MANCE GRAYLIN

I'M WAKING UP TO ASH AND DUST
PRÉNOM, NOM ‹ mance, l'héritage d'un aïeul guerrier trop souvent qualifié de barbare, plus connu pour les corps laissés dans son sillage. un prénom qu'il est le troisième de sa famille à porter. graylin, cette fois l'héritage d'un père dont il se rappelle encore, mort en héros de guerre en laissant derrière lui le patronyme associé à l'orfèvrerie qui a fait la réputation de leur famille. ÂGE ‹ trente-et-un ans, enfant de la guerre, de la mort, des alliances vouées à l'échec, de la dictature impériale. encore assez jeune pour construire quelque chose, mais plus assez pour croire qu'il y parviendra. DATE ET LIEU DE NAISSANCE ‹ enfant du printemps, du renouveau sanglant, c'est au coeur de volastar qu'il a poussé son premier cri un 30 mars. STATUT MATRIMONIAL ‹ il n'a jamais été assez important pour un mariage d'alliance, et pour le reste, il préfère au bras d'une seule les draps de plusieurs. il y a bien longtemps que sa mère a cessé d'espérer qu'il lui offre les petits-enfants si ardemment désirés. célibataire au coeur meurtri, il panse les blessures nuit après nuit, femme après femme. SANG ‹ tous les avantages sans les inconvénients, voilà le commentaire qu'il offre lorsqu'il mentionne son sang bronze. bourgeois plutôt que noble, jouissant d'une renommée qui traverse les différentes strates de la société et de suffisamment d'argent pour n'avoir jamais à s'en préoccuper. et pourtant, plus qu'il ne souhaite l'admettre, il ne rêve que de s'élever. que les graylin n'aient pas été anoblis lui reste en travers de la gorge - et les sept seuls savent combien mance peut être rancunier. MÉTIER ‹ longtemps, il a soutenu sa famille, fait placer l'intérêt de sa mère, de sa soeur, avant le sien. il a repris l'entreprise familiale, mettant sa minutie au service de leur travail d'orfèvre. mais il a fini par prendre son indépendance, rejoindre l'armée impériale en tant que soldat, puis en tant qu'officier, ainsi qu'il en a toujours rêvé et ne cache pas son ambition de monter les échelons pour mettre à la disposition de l'empereur oshun son esprit stratégique et ses tactiques de combat. MAÎTRE DE ‹ iscah estermont, la bleue, l'enfant terrible avec laquelle il entretient une relation complexe depuis qu'elle lui a été assignée. il l'aime autant qu'il la déteste, et l'un prend parfois le pas sur l'autre. ÉLÉMENT MAÎTRISÉ ‹ la légèreté aérienne, qu'il n'a jamais su maîtriser, ce qui l'a toujours agacé. alors il compense l'absence de l'air dans son quotidien par la force physique, le combat, sa véritable arme défensive. ALLÉGEANCE ‹ longtemps, il est resté neutre, indifférent au sort des autres que sa famille, trop occupé à la protéger, à s'en porter garant, à chercher sans relâche sa petite soeur prise entre les griffes d'un démon. à présent, c'est à l'empire qu'il accorde son allégeance, par intérêt plus que par loyauté. il y voit l'opportunité de s'y faire une place, de devenir quelqu'un, autant de choses qu'il a toujours désirées sans jamais le dire à voix haute. COMPÉTENCES ‹ il n'a jamais su rester passif, jamais été capable de rester neutre dans un combat. ses qualités d'attaquant en ont fait un soldat redoutable sur le terrain. malgré les nombreux défauts qui le caractérisent, à commencer par son tempérament violent, colérique, il est un homme d'honneur. s'il ne démontre plus que rarement cette qualité, trop corrompue par le désir de vengeance, il a longtemps fait passer ce trait avant tous les autres, préférant mourir que d'être déshonorable et trahir les siens. guerrier par nature, par héritage, c'est sur les champs de bataille que ses qualités de leadership s'exercent principalement. capable de prendre des décisions rapidement, il sait surtout convaincre d'autres de le suivre, même lorsqu'il ne sait pas où il se rend. c'est cette capacité qui lui a valu de monter en grade. LOCALISATION ACTUELLE ‹ il réside pour l'instant à launondie, mais on le voit régulièrement rentrer chez lui, à volastar, pour s'assurer de la bonne santé de sa mère. son logement, jusqu'à peu hanté par la présence de sa soeur, n'accueille désormais plus que des femmes dont les noms et visages se mélangent dans son esprit, en attendant d'être mobilisé sur le prochain front de guerre. GROUPE ‹ luceo non uro. AVATAR ET CRÉDITS ‹ sam claflin + balaclava.
