Il était une fois, dans un royaume lointain, Noah Goodhart, issu de King's Landing et âgé de 29 ans. Connu pour être carriériste, ambitieux, égoïste, passionné, infidèle, il officiait comme directeur du cabinet du sénateur de l'Oregon.

« once upon a time »


► Si un mot devait résumer Noah, ce serait ambition. L'ambition, un sentiment qui l'habite et le nourrit depuis toujours. Il ne vit que par ça, et pour ça, et tout ce qu'il fait est savamment calculé pour mettre en exergue ce trait de sa personnalité. Peut-être est-ce une réminiscence du Seigneur qu'il était à Goldendust, obnubilé par la réussite, le succès, et l'envie qu'il pouvait provoquer chez les autres. Et peu lui importe si pour cela il doit se montrer égoïste et tout écarter sur son passage. La famille ? Un concept qui lui est peu familier, tant il a pris soin de le renier des années durant. Il a masqué ses origines rurales, trop honteuses pour lui permettre d'obtenir un poste à responsabilité, et n'a pas hésité à gommer son accent également, trop susceptible de le trahir et de mettre à mal toutes ses tentatives. Si on peut lui reconnaître beaucoup de défauts, il faut bien admettre que son succès, il l'a construit à la gloire de son ambition, sans l'aide de personnes et surtout avec des bâtons dans les roues – à ses yeux, du moins. S'il aurait du reprendre l'immense terrain légué par son père, il a refusé et a choisi de quitter Fairview, sa ville natale, pour la capitale de l'Oregon. S'il n'a pas rompu tout contact avec sa famille, il a néanmoins choisi de rester loin d'eux. Noah n'a plus rien à voir avec celui qu'il était, ses prédispositions pour la gloire l'ayant transformé en quelqu'un d'arriviste, égoïste et surtout honteux de ses origines qui, sans être modestes, ne sont pas des plus glorieuses. Les rares contacts qu'il entretient avec ses parents se font sous forme de lettres cérémonieuses, qui n'ont aucune ressemblance avec le garçonnet qu'il était. Actuellement directeur du cabinet du Sénateur de l'Etat, il a obtenu tout ce dont il rêvait, ou presque. Il a le sentiment de pouvoir faire encore mieux, d'aller encore plus loin. Et si le mieux est l'ennemi du bien, Noah n'en a pas encore pris conscience et il se satisfait pleinement de ce qu'il qualifie comme son « empire », plus prestigieux que celui offert par ses parents, qui déclinent par ailleurs chacune des invitations qu'il leur envoie, trop attachés à leur petite ville pour vouloir la quitter (en réalité, ils lui en veulent surtout d'être parti, mais leur tact les empêche de le dire clairement), ce qui le soulage grandement à chaque fois. Noah tente d'incarner à lui tout seul le mythe du self made man tel qu'en rêvent les Américains et on peut bien lui reconnaître cela : jusqu'à présent, il s'est toujours bien débrouillé.
