Il était une fois, dans un royaume lointain, Wilhelmina dite Willa Lockhart , issue de Moonbeach et âgée de 26 ans. Connue pour être sulfureuse, sans gêne, nonchalante, sans attache, débrouillarde, matérialiste, exubérante, dévergondée, menteuse, kleptomane, sarcastique, volage et extravertie, elle officiait comme escort girl pour hommes mûrs.

« once upon a time »

1. ► Si tu lui demandes son âge, elle te répondra qu’elle a vingt-deux ans. Si tu lui demandes son boulot, elle te dira qu’elle est factrice, fleuriste, actrice, au choix, selon ce qui a l’air de te plaire le plus. En réalité, elle a vingt-six ans et officie comme escort-girl. Mais la réalité n’est jamais aussi belle que ses mensonges, alors Willa invente, enjolive, éloigne la vérité du regard des autres. Elle ment, sans raison, sur presque tout et n’importe quoi. Elle te regarde avec ses yeux de biche, minaude et t’es déjà dans la merde, parce que tu vas la croire quand elle te dit qu’elle est veuve et terriblement éplorée. Tu la consoleras, en tout bien tout honneur, naturellement, et puis elle finira par te sauter dessus et tu réaliseras seulement à cet instant précis qu’elle s’est foutue de ta gueule depuis le départ. Jamais à court d’idées farfelues, de mensonges plus gros les uns que les autres, on lui donnerait pourtant le bon dieu sans confession, à Willa. C’est d’ailleurs son meilleur atout, le côté angélique de la grande blonde bien foutue qui ne peut décemment pas se payer le luxe d’être intelligente en plus d’être bonne. Elle n’est pas intelligente, du moins pas plus qu’une autre, mais elle est maligne et sait comment les gens fonctionnent. Ils aiment qu’on leur dise ce qu’ils ont envie d’entendre. Alors c’est exactement ce qu’elle leur dit. Son talent pour le mensonge lui vaut d’être une excellente joueuse de poker, par ailleurs. Là encore, elle ne paie pas de mine, donc on ne se méfie pas d’elle, jusqu’à ce qu’elle balance sa quinte flush et remporte un pactole qu’elle dépensera le soir-même dans de l’alcool, ou bien autre chose.
2. ► Willa n'a honte de rien, assume tout ce qu'elle dit et fait. Son boulot d'escort girl ? Un moyen de se faire de l'argent facilement (après tout, elle est payée pour coucher, que demande le peuple). Si elle n'en parle pas, elle ne s'en cache pas pour autant. Le tout est venu très naturellement et à dire vrai, elle aime son job qui n'en est pas vraiment un. Chérie des Sugar Daddies de la ville, elle se fait très volontiers entretenir par des vieux riches qui la paient une fortune simplement pour s'afficher à son bras. Ils ne lui demandent pas tous d'aller plus loin, pour certains, il s'agit juste de tromper l'ennui, de s'offrir une virée sauvage avec une fille qui a l'âge d'être leur petite fille le temps d'une soirée mais certains en revanche insistent. Willa négocie sans scrupules, business is business et c'est ainsi qu'on la retrouve bien souvent vêtue richement avec des fringues qu'elle n'aurait jamais les moyens de se payer si elle exerçait un travail honnête, des bijoux en or massif et tout un tas de cadeaux dont elle ne sait que faire et qu'elle refile généralement pour les anniversaires de ses potes. Sa voiture ? Cadeau. Son manteau en vraie fourrure ? Cadeau. Sa bague en or blanc 6 carats ? Cadeau. Elle mène la belle vie, Willa, son corps c'est son outil de boulot, aussi simple que ça. Certains utilisent leur cerveau, elle, elle utilise la seule chose qui fonctionne réellement. Pourquoi faire un travail de fou, ne plus avoir de vie à cause des heures supp' même pas payées, quand en une soirée elle peut se faire l'équivalent de deux mois de salaire ? Elle a choisi la voie de la facilité et ne s'en porte pas plus mal.