ANECDOTE 01 ‹ Mance place sa famille et leur survie au-dessus de tout le reste. Homme fort suite au décès du patriarche Graylin lors de la guerre, tout ce qu'il a fait par la suite a contribué à assurer le bonheur de sa mère et de sa sœur. Il n'a jamais hésité à faire passer ses propres désirs après ceux des deux femmes de sa vie pour les protéger et il est persuadé que la fin justifie tous les moyens employés, y compris les moins honorables. Elles sont son point faible, l'ont toujours été, le talon d'Achille du guerrier qui peut se transformer en monstre cruel et violent. Pour elles, il irait au bout du monde, éradiquerait jusqu'au dernier homme, n'hésiterait pas à damner son âme. ANECDOTE 02 ‹ Il voue un amour infini à Amara, de cinq ans sa cadette. La petite sœur, pour laquelle il a joué un rôle plus paternel que fraternel, qu'il a vue grandir, qu'il a encouragée dans la voie qui l'intéressait, sur laquelle il a toujours veillé. Jusqu'à ce que son Adiutor, véritable démone de chair et d'os, s'empare de sa Maître pour l'emmener loin de lui. Feyre Mormont a réveillé en lui le monstre qui sommeillait, qui ne demandait qu'une occasion pour enfin s'extirper de la carcasse humaine. Amara disparue, il a passé de longues années à la chercher, pour ne récupérer qu'un fantôme privé d'âme, si longtemps laissée entre les griffes de l'Orange qu'elle en a perdu toute identité. Encore maintenant, alors qu'elle a coupé les liens qui la rattachaient à la diablesse, Mance se reproche de n'avoir pas su la garder auprès de lui, de n'avoir pas su la protéger lorsqu'il le devait. ANECDOTE 03 ‹ La haine qu'il voue à Feyre n'est que la manifestation de la honte qu'il éprouve à avoir échoué dans son rôle de frère. Il la hait probablement moins qu'il ne se hait lui-même, et définitivement moins qu'il ne le prétend. Mais elle occupe ses pensées, le tourmente sans jamais avoir été présente dans sa vie, et cela depuis si longtemps qu'il a perdu tout sens de la réalité lorsqu'il s'agit d'elle. Il ne cesse de répéter qu'il la tuerait de ses propres mains s'il le pouvait, et pourtant ne peut envisager de la voir disparaître pour de bon et le laisser seul entre les mains de ses propres démons. Elle est un moyen d'extérioriser, un objet sur lequel concentrer haine, colère, envie, passion, des émotions d'une telle intensité qu'elles rendent les limites plus floues, moins tangibles. La Feyre Mormont de la réalité est sans doute différente de celle qu'il a conjuré dans son esprit, mais il sait au moins une chose : elle est aussi dangereuse dans sa tête qu'en personne. ANECDOTE 04 ‹ Il n'a jamais aspiré à rien de moins qu'à l'excellence. Compétiteur par nature, arrogant par choix, il a toujours souffert d'être un fils de rien, un faux noble, un vrai bourgeois. Peu intéressé par l'argent mais en quête permanente de reconnaissance, d'admiration, il a longtemps mis son intelligence au service de l'honneur de sa famille. En reprenant le flambeau de sa mère dans la création de bijoux et horloges qui ont fait leur réputation, en se distinguant de ses camardes à l'Académie, en intégrant la garde impériale pour mieux y grimper les échelons, Mance a soif de réussite. Son ambition dévorante, davantage guidée par un manque d'estime de lui-même que par une réelle envie d'atteindre le pouvoir, l'emmène sur des chemins obscurs, où son honneur est mis à rude épreuve. Parfois incapable de distinguer ce qui est bien de ce qu'il ne l'est pas, davantage encore en raison d'Amara, il ne recule devant rien pour obtenir ce qu'il estime lui revenir de droit. ANECDOTE 05 ‹ Ce manque d'estime, il le doit à une seule personne, dont le nom réveille encore aujourd'hui une vieille cicatrice dans la