sa meilleure amie est Davy. Elle ne vit plus que pour ses études. Elle est incapable de faire rire sur commande et ses vannes font toujours un bide. Elle ne se laisse pas marcher sur les pieds. Elle est (très) sage. Elle n'a jamais fumé une cigarette de sa vie. Elle ne tient absolument pas l'alcool et se montre terriblement bavarde lorsqu'elle est ivre. Elle joue du piano occasionnellement mais jamais devant les autres. Elle possède dans sa chambre une collection interminable de livres en tout genre. Elle a déjà lu la moitié des livres nécessaires à son cursus cette année. Elle lit d'ailleurs les pages à une vitesse ahurissante et deux pages en même temps. Elle a une mémoire très développée et se rappelle d'un tas de choses inutiles. Elle est incapable de travailler si elle n'a pas de musique dans les oreilles et son ordinateur est toujours ouvert sur son itunes. Elle est accro aux réseaux sociaux et aux jeux débiles comme Candy Crush. Elle trouvera toujours mille raisons pour justifier cette addiction d'ailleurs. Elle parle très très vite. Elle répond toujours aux questions des professeurs en cours, rend toujours ses essais à temps et passe des heures à réviser. Elle rentre une fois par mois à Los Angeles pour voir ses parents. Elle enchaîne les petits boulots ce qui l'oblige à sacrifier ses heures de sommeil pourtant précieuses. Elle est irascible dès qu'elle est sous pression et gère très mal le stress. Elle possède une grande culture mais évite de le montrer car ça la fait paraître imbue d'elle-même. Elle rêve de pouvoir un jour aller en Europe pour visiter Londres et Paris. Elle ne sait pas ce qu'elle veut en amour et ne saurait d'ailleurs même pas dire quel est son type d'homme. Elle n'a pas le permis, encore moins de voiture. Elle a eu une phase végétarienne qui a duré deux ans avant qu'elle ne cède face à un bon big mac. Elle n'a quasiment plus de contact avec ses anciennes coéquipières Iotas et c'est très bien comme ça. Elle continue de faire de la danse mais de façon très occasionnelle pour ne pas forcer sur son dos. Elle commence toujours quinze mille collections et n'en termine jamais aucune. Elle est fan d'un tas de séries télés, en particulier des sitcoms américaines. Elle a toujours voulu se faire un tatouage mais se montre trop douillette pour sauter le pas (etc...) |
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