3. ► A ses yeux, la vie n'est qu'un immense terrain de jeu dont elle est la reine. Reine de(s) cœur(s), reine de la nuit, reine des fantasmes, elle s'amuse, volubile, enchante les esprits et les regards de ses moues boudeuses et de son exubérance jamais feinte. Willa aime les plaisirs que tous ses excès lui procurent. Elle ne connaît aucune limite et ne veut surtout pas les découvrir. Rien de plus plaisant que l'imprévu qui se profile à l'horizon. Donnez-lui rendez-vous quelque part et soyez sûr qu'elle n'y sera pas, parce qu'elle n'a même pas de montre. Demandez-lui quel jour nous sommes, elle répondra à côté de la plaque. La temps n'a aucune emprise sur elle et n'en a jamais eue. C'est Willa qui a de l'emprise sur elle, qui envoie valser chaque seconde de son existence dans des loisirs qui laisseraient perplexe la plupart des gens bien pensants de Fairview. Et ces gens-là, Willa se moque d'eux sans vergogne aucune parce que ce sont eux qui n'ont rien compris à la vie. Elle sait qu'elle n'a le droit qu'à une chance et veut pouvoir se dire que le jour où elle se lassera de tous ses excès, elle aura tout vu, tout fait, n'aura plus rien à apprendre de ce monde. Frivole, elle se nourrit de l'amusement dont elle fait son mantra. Et un rien l'amuse, Willa. Se moquer des gens, jouer la comédie, séduire les hommes, briser les cœurs. Elle rit de tout, de rien, pousse le je m'en foutisme jusqu'à son paroxysme. Parce qu'il ne faut pas chercher très loin, avec elle. Aussi simple à comprendre qu'elle en donne l'apparence, elle se moque réellement de tout et de tous. Sa nonchalance n'est pas une mascarade. Nonchalante, elle l'est en permanence et s'en délecte. Rien de plus jubilatoire que de savoir que ce que vous lui dites, elle n'en a strictement rien à foutre, parce qu'elle déjà ses idées en tête et que rien ne l'en détourne.
4. ► Là où tous s'agacent déjà d'une Lockhart, ils doivent en plus subir l'affront d'avoir le droit à une deuxième. Car la vie lui a fait le plus beau des cadeaux en lui offrant une jumelle. Elle s'appelle Ridley et toutes deux se ressemblent comme deux gouttes d'eau. Et ce n'est pas qu'un problème de physique (car il faudrait être aveugle pour ne pas pouvoir les différencier), pas qu'un problème de voix (toutes deux rauques). Elles se ressemblent jusque dans la moindre de leurs attitudes. Similaires à l'extrême, elles s'amusent de leur gémellité et en jouent constamment. Ridley, plus que sa jumelle, c'est sa moitié, son alter ego et à vrai dire, la seule personne pour laquelle elle sacrifierait toute sa vie. Si elle avait un problème au cœur, Willa n'hésiterait pas à lui donner le sien car à dire vrai, elle n'en aurait aucune utilité sans sa sœur. Elles entretiennent une relation qui laisse rêveur, fusionnelles et inséparables depuis toujours, les rares nuages qui viennent obscurcir le tableau sont vite balayés de leurs éclats de rire. Elle est la seule à laquelle Willa témoigne de l'affection, elle pourtant si désintéressée de tous. On dit que les jumeaux ont une relation très spéciale, une connexion semblable à aucune autre, que personne ne peut vraiment comprendre, et Willa confirme. Oui, elles se comprennent d'un signe de tête, d'un regard, complètent les phrases de l'autre spontanément et partagent tout. Ridley, c'est la sienne, sa plus belle, sa perfection. Elle n'échangerait leur lien pour rien, pas même pour tout l'or du monde.