poitrine. Rayna Belikov, Maîtresse de l'Air au visage enchanteur, au corps gracile, au tempérament fougueux. Il l'a aimée avec l'insolence de la jeunesse, avec la certitude qu'elle serait éternellement sienne. Possessif de façon générale, il l'a été davantage avec elle, faisant preuve d'une jalousie démesurée à chaque mention d'un autre homme. Peut-être est-il la raison de leur échec, ou peut-être n'était-elle pas fait pour lui. Mance n'a jamais su pourquoi il l'a perdue, mais se rappelle parfaitement à quel moment c'est arrivé et la sensation qu'il a éprouvée à l'instant précis où il l'a trouvée dans les bras d'un autre. Rayna, qu'il avait mise sur un piédestal, redevenait l'humaine imparfaite qu'elle avait toujours été, révélant une face plus obscure qu'il avait volontairement ignorée. Encore maintenant, il se rappelle des mots qu'elle a soufflés avec une révoltante indifférence : tu n'es personne, Mance. Et je veux être avec quelqu'un. Quelqu'un qui pourra m'apporter tout ce dont j'ai besoin. S'il souhaite à ce point s'élever dans la société, c'est pour lui prouver qu'elle s'est trompée. Qu'il peut être quelqu'un, pour mieux la narguer.ANECDOTE 06 ‹ Il n'aime pas l'idée d'avoir remis sa vie entre les mains d'une autre personne. Et pourtant, à choisir, il préfère que ce soit entre celles, calleuses, d'Iscah Estermont. Il a longtemps toléré Iscah, la considérant comme une nécessité plutôt que comme une alliée. Le problème, avec elle, c'est qu'elle est trop indépendante et autonome et n'a jamais considéré avec la moindre révérence le maître qu'elle sert depuis des années. Leur lien en dents de scie les rapproche pour mieux les opposer, et il n'est pas rare de les voir s'affronter physiquement lorsqu'ils sont en désaccord. Ils n'ont jamais trouvé les mots pour communiquer mais Iscah est pourtant celle qui lit le mieux en lui, qui le comprend plus que quiconque (y compris Amara) mais qui a décidé de ne jamais lui accorder le moindre passe-droit pour ses failles. Parce qu'elle lui tient tête, il la tient en estime. Au moins autant qu'il rêve de lui planter son épée dans le cœur, ce qu'il aurait fait s'il avait eu des tendances suicidaires. ANECDOTE 07 ‹ Mance est un guerrier accompli, là encore en raison d'un besoin d'accomplissement exacerbé. Expert dans le maniement de l'épée et du bouclier, il traite son arme avec un soin proche de la dévotion et la considère comme une extension de son propre bras. Mobilisé à plusieurs reprises au sein de l'armée aérienne de Volastar puis de l'armée impériale, il a fait ses preuves sur les champs de bataille, capable d'utiliser son sang-froid et sa stratégie militaire pour déjouer les plans ennemis. La force physique est le moyen qu'il a trouvé pour compenser son absence totale de maîtrise du pouvoir aérien dont il a pourtant hérité dès sa naissance. Envieux de la capacité de sa petite sœur à maîtriser leur élément, force est de constater qu'il manque tout simplement de la subtilité nécessaire à son appréhension totale. C'est le principal domaine dans lequel il est incapable d'exceller, même en s'y dévouant entièrement, et s'il ne cesse de répéter qu'il préfère la guerre d'arme, plus efficace, plus juste, c'est simplement parce qu'il a honte de reconnaître qu'il est un piètre Maître. ANECDOTE 08 ‹ Mance a la réputation d'être un homme à femmes. S'il la doit à la liste conséquente de femmes qu'il a fréquentées, il estime pourtant qu'il est tout l'inverse de ce que l'on dit de lui. On le décrit comme un coureur de jupons, amoureux des femmes plutôt que de La femme, joueur et séducteur. Sa belle gueule lui vaut d'être pardonné pour la quantité de cœurs qu'il a brisés, mais peu de gens semblent comprendre qu'il ne