► Son retour à Fairview n'est ni du au hasard, ni à la nostalgie qu'il pourrait éprouver de son enfance. Il est ici pour épouser sa fiancée, Molly, fille des voisins qu'il connaît depuis toujours ou presque. Il ne lui a jamais accordé la moindre attention lors de sa jeunesse et de son adolescence, trop obnubilé par son amour du succès. Il l'a volontiers laissée à son jeune frère, éperdument amoureux de cette fille spontanée et lumineuse. Leur couple n'est du qu'à un hasard de plus, lorsqu'ils se sont retrouvés tous les deux à Portland, seul repère l'un de l'autre. Malgré leurs deux années de relation, Noah peine encore à comprendre pour quelle raison Molly est tombée amoureuse de lui. Après tout, le temps l'a rendu hautain et prétentieux, l'exact opposé de son petit frère. Mais il se satisfait pleinement de cette relation d'apparence, dans ce qu'il considère comme un échange de bons procédés. En échange d'une vie riche, festive, de l'argent et de la chance d'épouser un parti prometteur, il lui demande de l'accompagner dans ses mondanités qu'il chérit, de jouer le rôle de la petite amie modèle, sans jamais lui faire honte. Il la formate tant et si bien qu'elle en est devenue méconnaissable, le cerveau lavé par ses propres ambitions. Il est bien le seul à ne pas remarquer que la petite enfant solaire est devenue vide et éteinte. Ou plutôt, il l'a remarqué, mais ne le perçoit pas comme ça. Il a transformé la campagnarde en une jeune femme bien éduquée, bien habillée, et qui a la chance de s'afficher à son bras, ce que des centaines de femmes rêveraient de faire. Il a même poussé l'audace jusqu'à lui demander de l'épouser, ce qu'elle a accepté de faire. Et il compte bien célébrer ce mariage en grandes pompes dans leur vie natale, pas parce qu'il veut être réuni avec sa famille, mais pour prouver une fois de plus, si besoin en était, qu'il a obtenu absolument tout ce qu'il désirait et aussi peut-être un peu pour arracher une grimace à son cadet, en lui volant la seule petite amie qu'il ait jamais eu. Noah a toujours tout obtenu, et il le preuve en se pavanant avec Molly, sans se soucier des blessures qu'il peut infliger et de la rancoeur qu'il peut faire susciter chez les gens, y compris chez Adrian.
► Plus encore que le succès, Noah vit pour les femmes. Toutes les femmes, et pas uniquement sa fiancée. Si leur couple lisse et sans éclat ravit leur entourage dans la capitale de l'Oregon, le proverbe qui dit qu'il faut se méfier des apparences serait tout à fait applicable à Noah. Son amour des femmes s'est transformé avec le temps en une addiction malsaine. Accro au sexe, il a été contraint de suivre une thérapie, par peur que cela ne vienne à se savoir et que cela ruine toutes ses chances de réussite. S'il s'est quelque peu calmé, en apparence, il reste toujours aussi fou des courbes voluptueuses, des sourires aguicheurs et des plaisirs charnels que lui offrent toutes ces femmes désireuses de s'abandonner pour quelques heures dans ses bras protecteurs. Et puisqu'il est faible devant la gente féminine, il lui est tout simplement impossible d'y résister, et chaque nouvelle rencontre se solde inévitablement de la même façon, draps froissés, corps entrelacés, et souffle rauque. Il n'éprouve aucune culpabilité à l'idée de tromper sa petite amie devenue fiancée, et pour cause. S'il nourrit une certaine affection pour elle – une affection semblable à celle qu'il nourrit pour sa voiture, sa grande maison, ses vêtements de marque – il n'est jamais parvenu à tomber amoureux d'elle autant qu'elle semble l'être de lui. Alors il n'a aucun scrupule à la tromper constamment, inventant divers prétextes pour justifier ses absences toujours plus nombreuses. Un travail prenant, des déplacements imaginaires, des rendez-vous d'affaires, autant de justifications qu'il manie parfaitement à présent. Sa seule inquiétude est d'être un jour découvert et que l'affaire fasse les choux gras de la presse à scandales. Lui qui a travaillé si durement pour ne jamais rien laisser apparaître qu'une image lisse et peu sulfureuse, gendre parfait en puissance, il ne supporterait pas que ses efforts soient ruinés pour une nuit d'ébats. Les règles avec lui sont très claires, et on ne peut l'accuser d'être un enfoiré de service avec les femmes, il leur promet une nuit, une seule. Peut-être deux, si l'occasion se présente, mais jamais plus. Si elles n'acceptent pas ses règles, elles peuvent dire adieu à l'opportunité de coucher avec le célèbre dircab, réputé bon parti, charmant sous ses airs vaniteux.