5. ► Willa ne connaît rien de l'attachement aux gens. Détachée et nonchalante, elle prend les choses comme elles viennent. Les gens près d'elle deviendront ses meilleurs amis, que ce soit pour une heure, une soirée, une nuit, une vie. Loin des yeux, loin du cœur, elle ne fait aucun effort pour entretenir ses amitiés qui vont et viennent au rythme du temps qui passe. Excessive jusqu'au bout, elle couvrira d'affection ceux qui lui en témoignent en retour, mais n'attendez pas d'appel ou de message de sa part, car elle n'en envoie jamais. Ce n'est pas qu'elle s'en fout, Willa. C'est juste qu'elle ne fonctionne pas de cette façon. Elle n'aime pas se sentir redevable, n'aime pas être enchaînée à qui que ce soit, n'aime pas se forcer à faire ce qu'elle ne veut pas faire et nourrir une amitié rentre précisément dans cette dernière catégorie. Aussi versatile qu'elle ne manque de loyauté, on l'accuse parfois d'hypocrisie. Mais au contraire, elle fait preuve d'une honnêteté époustouflante en la matière. Menteuse de haute voltige, elle n'en reste pas moins sincère dans ses relations avec les gens. Elle ne les vit simplement pas de la même façon que les autres et tant mieux : c'est ce qui la préserve des déconvenues et des troubles que tout le monde vit. Trahisons amicales ? Jamais connues. Disputes pour une paire de chaussures ? Et perdre son temps dans des conneries de ce genre ? Pour quoi faire.
6. ► Willa se plaît à penser qu'elle est un homme dans un corps de femme. Tour à tour sulfureuse, sensuelle, exubérante, pathétique, elle joue dans chaque registre avec une virtuosité qui n'appartient qu'à elle-même. Elle se moque des hommes qui la matent sans aucune gêne et pire, les allume très volontiers avec ses moues aguicheuses. Elle aime provoquer le désir chez eux et plus encore, aime les narguer en ne leur offrant pas ce qu'ils veulent. Elle n'est jamais là où on l'attend et elle déploiera des trésors d'inventivité pour un homme entre ses reins, avant de réaliser qu'en fait, elle n'en a rien à foutre, et qu'il n'est même pas si bon que ça. Elle partira avant même que le matin ne se lève (histoire d'éviter tout malentendu une fois le réveil arrivé) et ne rappellera plus jamais. Elle fait exactement ce que les hommes font aux filles, leur rend la monnaie de leur pièce sans même chercher à le faire. Bien trop je m'en foutiste pour entretenir une relation avec quelqu'un, elle se joue des hommes avec une aisance impressionnante. Elle ne veut pas de couple, pas d'amour, pas de complications. En réalité, elle est très simple à comprendre : désirez-la et elle vous offrira la nuit de votre vie. Si vous avez dépassé la trentaine, il faudra allonger le fric et la couvrir de cadeaux si vous voulez la voir rester plus de quelques heures. Si vous n'avez pas encore atteint la trentaine, alors laissez tomber, cette fille n'est pas pour vous et elle vous oubliera sitôt la porte de votre appart' franchie.
7. ► Fêtarde à l'extrême, elle n'envisage pas une seule nuit dans la quiétude inquiétante de sa chambre en bordel. Elle aime bien trop les vibrations des basses qui se répandent dans son corps, le goût de l'alcool qui coule à flots, le son d'une musique trop forte dans ses oreilles et des gens qui se trémoussent dessus. Connue pour son sens de la fête, elle a les moyens de rendre chaque soirée inoubliable (et malheureusement, pas toujours dans le bon sens du terme). Parce qu'elle ne connaît pas de limites, elle est capable, sur un coup de tête, du meilleur comme du pire et le pire se traduit généralement par des fêtes qui dégénèrent. Abus d'alcool, abus de drogues, abus d'hommes, Willa abuse de tout et l'idée de finir ivre morte à vomir dans un bosquet ne lui pose aucun problème. Se rendre pathétique ne la dérange pas plus que ça, et elle se moque toujours des gens dans un état bien pire que le sien. Aussi amusante qu'elle peut être dérangeante, on n'est jamais trop sûr de savoir si sa présence en soirée est une bonne ou une mauvaise chose. Toujours est-il que Willa aime la fête et le goût du risque et les deux mélangés ne font jamais très bon ménage. Il est rare qu'elle se souvienne de ce qu'elle a fait la veille et si elle n'avait pas de compagnons de soirée pour lui remémorer ses péripéties nocturnes, elle continuerait à croire qu'elle a passé une soirée tout à fait normale et calme quand en réalité elle a fini au poste de police à 2h du matin pour exhibition sur la voie publique et outrage aux bonnes mœurs. Car oui, si elle se déshabille déjà rapidement sobre, elle possède une dextérité sans pareille lorsqu'elle a bu.