joue pas au Don Juan. Il n'aime pas les femmes, qui n'ont eu de cesse de le trahir, de le blesser, de l'humilier. Rayna, d'abord. Puis Amara, par le biais de Feyre. Et aussi Iscah. Flirtant ostensiblement avec la misogynie (fruit de ses mauvaises expériences plus que de sa mentalité), il ne joue pas avec les femmes, il préfère les utiliser froidement. Elles sont une distraction, un moyen d'oublier qu'il a perdu sa sœur et ne la récupèrera jamais vraiment, qu'il a failli a sa tâche, qu'il n'est toujours qu'un anonyme dans une foule de Maîtres. Certaines se laissent séduire, victimes de l'éternel syndrome de la sauveuse, celle qui fera d'un homme aux tendances abusives, violentes, quelqu'un de bien qui mérite d'être aimé. Certaines s'accrochent plus que d'autres, mais plus elles le font, plus Mance s'en détache et les traite par l'indifférence la plus totale. Elles sont des choses, des corps à manier dans lesquels déverser sa frustration et ses pulsions. Elles ne sont pas des femmes. ANECDOTE 09 ‹ S'il voue son allégeance au pouvoir en place, ce sont surtout ses intérêts qu'il sert. Mance voit dans le chaos ambiant l'opportunité idéale de se faire enfin la place qui lui a toujours été refusée. Sa promotion dans l'Armée impériale lui offre une possibilité à saisir, celle d'utiliser son sens de la stratégie, ses capacités militaires, au service de l'Empereur actuel, lancé dans une guerre dont l'ampleur le dépasse sûrement. Mance est mauvais diplomate, mais très bon stratège sur le terrain, capable d'anticiper les mouvements ennemis et tendre des pièges à ces derniers en les attirant à l'endroit où il pourra prendre l'avantage. Dans ces moments-là, Mance souffre du complexe du héros, se met volontairement en danger pour l'adrénaline qu'ils lui procurent. Il a le sentiment d'être dieu tout puissant, inatteignable, invulnérable. Les champs de bataille sont son terrain de prédilection, sur lesquels il peut déverser la violence et la frustration qui grondent en lui le reste du temps. Il n'a jamais caché son ambition de monter dans les hautes sphères militaires, mais se voit davantage en conseiller de guerre qu'en chef des armées, rêve de s'essayer à une voie plus subtile, une caractéristique dont il n'a pourtant jamais été pourvu. ANECDOTE 10 ‹ Tempêtueux, violent, guerrier émérite, orgueilleux, faible, colérique, rancunier, frustré, envieux, possessif, jaloux, stratège, protecteur, honorable, autoritaire, fier, charismatique, ambitieux, compétiteur, introverti, méfiant, manichéen.


‹ QUELLE RELATION AVEZ-VOUS AVEC VOTRE ÉLÉMENT ? QUEL APPRENTISSAGE AVEZ-VOUS SUIVI ET COMMENT INFLUENCE-T-IL VOTRE VIE DE TOUS LES JOURS ?
Mance a toujours été un élève studieux, appliqué. Aspirant à l'excellence dans chacun de ses domaines d'études, il existe pourtant encore aujourd'hui un domaine dans lequel il n'a jamais su s'élever : la maîtrise de son élément. En dépit d'heures passées à s'entraîner, à dévorer apprentissage théorique et appliquer la pratique, l'élément aérien reste pour lui un mystère autant qu'une frustration. Cette faiblesse le dégoûte, réveille chez lui le sentiment d'infériorité qu'il a toujours cherché à camoufler. Il envie ceux capables de maîtriser leur élément, et notamment sa sœur Amara qui a toujours possédé la grâce aérienne dont il rêve. Plus important encore, il aurait souhaité obtenir un autre élément que l'air qui lui a toujours semblé être le plus faible de tous. S'il avait pu, il aurait souhaité naître avec le feu au bout des doigts, aussi imprévisible et destructeur qu'il peut l'être. Au lieu de cela, il doit se contenter de compenser son échec par l'attaque physique, véritable domaine d'excellence pour l'impétueux et fier Mance.