► Matérialiste à l'extrême, tout comme son alter ego de Goldendust, Noah a toujours été fasciné par tout ce qui brille, toutes ces choses clinquantes. Gosse, il rêvait d'avoir les plus beaux jouets, les plus beaux vêtements, les plus beaux accessoires, et lorsque par chance il obtenait ce qu'il désirait, il le chérissait précieusement, comme un Gollum l'aurait fait avec son unique anneau. A présent qu'il possède les moyens de s'offrir tout ce qu'il désire, il se montre plus matérialiste encore qu'avant. Seules les apparences comptent, surtout dans ce monde de requins, et il n'hésite pas à s'afficher avec la voiture de sport dernier cri, une montre voyante au poignet. Même sa maison est à la hauteur de sa démesure, bien trop grande pour deux, bien trop richement décorée, tout chez lui fait artificiel, savamment étudié de telle sorte que cela en perde tout charme naturel. Mais il s'en moque, le but du jeu, c'est d'impressionner les autres, et il prend soin de tout ce qu'il a durement acquis. Le problème de cet état d'esprit, c'est qu'il en oublie les choses simples et vraies. S'il n'a jamais connu l'amour, c'est parce qu'il n'a jamais assimilé une personne à autre chose qu'à un objet. Pour lui, le raisonnement est simple, il lui faut quelqu'un d'aussi parfait et malléable qu'un instrument qu'il paierait une fortune. Sa relation avec Molly en est le parfait exemple. S'il se montre à la fois charmant et exécrable avec elle, il n'a jamais pris conscience du fait que c'était un être humain, qu'elle possédait des sentiments, des envies, des besoins qu'il ne comble pas. Il est fier de l'exhiber tel un vulgaire trophée aux yeux de tous, mais certainement pas parce qu'il l'aime. Tout ce qui brille est d'or chez lui, y compris sa fiancée. Toutes ces choses hors de prix qu'il achète ne sont au fond là que pour combler un manque profond, le manque de reconnaissance qu'il a vécu plus jeune. Considéré comme l'enfant prodigue de la famille, il a toujours eu le sentiment de ne pas être reconnu à sa juste valeur, de devoir se démarquer des autres en faisant toujours mieux. Et chez lui, le mieux passe par les vêtements de marque, les costumes taillés sur mesure, les chaussures parfaitement cirées, assorties à sa voiture et sa maison. Archétype du bling bling masculin, il ne réalise même pas que son comportement est ridicule et sa façon de traiter les femmes complètement dégradante.
► Noah est donc l'aîné de la famille, suivi à quelques années d'intervalle de son cadet, Adrian. Eux deux, c'est un peu le jour et la nuit. Si l'un brille par son ambition dévorante, l'autre brille par sa timidité et sa maladresse. Depuis toujours, Noah a toujours écrasé son petit frère, sans même s'en rendre compte ou chercher à le faire volontairement. C'est simplement sa façon d'être, sa façon de faire, se sentant obligé de se dépasser en dépassant les autres, famille ou non. Malgré cela, sa relation avec Adrian est particulière. S'il n'a eu aucun scrupule à se fiancer avec l'ex (et unique) petite amie de son cadet, il cherche néanmoins à le rendre heureux, à sa façon – c'est à dire sans se soucier de savoir si cela le rend effectivement heureux. Rien ne sert de discuter avec lui, s'il se met une idée en tête, il s'obstinera à penser qu'il n'y en a tout simplement pas de meilleure. Sa dernière lubie ? Après avoir exposé aux yeux de tous le bonheur construit de toutes pièces avec Molly, il s'est mis en tête de trouver quelqu'un pour son frère, afin de combler son manque de vie sentimentale (et sexuelle, même si c'est une chose dont il ne débattra jamais avec lui, certains sujets toujours tabous entre les frères). Il ne réalise même pas la gravité de ce qu'il est en train de faire, lorsqu'il se fait passer pour Adrian sur un site de rencontre. Il y fait la connaissance d'une slave nommée Ksenia et tente de la séduire, sans se donner la peine de ne serait-ce qu'adopter un semblant du comportement timide de son frère. Non, il préfère se montrer tel que lui est, homme assuré et puissant, et se paie même le luxe d'offrir un billet à la jeune femme pour Fairview. Et si son projet semble fonctionner, contre toute attente d'ailleurs, il est incapable de rester de marbre devant ce corps parfait – et le fait qu'elle joue avec lui ne fait qu'accentuer le désir qu'il éprouve pour elle. Il la veut, même si elle est avec Adrian, même s'ils vivent ensemble. Après tout, sans lui, il ne l'aurait jamais rencontrée, rien que pour cela, il mériterait de goûter à ces courbes délicieuses qui appellent au crime. Il ne réalise même pas que cette situation rend Molly encore plus malheureuse qu'elle ne l'était avant, tout comme il ne réalise pas que Adrian pourrait lui en vouloir d'avoir forcé le destin sans son consentement. Pour lui, tout va bien dans le meilleur des mondes, il a la fiancée-porte manteau parfaite, son frère sort avec la fille qu'il lui a gentiment dégotée et s'il peut s'offrir le luxe de la mettre dans son lit, alors son bonheur sera plus complet encore. Noah est complètement déconnecté de la réalité, obnubilé par ses rêves de gloire, sans se rendre compte qu'il entraîne dans sa chute tout son entourage, en les vidant de tout désir, de tout contrôle sur leur propre vie.