8. ► Ne vous y trompez pas. Si Willa semble si sûre d'elle, elle a également parfaitement conscience de défauts qui peuvent à terme devenir handicapants. Elle a notamment la manie de prendre un tas de choses et de partir en oubliant de payer. Ou en oubliant de préciser que c'est un emprunt sur le long terme (comprenez, définitif). Kleptomane depuis... et bien depuis toujours, c'est devenu une habitude chez elle de voler tout et n'importe quoi. Bonbons, porte-clés, stylos, briquets (la maxime les briquets de tes amis sont tes briquets, elle l'applique au quotidien), bouteille, vêtements, cendriers, chaussures, sacs, bijoux, elle vise chaque fois plus haut lorsqu'elle voit qu'elle ne se fait pas prendre. Maligne et efficace, son appartement regorge d'objets qui ne lui appartiennent pas. Mais Willa ne le fait pas pour se sentir vivante (vivante, elle l'est déjà bien assez). Non, elle le fait par habitude, par plaisir, pour tromper l'ennui parfois, pour voir jusqu'où elle peut aller sans se faire prendre souvent. Et il lui est déjà arrivé de se faire prendre, plus d'une fois. Généralement, elle s'en sort par une moue penaude, des mots d'excuses rapides et plus souvent, en promettant au sugar daddy qu'elle a volé de se faire pardonner de la façon de son choix. Et lorsqu'elle dit façon de son choix, elle veut dire que oui, il pourra se la taper toute la nuit s'il le veut et que oui, elle gémira en disant qu'elle aime quand intérieurement elle sera hilare. Elle sait très bien que le jour viendra où elle aura les yeux plus gros que le ventre, où elle se fera prendre et ne s'en sortira pas si facilement, mais tant que ce jour n'est pas arrivé, elle continue et y prend plaisir.
9. ► Elle sait que son comportement dérange la plupart des gens. Elle se sait trop exubérante, trop instable, trop extrémiste, trop je m'en foutiste. Mais c'est justement parce qu'elle se fout de tout qu'elle ne se donne pas la peine de faire le moindre effort pour changer. Sa façon d'être n'a rien d'une comédie, elle est aussi chiante du lever au coucher, du matin jusqu'au soir, du soir jusqu'au matin. Elle ne laisse aucun répit à son entourage et s'amuse de les fatiguer et de les exaspérer à ce point. C'est que Willa, elle aime faire le spectacle, le Willa show comme elle l'appelle. Parfois obscène, souvent vulgaire, tout le temps dévergondée, elle réunit à elle seule mille clichés sur la décadence de la jeunesse et s'attire les foudres des vieux qui sont de toute façon bien trop aigris pour la comprendre. Insaisissable, elle même serait bien incapable de dire ce qu'elle veut, ce dont elle a envie. Elle saisit chaque opportunité qui se présente à elle et en tire le plus de profit possible. Les hommes, les fêtes, les gens, l'argent. Tout. Elle n'est pas fréquentable, ingérable, chiante, et le pire de tout cela ? Elle est très contente comme elle est. Grande gamine devant l'éternel, elle se moque bien de passer l'arme à gauche trop vite, trop tôt, pourvu qu'elle se soit amusée jusqu'à son dernier souffle.