‹ QUE PENSEZ-VOUS DES MOUVEMENTS REBELLES ET DES ALLIANCES FAITES CONTRE LA COURONNE ?
Beaucoup diront de Mance Graylin qu'il manque cruellement d'ouverture d'esprit. Il y a sans doute du vrai dans ces propos, car le Maître n'a jamais cherché à comprendre pourquoi tant de personnes semblent s'opposer au gouvernement actuel. Sans le trouver parfait, il y voit cependant une histoire vieille comme le monde, qui ne possède aucune bonne réponse : une lutte de pouvoirs, une hiérarchie sociale décidée par des critères presque darwiniens. La loi de la jungle, de la chaîne alimentaire, où les Maîtres règnent, où les Mêlés sont des petites mains pour les sales besognes et les Humains des êtres sans importance. Il accorde des exceptions à certaines personnes, conçoit qu'elles aient un intérêt, mais il ne lui viendrait jamais à l'idée de remettre en cause le système qui l'a nourri, qui lui a permis de vivre une vie sereine dénuée de problèmes. Il ne comprend pas pourquoi sa petite sœur a décidé de s'opposer au gouvernement, quand lui y décèle l'opportunité de s'élever et laisser une empreinte dans le royaume.
‹ QUE PENSEZ-VOUS DE LA GUERRE NOUVELLEMENT DÉCLARÉE ET DES NOUVEAUX ROYAUMES INDÉPENDANTS ?
A ses yeux, tout est question d'opportunité, de bon endroit, de bon moment. Il n'approuve pas la séparation des royaumes, ni la scission du pouvoir entre plusieurs personnes – tout bon stratège vous dira que cela affaiblit le pouvoir lui-même. La guerre qui prend naissance, en revanche, est à son avantage. Elle lui donne l'opportunité de se faire une place là où il n'aurait jamais eu accès autrement. Militaire de longue date, soldat et récemment nommé officier, il dévoile l'étendue de ses capacités sur le terrain et prodigue des conseils stratégiques aux personnes influentes. Il n'a jamais caché son intention d'être promu toujours plus haut, jusqu'à la plus haute sphère de l'armée. L'homme qui murmurait à l'oreille de l'Empereur, ainsi se rêve-t-il depuis longtemps, et la nouvelle situation géopolitique du royaume est un atout indéniable pour y parvenir. Egoïste, intéressé, il ne prend parti que lorsqu'il sent que cela peut lui bénéficier, et si la guerre fait le malheur des uns, elle fait son bonheur à lui.