« behind the mask »
PSEUDO/PRÉNOM : blabla. AVATAR : Jamie Dornan. GROUPE : King's Landing. COMMENTAIRE : vous pouvez me construire un temple ou simplement me faire un chèque, j'accepte tout. Laughing
Citation :
fairview • Noah refuse par dessus tout d'être assimilé à sa famille, un peu par honte d'être issu d'un milieu aussi rural. Depuis toujours, il ne vit que pour et par l'ambition, et viser haut n'est jamais assez pour lui. Il veut viser encore plus haut, et être le meilleur. On peut lui reconnaître au moins cette qualité, c'est un acharné de travail qui ne laisse rien au hasard. Pour preuve, il a même suivi des cours afin de corriger cet horrible accent champêtre. Il a réussi à obtenir un poste en tant que directeur du cabinet du Sénateur de l'Oregon. C'est un travail à responsabilités, et dont il est particulièrement fier. De fait, il n'hésite pas à montrer à qui veut l'entendre à quel point sa vie est un véritable succès, tant sur le plan professionnel que privé. Fiancé à Molly, il compte l'épouser à Fairview, en organisant le mariage le plus incroyable jamais organisé ici. Accro au sexe et aux femmes en général, la thérapie qu'il a suivi pour le faire changer n'a pas eu l'effet escompté et il continue à voir des femmes en dehors de Molly chaque fois qu'il est certain de ne pas se faire démasquer pour ne pas nuire à sa réputation. Matérialiste et pédant, la seule chose qui compte à ses yeux est d'imposer sa réussite inévitable aux yeux de tous.
goldendust • Le Seigneur Jasper est tout aussi méprisable que son alter égo américain. Lâche, machiste, vivant pour la domination des autres et pour leur admiration, il possède également une ambition démesurée et ne rêve que de voir les gens se prosterner devant sa grandeur et sa magnificence. Des espoirs bien vite déçus lorsqu'on lui refuse le poste important de conseiller du roi Midas. Ce refus marque le début d'une longue descente aux Enfers. Plus il s'élève socialement, plus sa personnalité devient ignoble. A défaut d'obtenir un poste important, il projette de séduire Belle, cette voisine pour qui il n'éprouve aucun sentiment, sinon l'envie de la voir lui appartenir. Lorsque son ambition est une nouvelle fois déçue alors que Belle s’amourache d'une Bête ignoble, il se jure que plus personne ne se mettra en travers de son chemin. S'il ne peut obtenir Belle, personne ne le pourra, surtout pas lui. Il se met alors en quête de l'exterminer, sans succès jusqu'à présent, et obtient un poste dans la Garde Royale où il se montre sanguinaire, ravi d'asseoir la puissance qu'il pense posséder et n'a d'ailleurs pas hésité une seule seconde avant de rejoindre le camp du roi Beau.