« behind the mask »
PSEUDO/PRÉNOM : Jordane (lightwoods). AVATAR : Russo la parfaite I love you . GROUPE : Moonbeach. COMMENTAIRE : je suis désolée d'abandonner Jacob, mais ce n'était vraiment plus possible, pardon à tous mes partenaires, de lien, de rp. (Julia je t'aime profite, ça n'arrive qu'une fois par an les mots d'amour Laughing EVAN FORTHEWIN. Dédicace à la Micah I love you) .
Citation :
willa ~ Willa, c'est un cliché, un stéréotype à elle toute seule. Grande, blonde, trop bien foutue pour être réelle, et pourtant. Elle cultive son propre mythe, minaude à tout va, s'approprie les corps et brise les cœurs de façon hebdomadaire. Escort-girl de métier, elle vend du rêve à tous les vieux de la ville en s'affichant à leur bras pour une soirée, pour une nuit. Ils sont ses sugar daddies, l'entretiennent, la couvrent de mille cadeaux dans l'espoir qu'elle leur appartienne mais ils se font toujours avoir, car Willa n'appartient qu'à elle-même. Farouchement indépendante, sulfureuse bien plus qu'elle ne le devrait, elle est un mystère insaisissable. Elle forme un duo détonnant avec sa jumelle, sa moitié, son pilier. Ridley, c'est toute sa vie et à ses yeux, elle sera toujours la plus parfaite, l’indétrônable, la sienne. Elle n'est pas aussi idiote qu'elle en a l'air, Willa. Rusée, elle trompe tout son petit monde et vit au rythme de la grandeur et surtout de la décadence. Fêtarde accomplie, menteuse devant l'éternel, elle se joue des gens et se complaît à afficher une image volontairement exubérante. Très sociable, trop frivole, elle consomme sans vergogne mais n'offre jamais plus d'une nuit aux hommes qu'elle rencontre. Si elle sait s'attacher, elle n'en montre pourtant rien, trop heureuse de continuer à enchanter les regards et à s'amuser avec tous ceux qu'elle croise. Délurée à l'extrême, elle ne connaît aucune limite et encore moins celles de la décence. Elle flirte sans cesse avec l'illégalité, notamment avec la manie qu'elle a de voler. Tout et n'importe quoi. Depuis toujours. Ca a commencé par des bonbons, ça finit par des cendriers en baccarat chez les hommes d'âge mûr qu'elle fréquente. Désireuse de profiter de tout, trop vite, elle brûle la chandelle par les deux bouts et s'amuse, tant qu'elle le peut encore.

micah/evan ~ Mercenaire de profession, Evan sillonne les contrées de Goldendust, les territoires les plus hostiles afin d'accomplir les tâches dont on la charge. Dépourvue de la moindre morale, du moindre scrupule, elle a perdu toute notion du bien et du mal bien des années plus tôt, alors que sa sœur se voyait emportée par les flots sous la menace d'un mari dévoré par la jalousie. Elle n'a pas toujours été mercenaire, tout comme elle ne s'est pas toujours appelée Evan. Avant, elle était Micah, enfant turbulente et insolente qui commettait mille bêtises pour ennuyer ses parents. Avant, elle n'était que la moitié du tout qu'elle formait avec sa jumelle, Viola. Déjà corrompue par la noirceur de son esprit enfant (torturer des bêtes ne lui posait pas le moindre problème), la perte de sa sœur a marqué la rupture définitive avec tout ce qui pouvait encore faire d'elle quelqu'un de bon, de respectable. Elle change d'identité, laisse dans le passé tout ce qui peut la rattacher à son village natal de Moonbeach et s'embarque pour le voyage de toute une vie. Bien trop indépendante pour prendre parti dans une guerre qui ne la concerne pas, elle se laisse guider par l'argent et tout ce qu'il peut lui procurer. Son métier ? Tuer des gens, obtenir d'eux des confessions ou quoique ce soit qu'on lui demande, en échange d'une somme importante d'argent. Les gens sont pour elle des cibles et elle ne se soucie que peu de questions aussi inutiles que la morale, ou bien la vérité. Elle ne demande jamais d'information complémentaire, parce qu'elle n'a aucunement besoin de se faire une idée sur la personne à exécuter, la famille à dépouiller, le village à piller. Elle offre ses services au plus offrant, peu importe son camp. Et si elle est une combattante aguerrie, qui manie avec dextérité massues, dagues et épées fines, si elle ne craint rien ni personne, il existe pourtant une faille chez elle, un infime fil qui la rattache encore à l'humanité. Viola, sa sœur, qu'elle découvre toujours en vie au hasard de ses missions. Viola, devenue Alex, capitaine de navire, Viola qui l'a trahie, lui a laissé croire qu'elle était morte sans jamais se soucier de ce que cela pourrait lui faire à elle, à Micah, sa sœur, sa jumelle, son tout. Viola, dont elle épargne malgré elle la vie, incapable de lui faire du mal malgré la haine corrosive qu'elle nourrit après toutes ces années d'abandon. Viola. Alex. Quelle importance. Elle est son unique faille, une faille qu'elle éloigne soigneusement d'elle, bien trop déterminée à mener ses propres combats, seule.