PSEUDO ET PRÉNOM ‹ labonairs, jordane. ÂGE ‹ les rides commencent à apparaître, je pleure. COMMENT AS-TU TROUVÉ LE FORUM? ‹ parce que j'ai le swag, duh. PAYS ‹ le pays de la pluie, de la mauvaise bouffe et des gens trop polis pour leur propre bien. FRÉQUENCE DE CONNEXION ‹ tous les jours, c'est même scandaleux. VOTRE AVIS SUR LE FORUM ‹ de toute bôôôôôté. PARRAIN ? ‹ mdr moi. SMILEY PRÉFÉRÉ‹ saltyaf GIF QUI DÉCRIT LE MIEUX VOTRE PERSONNAGE‹
Spoiler:

PINNED UNDER THE WEIGHT 2017

STRETCHED TO THE CORE OF GALAXIES

BLOSSOMS THE AGE OF GREED

THIS TAINTED LOVE YOU'VE GIVEN
I GIVE YOU ALL A BOY COULD GIVE YOU
TAKE MY TEARS AND THAT'S NOT NEARLY ALL
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Il l'a aimée, de toutes les façons dont on puisse aimer. Il l'a aimée lorsqu'elle se faisait guerrière, défiante de l'autorité paternelle, maîtresse de sa propre destinée, combattante indépendante. Il l'a aimée lorsqu'elle se pliait aux ordres des Belikov, femme de, fille de, jamais rien d'autre qu'une créature sans existence propre. Il l'a aimée quand elle le repoussait, l'a aimée quand elle l'aimait, a continué de l'aimer même après. Il n'a jamais eu la certitude qu'elle l'aimait vraiment, en réalité. C'est le problème avec Rayna, on ne sait jamais si elle plaisante quand elle susurre des je t'aime à l'oreille avant de la mordiller, si elle pense ce qu'elle dit, dit ce qu'elle pense. Même après des mois de relation, Mance était incapable de la cerner entièrement, dévoilant des pans entiers de sa personnalité tout en refermant d'autres. Son esprit était un labyrinthe dans lequel il se perdait aisément, cherchant à la découvrir sans jamais y parvenir entièrement. Mais même la certitude qu'elle resterait toujours un mystère ne le prémunit pas de la trahison. Ses poings se serrent encore quand il en parle. Ca fait dix ans, mais il n'en a rien oublié. Rayna et l'Autre. L'Autre, auquel Mance n'a jamais attribué de prénom pour ne pas le rendre concret, pour ne pas en faire un être réel, avec une vie, une personnalité, une histoire. Le souvenir est brumeux, volontairement défiguré pour mettre l'emphase sur elle, ses courbes lascives, ses mains baladeuses, ses lèvres épaisses qui se perdaient d'ordinaire sur lui plutôt que sur l'Autre. Rayna n'a jamais perdu ni son calme, ni son aisance, encore moins son charisme. Devant l'air interdit de Mance, elle s'est contentée de se lever du lit aux draps froissées, nue, désirable, pour l'embrasser. Il y avait dans le geste quelque chose de tendre, de spontané, comme si elle ne comprenait pas le problème. Il croit d'ailleurs qu'elle n'a jamais compris qu'il y avait un problème, même lorsqu'il l'a repoussée violemment. Ses sourcils se froncèrent, le fixant avec une surprise non-dissimulée. Pas une seule fois il ne lui vint à l'esprit de se rhabiller, ni même de congédier l'Autre. Elle se contenta de donner une version de l'histoire, la sienne, peut-être la vraie. « Mance... » avait-elle murmuré, non sans une pointe de tristesse et d'incompréhension. « Tu manques de subtilité ». Il n'oublia jamais ce mot. Subtilité. Parce que Mance était dans l'action, dans la réaction, dans l'immédiat, l'instantané. Il était dans le concret, jamais dans la nuance. C'était la raison pour laquelle il ne maîtrisait pas l'air, la raison pour laquelle Rayna lui avait toujours échappé plus qu'elle ne lui avait appartenu. « Tu ne comprends pas. Tout le raisonnement t'échappe. Tu réduis tout à du blanc, du noir, tu n'as jamais saisi les mille nuances de gris entre. » Elle lui offrit l'un de ses sourires mutins, effleurant ses lèvres du bout des siennes. « Il y a toi. Il y a lui. Il y a les autres. Une infinité de nuances sur le spectre des émotions. Tu te montres possessif mais tu ne me possèdes pas. » Il se souvient encore du ton de sa voix, calme, pédagogue, comme un adulte aurait expliqué une leçon à un enfant. « Pas maintenant, ni jamais. Tu sais bien que ma véritable place n'est pas auprès de toi. Abraxas a d'autres projets pour moi. » A cet instant-là, Rayna redevint l'enfant effrayée par un paternel à l'influence démesurée sur sa progéniture. Sur elle, mais aussi sur les deux autres. Elle redevenait Belikov, plus qu'elle ne serait jamais Rayna. Mance n'a jamais compris. Elle avait raison. Il n'a jamais voulu comprendre. Lui n'a vu qu'à travers son prisme déformant, le miroir de ses propres sentiments qui ne reflétait jamais vraiment celui de la Femme. Alors il a choisi de la détester. Il la déteste encore.