« and they lived happily ever after »


Sourire carnassier aux lèvres, élégant dans son costume fait sur mesure, Noah se promenait dans la salle comme un roi. L'air assuré, il salua chacun des convives, leur adressant des compliments personnalisés, depuis le dernier accord signé à la sueur de leurs fronts, jusqu'à l'élégance de leurs compagnes. Chacune de ses remarques fit mouche, et tous le gratifièrent de ces mêmes compliments, saluant notamment le charme et la sophistication de la brunette à son bras. Molly remplissait son rôle à la perfection, se montrant belle et muette, offrant quelques sourires à l'assemblée et des pommettes rougies par les compliments. La soirée de bienfaisance était un véritable succès, à la hauteur des efforts qu'il y avait mis. Le Sénateur souhaitait remercier toutes les personnes ayant contribué à sa réélection par une nuit magique, dans un endroit somptueux, tout en marbre et dorures. En tant que directeur du cabinet, Noah avait supervisé les festivités dans leur intégralité, soignant chaque détail, ne laissant rien au hasard. Tous ses employés avaient fait de même, transformant une soirée de remerciement en un gala de charité dont tous les fonds seraient reversés à une association de lutte contre le cancer. Fier comme un pape, il avait du mal à cacher son contentement et il accueillait chaque remarque qu'on lui offrait avec un immense sourire, le triomphe modeste. Intérieurement, il jubilait. Enfin, on notait le travail incroyable qu'il effectuait, et cela se prouvait par la montagne de dossiers que le Sénateur avait jugé bon de lui confier. Plus de responsabilités, ce qui n'aurait pu le satisfaire davantage. « M. Goodhart, venez ici avec votre compagne, venez prendre une photo avec nous » l'apostropha un magnat de la finance, accompagné d'une femme qui devait avoir au moins trente ans de moins que lui, refaite à l'extrême. Il sourit intérieurement. Ce n'était pas à Fairview que l'on aurait vu une femme aussi superficielle qu'elle et étrangement, cela lui plaisait. Ici, il se sentait dans son élément, entouré de personnes qui admiraient son travail, sa personne, son talent et son ambition. Il n'avait pas à s'en cacher, bien au contraire. On saluait ses dents rayant le parquet, on le gratifiait de chèques ridiculement élevés, et lui se sentait parfaitement à sa place. « Avec plaisir. Permettez-moi de vous présenter Molly. Nous venons tout juste de nous fiancer » annonça-t-il avec délice. Son interlocuteur esquissa un o de surprise, avant de sourire et de commander une bouteille de champagne pour célébrer l'occasion. « Oh non, je vous en prie, vous n'avez pas à... » Noah n'eut pas le temps de finir sa phrase. « Allons, allons, ne jouez pas les modestes. Vous avez là une très belle fiancée, et j'ai cru comprendre que sans vous, le Sénateur n'aurait probablement pas été réélu. Tout cela mérite une bouteille de champagne ». Oh, et puis pourquoi pas, après tout. Cette soirée était la sienne, il pouvait bien s'accorder un moment de détente en sirotant une coupe d'une bouteille hors de prix en se pavanant avec Molly. Pas une seule fois dans la soirée il ne lui avait demandé si tout allait bien. Il ne lui avait pas non plus demandé comment sa journée s'était passée, et ne l'avait pas complimentée sur sa tenue irréprochable, exempte de toute faute de goût. Pourquoi faire ? Elle était divine, comme à son habitude, et excellait toujours à charmer son monde. S'il ne le lui avait pas dit, il était néanmoins fier de pouvoir la présenter à son entourage. Elle agissait comme il le voulait, sans même qu'il ne lui demande. Il n'aurait pas pu trouver meilleure fiancée, et même si la compagne du business man lui adressa un sourire aguicheur, et même s'il allait probablement s'accorder une interlude en sa compagnie, il était positivement ravi d'être avec elle, dernier bijou de sa collection. Et la pensée d'afficher leur bonheur aux yeux de tous dans sa ville natale ne faisait que le combler davantage. Bientôt, tous se prosterneraient à ses pieds, lui criant combien ils rêvaient d'être comme lui, d'être lui. Et lui se contenterait de leur adresser un sourire compatissant, un brin paternaliste, en leur expliquant pourquoi ils n'y arriveraient jamais. Parce qu'il était Noah Goodhart, et qu'il était programmé pour le succès, programmé pour avoir le monde à ses pieds.