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 jade rutherford (blanca suarez)

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Evey Rhodes
SCARS FROM TOMORROW.
Evey Rhodes
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MessageSujet: jade rutherford (blanca suarez)   jade rutherford (blanca suarez) EmptySam 9 Déc - 19:26

Jade Rutherford
ft. blanca suarez
» Prénom(s) : Jade Cordelia Eleanor » Nom de famille : Rutherford » Nom d'usage : Jade Rutherford » Surnom/pseudonyme : Aucun, merci pour elle » Nationalité : Américaine » Origines : Françaises » Date de naissance : 30 janvier 1989 » Lieu de naissance : San Francisco, Californie » Lieu de résidence actuel : San Francisco/Las Vegas » Occupation actuelle : Héritière (névrosée), party planner de luxe » Statut civil : Célibataire

god bless america (& its citizens)
ce qu'il faut savoir sur ton personnage



i don't care if it hurts, i wanna have control,
i want a perfect body, i want a perfect soul.


1. » Jade fait partie de cette aristocratie en déclin, loin des codes new-yorkais et du tapage hollywoodien. Progéniture unique d'une famille immensément riche, c'est dans un cocon d'opulence que l'héritière Rutherford a vu le jour, au cœur de San Francisco. Il s'agissait là d'un hasard, d'une ville choisie par un concours de circonstances, alors que son père se trouvait à une conférence, inévitablement suivi par sa femme enceinte jusqu'aux yeux. Jade aurait pu naître partout ailleurs, appartient à San Francisco uniquement sur le papier, car son cœur, lui, est resté dans le Las Vegas qui aurait du la voir naître. C'est au cœur de la ville du vice qu'elle a fait ses armes, entourée de nouveaux riches tapageurs aux goûts médiocres, manquant de raffinement. Ces héritiers, fils de magnats d'affaires, de propriétaires de casinos, parachutés dans les hautes sphères par le plus chanceux des hasards. Ils ne sont pas elle, a-t-elle entendu toute son enfance. Si Jade est entourée de luxe extravagant, elle ne fait que le survoler avec grâce et parfait dédain. Il glisse contre elle sans jamais l'atteindre, sans jamais qu'elle ne devienne ce cauchemar répugnant : une caricature de gosse de riche capable de claquer dix milles dollars dans une soirée de débauche, simplement pour montrer que l'on possède du fric par millions. Elle, elle l'arbore avec une infinie classe, il ne se remarque que par son port altier et des vêtements sophistiqués, même lorsqu'ils semblent simples. Des vêtements qui ne portent aucun monogramme – le comble du ridicule – mais qui suffisent à dire l'essentiel : Jade appartient à une ère révolue. Elle est l'anachronisme sur Louboutins.

2. » Créature de rêve, Jade a été nourrie à rien de moins que la perfection absolue. Sa mère, dont elle a longtemps été la copie confirme, s'en est toujours assurée. On ne sait ce qu'elle a cherché à combler, en s'abandonnant à ce point à une quête si vaine et superficielle, elle qui n'a jamais manqué de rien, on sait seulement qu'il n'y eut élève, puis étudiante plus exemplaire qu'elle à des kilomètres à la ronde. Bien loin du tumulte des soirées endiablées de Vegas, elle a choisi le sérieux à la débauche, les études à la fête, la classe raffinée à la démonstration extravagante. Favorite des professeurs, lectrice assidue dès son enfance, Jade s'est donnée corps et âme à l'inatteignable. Le cocon aussi rassurant qu'étouffant dans lequel elle a grandi a créé un sillage plus dévastateur que n'importe quel abus de drogue ou d'alcool. Depuis toujours, elle désire l'impossible : exercer le contrôle parfait sur tout ce qu'elle fait. Jamais de notes en-dessous de A, participation à des activités extra-scolaires prestigieuses (au moins sur le papier), danseuse classique jusqu'à ce qu'une blessure achève ses espoirs de carrière, le moindre grain de sable venu enrayer les rouages soigneusement huilés de sa vie lui fait perdre ce précieux contrôle qu'elle tente d'exercer. Cette recherche la pousse à l'extrémisme. Quand certains tentent de se détruire sous les excès, elle se détruit sous un besoin oppressant de maîtrise. Ce besoin s'exerce même jusqu'à son corps, qu'elle maltraite depuis des années sous le regard indolent de ses parents. Jade contrôle, contrôle à n'en plus finir, quitte à s'en rendre malade, quitte à se faire vomir à la moindre contrariété, simplement pour s'assurer que dans un monde qui s'effrite autour d'elle, il reste au moins un aspect qu'elle puisse maîtriser à sa guise. Son corps est un jouet qu'elle malmène sans jamais en donner l'impression. Rôdée, elle connaît tous les prétextes justifiant une sortie de table soudaine, tous les moyens de ne jamais le montrer. Brossage soigneux de dents – jusqu'à s'en faire saigner les gencives -, doigts qu'elle soigne de crème hydratante pour éviter les marques, et là encore le contrôle : savoir s'arrêter, pour que personne ne sache jamais rien. Jade est profondément, terriblement névrosée. La pression imposée par sa mère sur ses délicates épaules ne cesse de la faire plonger de plus en plus loin dans un besoin aussi irrépressible que ridicule. Ses sourires polis et remarques courtoises, là encore parfaitement maîtrisés à la force de l'habitude, sont une belle image qu'elle renvoie pour éviter aux gens de chercher plus loin. La fragilité exacerbée est masquée par des codes qu'elle connaît depuis l'enfance, et qui suffisent à cacher les aspects les moins reluisants.