« and they lived happily ever after »

she's up all night for good fun,
we're up all night to get lucky.
ᚖ
« (…) Et du coup elle m'a tapé une crise, m'a balancé de la vaisselle à la gueule pour faire bon genre et est partie en claquant la porte. Depuis plus de nouvelles. Elle répond pas à mes messages et ignore mes appels. T'en penses quoi toi ? » Hein ? Ah, merde, elle écoutait plus. En fait, elle a même arrêté d'écouter à la seconde même où il a abordé le sujet Marnie. Marnie, elle l'emmerde sévèrement, qu'on se le dise. Pimbêche, sainte nitouche, coincée, elle cumule les tares. Le pire de l'histoire ? Elle ne sait même pas qui c'est en dehors de la façon dont il l'a décrite et que même ce type, elle ne le connaît pas et l'écoute s'épancher sur ses histoires de cœur au lieu de s'enfoncer dans son verre d'alcool fort. « Ce que j'en pense ? J'en pense que je m'en fous, de ce que Marnie fait et ne fait pas et que tu me gonfles avec tes histoires de cœur. Tu veux mon conseil ? Vire-la, trouves-en une autre, t'es chou, tu devrais pas avoir de problèmes. » Elle a débité cela avec une profonde indifférence mais sent qu'elle a touché le point sensible chez lui à sa manière de la regarder d'un air perplexe. Elle trempe ses lèvres dans son cocktail rose fluo (copyright Ridley qui connaît ses goûts par cœur et sait que le rose, c'est sa couleur fétiche). Son indifférence se transforme en un sourire mutin alors qu'elle se rapproche de lui et lui lance un regard entendu. « Moi je connais quelqu'un qui pourrait tout à fait t'aider si tu avais besoin » murmure-t-elle à son oreille avant de se reculer, satisfaite. Cette fois-ci, il semblerait qu'elle l'ait complètement perdu, le pauvre, il l'observe avec de grands yeux, comme une biche apeurée prise entre deux phares de voiture. Elle se savait pas aussi terrifiante, grande nouvelle, faudra qu'elle raconte ça à Ridley, ça la fera rigoler. Ridley qui d'ailleurs lui adresse un signe de tête qui en temps normal serait un signe de reconnaissance et qui en réalité lui demande silencieusement 'c'est qui ce blaireau à côté de toi ?' Willa hausse les épaules, pousse un soupir, l'air de dire qu'elle a pas eu de chance ce soir, qu'elle pouvait pas deviner que le seul mec désespéré de la soirée serait pour elle. Merde, elle a une gueule à faire assistante sociale ou quoi ? Tout son corps crie à la luxure et lui, il lui raconte ses malheurs avec sa pétasse probablement refaite de partout. Toujours stupéfait par ses paroles, il a cessé de lui parler, ce qui représente un effort considérable. « Ca va, détends-toi, je déconnais. Cela dit je suis sûre que ma jumelle serait ravie de t'aider dans ta vie sentimentale. Elle adore écouter les gens lui raconter ses problèmes, c'est pour ça qu'elle est barmaid, elle sait que les gens aiment se confier quand ils ont bu. » Foutaises, Ridley n'en a rien à foutre des beaufs qui viennent parfois à l'Insomnia et qui, au lieu de draguer tout ce qui bouge, se retrouvent à chialer comme des gosses sur leurs putains de peines de cœur. Et d'ailleurs, la même Ridley va probablement la tuer alors que le type