IF YOU BLED, I'LL BLEED THE SAME
IF YOU'RE SCARED, I'M ON MY WAY
DID YOU RUN AWAY ? I DON'T NEED TO KNOW
IF YOU RAN AWAY, COME BACK HOME
JUST COME HOME
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Volastar n'avait jamais eu le même goût, depuis qu'elle était partie. La maison dans laquelle ils avaient grandi à deux sous l'oeil d'une mère dépassée, dans laquelle ils avaient créés tant de souvenirs, encore bercés par les éclats de rire, lui semblait bien vide sans la grâce caractéristique d'Amara pour lui donner vie. Sans elle, l'endroit était fade, triste, rempli de fantômes dont personne ne parvenait à se débarrasser. Comme si le temps s'était arrêté après son départ, laissant l'aiguille de l'horloge éternellement en pause, retenant son souffle, attendant le moment où elle pourrait se ranimer sous les doigts enchanteurs d'Aleya. Leur mère avait perdu tout contact avec la réalité depuis longtemps, quelques années après qu'Amara eut disparu. Elle n'avait de toute façon jamais été la même depuis la mort de leur père, et tout brave Mance s'était-il montré, il n'avait jamais su occuper pleinement le rôle de fils de famille, d'homme fort, de guide. Il avait laissé Amara disparaître, laissé sa mère s'enfoncer chaque jour un peu plus dans la démence, il avait failli à tout point de vue. Il avait fait le choix de s'installer à Launondie, sans doute par égoïsme, parce qu'il ne supportait plus de rester prisonnier de leur passé, de ses échecs, dans une maison vidée de son âme, vidée de tout ce qui l'avait un jour rendue chaleureuse. Mais à l'inverse de ses précédentes visites, celle-ci avait un goût d'espoir qu'il n'avait plus connu depuis des mois. Sur le seuil de la porte, frêle, épuisée, abîmée, se tenait sa sœur. Ses cheveux blonds manquaient de brillance, sa peau semblait plus blanche que jamais et son regard ne possédait plus l'éclat de l'innocence poupine qui l'avait si longtemps caractérisée. Mance s'était préparé à la retrouver, depuis qu'il avait pris la décision de mettre un terme radical au lien toxique l'unissant à sa démone d'Adiutor. Son regard aiguisé la dévisagea, cherchant la moindre trace de blessure dont il serait responsable, le moindre signe d'excès dans son choix de méthode. Il avait fait ce qu'il devait faire, sans hésiter, avec le calme qu'il mettait toujours dans ses prises de décisions. Comme il l'aurait fait sur un champ de bataille – et la métaphore ne lui sembla pas si inappropriée pour caractériser Amara. Son professionnalisme, son détachement, s'évanouirent à l'instant où elle fondit en larmes. Sans rien dire, il se contenta d'avaler les quelques mètres qui le séparaient d'elle, pour la prendre dans ses bras, la serrer contre lui, enfouir la tête blonde contre son épaule et l'entourer d'une étreinte protectrice. Il la laissa pleurer, déverser des mois d'absence, de honte, peut-être de soulagement en caressant ses cheveux, humant le parfum si familier de sa petite sœur. Elle tenta de dire quelque chose, mais les mots s'étranglèrent dans un sanglot. Mance ferma les yeux, se contentant de la serrer plus fort contre lui. « Tu es rentrée, c'est tout ce qui compte » finit-il par murmurer. Oubliés, les égarements qui avaient amené Amara à se laisser corrompre par la manipulation de Feyre. Oubliées, les années sans elle, à lui reprocher de n'avoir pas su se défendre. Il l'avait retrouvée. Plus rien n'avait d'importance.