3. » Son monde s'est écroulé un beau matin de novembre, alors qu'elle s'approchait des dix-sept ans. Son père a mis les voiles. Tout s'est passé en une fraction de secondes, pour elle du moins, car elle s'aperçut bien vite que ce contrôle sur toute chose qu'elle tentait d'exercer n'était rien de plus que le reflet du contrôle de sa mère. Habile pour cacher les fêlures, elle se garda bien longtemps de laisser paraître les moindres difficultés entre son mari et elle. Jackson Rutherford, dont la famille fut, voilà plusieurs centenaires, parmi les premières à fouler la terre américaine, a fait perdurer l'aura de noblesse les entourant en devenant l'un des joailliers les plus en vue des Etats-Unis. Sa renommée a également franchi les frontières du Nouveau Continent et il fut l'un des joailliers les plus demandés lors de la dernière montée des marches du Festival de Cannes. Le tableau idyllique que tous dressent de la famille Rutherford est aussi faux que les diamants qu'il vend sont vrais. C'est un mythe, entretenu de toutes pièces par un couple dont les différences ont fini par causer leur perte. Ce qui les liait à vingt-trois ans a fini par s'effriter, pour laisser finalement place à l'incompréhension, aux non-dits, aux rancoeurs, à la haine puis à l'indifférence totale. Tous deux ont feint si longtemps de s'aimer que Jade n'y a vu que du feu. Comédiens habiles, ils ont masqué les différends autant qu'ils l'ont pu, jusqu'à finalement abandonner. Si Jackson a appris à désaimer Jacqueline 'Jackie' Rutherford, ce ne fut pas son cas, et le départ paternel se fit avec perte et fracas. L'image de contrôle vola en éclats, sous les yeux d'une adolescente enfoncée jusqu'au cou dans ses propres névroses. Jade a passé la nuit en sanglots, dans ses draps de lin importés d'Egypte, avec pour seul compagnon un chat angora lové contre elle. Le lendemain, personne ne l'a vue descendre de sa démarche gracieuse les marches de la mezzanine. Sa journée, elle l'a passée appuyée contre les toilettes, à manger puis se faire vomir jusqu'à l'épuisement, dans l'espoir ridicule de garder la maîtrise d'au moins quelque chose dans sa vie, si futile cela put-il être. Son père n'est jamais revenu. Sa mère s'affiche désormais avec un homme d'affaires que Jade méprise de tout son être, l'un de ces nouveaux riches dont Jackie a si longtemps cherché à la protéger. La perte de repères totale a été compensée par des efforts redoublés pour renouer avec la perfection.

4. » C'est à Stanford que Jade a fait ses études. Désireuse de ne pas s'éloigner plus que de raison de Las Vegas, mais refusant tout net une université moins que prestigieuse, elle a passé quatre longues années à tenter de reconstruire un étau de perfection pour la protéger. Reine parmi la plèbe, impératrice sur talons aiguilles, elle a foulé avec grâce les couloirs de Stanford en s'entourant de personnes de son monde. Ce n'est pas qu'elle soit incapable de se mêler aux gens normaux, c'est qu'elle craint de voir ce qu'il se passerait si elle se laissait aller, et côtoyer des personnes venues d'un autre milieu constituerait la première pierre de ce laisser-aller dont elle se protège si fermement. Ce que beaucoup prennent pour du mépris n'est rien de plus qu'une fausse indifférence, elle aussi soigneusement travaillée. Ses relations lui ressemblent : parfaites en apparence, abîmées en réalité. L'image que l'on se dessine d'elle la servent autant que ses névroses la desservent. Ils sont rares, ceux capables de supporter des comportements autodestructeurs noyés sous une marée d'assurance feinte. Jade se méfie de tout et de tout le monde, n'accorde sa confiance qu'à quelques rares personnes, qui ont réussi à l'exploit de rester à ses côtés. A ceux-là, elle donnerait sa vie, son argent, et tout ce qu'elle possède de plus cher. Et lorsqu'elle prétend ne jamais se laisser perturber par quoi que ce soit, et maîtriser tout de bout en bout, c'est un tourbillon d'émotions qui l'embrase et qu'elle tait. Possessive à l'extrême, jalouse, manquant de confiance en elle, désarçonnée d'un rien, il y a tout ce qu'elle paraît être, et tout ce qu'elle est vraiment. Un incendie qui pourrait tout ravager si elle se laissait aller à faire tomber toutes ses barrières. Ses relations avec les autres, et en particulier avec les hommes, sont d'une rare complexité. Les murs à franchir si sont nombreux, si élevés, que beaucoup abandonnent avant d'avoir atteint son cœur. Un mal pour un bien, se plait-elle à penser. Mieux vaut être seule que mal accompagnée, et elle n'a pas trouvé quiconque susceptible de mériter qu'elle mette ses défenses de côté.