acquiesce, apparemment satisfait de la réponse. Super, génial, au top. Elle se lève de sa chaise, redescend une robe qui ne laisse de toute façon aucune place au mystère tant elle la couvre peu et lui adresse un clin d'oeil avant d'aller voir sa jumelle, occuper à servir des bières à tous les ivrognes du coin des alcoolos, comme Willa se plaît à l'appeler. C'est simple, dans tous les bars/pubs, il y a toujours un coin de la pièce où se rejoignent les bourrés qui boivent de la bière depuis 9h du matin. Elle a toujours été émerveillée par la propension humaine à se bourrer la gueule à la bière, d'ailleurs (non que cette information soit particulièrement pertinente). « Ridley tu sais que je t'aime et que tu es la meilleure jumelle du monde, n'est-ce pas ? » Elle lui joue le coup de la bouche en cœur, qui ne prend plus avec une fille qui la connaît depuis vingt-six ans et a vécu chacun de ses coups foireux avec elle. D'emblée, sa sœur lui lance un regard suspicieux et Willa sait que Ridley sait. Oui, bien sûr ma chérie, bien sûr que je vais te refiler le loser qui manque désespérément d'épaule sur laquelle s'épancher. « Accouche » siffle Ridley. « Tu vois le type là-bas ? Il a besoin d'un peu de compagnie, il vit une épreuve difficile, sa connasse de copine veut plus le sucer. Un truc du genre. Je sais pas, j'ai pas trop suivi, mais dans tous les cas, il aurait besoin de réconfort. Tu peux faire ça pour moi ? T'es un amour, merci, bonne soirée, je me tire ! » Joyeusement indifférente aux protestations de Ridley, déjà, ses pas l'éloignent du bar alors qu'elle adresse de grands sourires aux types qu'elle croise et qui la matent sans même se cacher. A cette idée, la seule pensée qui lui traverse l'esprit est : heureusement, je serais assez vexée qu'ils me matent pas. Alors qu'elle s'apprête à quitter l'Insomnia pour rejoindre le Rabbit Hole (avec un peu de chance, Jack sera là et elle pourra l'emmerder toute la soirée), elle s'arrête net dans son élan quand son regard croise celui d'un vieux, à demi caché par l'obscurité du box dans lequel il se trouve. Elle hausse un sourcil, examine scrupuleusement les alentours, essaie de tirer ses conclusions. M. Willford, un homme ayant atteint l'âge vénérable de la cinquantaine, se tient droit comme un piquet et observe de son regard lubrique les allées et venues des filles dans le bar. Très vite, elle se compose une moue lascive avant d'aller le rejoindre et lui adresser un grand sourire. « Alfred. Vous êtes venu pour moi ? Il ne fallait pas voyons, je pouvais tout à fait vous retrouver un peu plus tard dans la soirée. » Il détourne son regard du bar pour le poser sur elle. Il lui faut bien dix secondes pour comprendre ce qui se trame et enfin ses commissures s'étirent en un sourire un brin pervers. « Bonsoir Wilhelmina. Vous imaginez bien que je ne suis pas là pour vous, non. Mais puisque vous êtes là, je vous en prie, asseyez-vous. Je vous offre un verre ? » Gagné. Encore un vieux qui la paiera grassement ce soir pour une dose de rêve façon Willa Lockhart. Elle esquisse un sourire mutin avant de hocher la tête. « Très volontiers. »