HOLY WATER CANNOT HELP YOU NOW
SEE I'VE HAD TO BURN YOUR KINGDOM DOWN
AND NO RIVERS AND NO LAKES CAN PUT THE FIRE OUT
I'M GONNA RAISE THE STAKES
I'M GONNA SMOKE YOU OUT
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A Mance, on avait toujours reproché sa parfaite neutralité, l'indifférence de ses traits que beaucoup prenaient – à tort ou à raison – pour de l'arrogance. Il y avait pourtant une personne, une seule personne, capable de réveiller en lui les pires instincts, la haine viscérale prenant naissance dans ses tripes pour se déverser dans un flot continu de rage, de pulsions meurtrières, de perte de contrôle. Il s'était méfié de Feyre dès leur première rencontre, lorsqu'elle se pavanait aux côtés d'Amara sans réaliser qu'elle n'était pas censée avoir le premier rôle de leur duo. Il y avait quelque chose chez elle de terriblement malsain, comme une mauvaise herbe prenant racine, innocente à première fois mais hautement vénéneuse. « Je ne lui fais pas confiance » avait-il murmuré à l'oreille d'Amara, qui avait balayé ses doutes d'un haussement d'épaules. « J'ai plus quinze ans Mance. J'ai pas besoin que tu me protèges continuellement. Feyre est là pour ça maintenant. » Il comprit, au moment où son regard croisa celui de la Mêlée au bracelet orange, qu'Amara n'avait pas la moindre idée de la personne à laquelle elle avait affaire. La réponse de Feyre, venue surenchérir sur sa sœur, acheva de le convaincre qu'il y avait un quelque chose de perturbant, dangereux, chez elle. « Mais oui mon ange, je suis là pour ça maintenant » avait-elle répété, sourire carnassier sur ses lèvres carmin. Il sut de cet instant qu'il la détesterait, qu'il ferait une entorse à son intarissable quête de perfection, de contrôle de lui-même en toutes circonstances, qu'elle deviendrait sa némésis. Les années lui donnèrent raison, naturellement, à mesure que l'influence de l'Adiutor se déversa dans l'esprit d'Amara pour la corrompre, annihiler la créature innocente pour mieux la transformer en poupée docile aux ordres susurrées de la démone. Il crut plus d'une fois avoir définitivement perdu sa sœur, mais ne perdit jamais espoir de pouvoir la récupérer. Et il y parvint, non sans mal, non sans avoir recours à des moyens que beaucoup auraient condamné. En vérité, il n'y avait aucune limite qu'il n'aurait pas franchie, songeant qu'il préférait voir sa sœur mourir de ses mains plutôt que de vivre sous l'emprise de son bourreau – et que la perspective de se débarrasser de son influence néfaste du même coup soulagerait sans doute un peu l'immense chagrin du deuil. Amara lui revint, fermant un chapitre pour laisser à Mance le soin d'en ouvrir un autre. Celui-ci, il l'intitulerait Vengeance. Ou bien Karma, pour se moquer de la terrible Mormont, abandonnée par sa propre chimère. Si leurs chemins s'étaient recroisés à de nombreuses reprises, Feyre n'avait jamais manqué de lui faire savoir sa supériorité, se pensant intouchable par le simple lien l'unissant à sa petite sœur. Elle s'était moquée de lui, l'avait humilié encore, et encore, et encore, s'imaginant qu'elle aurait éternellement l'atout dans sa main. Karma, donc. Ou bien Retour de Flammes. Tant de possibilités, pour une seule finalité : faire payer à la démone des années de corruption, lui faire payer l'état de sa sœur affaiblie, fragile, privée de son âme, exercer une vengeance délicate et douloureuse. Et s'il ne pouvait l'atteindre physiquement, les années de réflexion sur le sujet avaient permis de songer à bien d'autres options pour la faire souffrir. Comme de tuer toutes ses sources de distraction, la pousser à l'isolement, l'empêcher de manipuler d'autres personnes, de prendre le moindre plaisir. Il aurait aimé la pousser jusqu'à la folie, mais Mance avait la certitude qu'elle l'était déjà. Mais rien ne serait plus jouissif que de lui faire perdre le sourire arrogant constamment accroché à ses lèvres, ses répliques maniérées, ses surnoms ridicules et son assurance royale. Et s'il fallait pour cela y dédier le reste de ses jours, il se plierait à l'exercice volontiers, quitte à se perdre lui aussi dans les méandres des jeux malsains de Feyre Mormont.