5. » Jade est restée vivre à San Francisco une fois sortie de l'université. Une façon pour elle de repousser ses limites, dont elle sait qu'elles ne la protègeront plus longtemps, en se mêlant à une foule hétéroclite de tout bord. Et même si cela l'effraie, elle tente tant bien que mal de s'y enjoindre et passe donc la moitié de son temps à Frisco. Malgré cela, Jade contribue, de sa modeste participation, au renouveau de Vegas. Lassée de voir le temple du vice s'enfoncer dans l'opulence écoeurante, elle tente d'amener un air de sophistication. C'est la raison pour laquelle elle a créé une agence d'événementiel. Forte d'un diplôme en communication, d'un répertoire fourni de contacts en tout genre, et d'une réputation qui n'est plus à fort, elle n'a pas eu de mal à lancer une série de soirées imprévisibles ayant toutes pour point commun d'être des modèles d'élégance. Vous n'y verrez jamais un convive se vomir dessus après avoir abusé d'alcool, pas plus que vous ne verrez des djs sortis de nulle part pour animer la soirée. Ses soirées à elle sont raffinées : musiques qui échappent au mainstream, champagne, petits-fours, et une vague de folie qu'elle fait souffler sur la ville. On sait comment ses soirées commencent, mais jamais comment elles se finiront, en particulier lors des événements masqués qu'elle organise une fois tous les deux mois. Les loups s'invitent dans la danse, et derrière les masques, les véritables loups s'agitent, en quête d'un agneau à se mettre sous la dent. Ses fêtes connaissent de plus en plus de succès, en partie parce qu'une fois de plus, Jade veille à exercer un parfait contrôle de chaque élément qui s'y déroule, depuis le service du traiteur qu'elle engage, jusqu'à la luminosité et les décors de la pièce. Son activité l'oblige à passer l'autre moitié de son temps à Las Vegas, qu'elle ne quitte qu'à regret pour retourner à San Francisco. Jade joue les drôles de funambule, perchée sur le fil qui relie les deux villes et les deux vies : l'une qu'elle connaît, maîtrise, embrasse avec élégance, l'autre dans laquelle elle vacille, incertaine, en perte de repère, curieuse mais craintive.

6. »Jade n'a jamais été ivre. On l'a vue abuser de champagne, bien sûr, mais même alors elle parvenait à conserver une contenance admirable. ~ Elle ne fume pas, n'a jamais touché à la drogue, et ne se mêle pas aux excès nocturnes. ~ Son idole est, tout naturellement, la reine de la sophistication Audrey Hepburn. ~ Elle pense avoir été amoureuse, une ou deux fois, mais le manque d'intensité dans ses sentiments la pousse à se demander si ce fut réellement le cas, ou si elle se pensait amoureuse pour rentrer dans un sacro-saint moule de réussite : études, amour, amis. ~ Jade est plus proche de son père que de sa mère, bien qu'elle passe plus de temps avec elle. ~ Elle craint la solitude, quand bien même elle vit dedans depuis des années. ~ Jade a une peur panique de perdre le contrôle et surtout, de ce que cela pourrait donner. ~ Le flot d'émotions qu'elle contient depuis des années menace régulièrement de jaillir. ~ Jade adore la musique classique. Depuis toujours. C'est aussi cliché que véridique. ~ Elle possède une collection d'escarpins à faire pâlir Carrie Bradshaw. ~ Elle ne semble pas capable de s'amuser, de se lâcher, de danser sans se soucier du qu'en dira-t-on. ~ Elle n'a jamais eu de télévision, ignore tout des séries télé, des émissions, et lit l'actualité sur son téléphone. ~ Jade ne se confie que rarement aux gens, elle préfère écouter.

~ sa playlist
► ludovico einaudi, fly.
► ludwig van beethoven, sonate au clair de lune.
► mozart, concerto pour piano n°20.
► etta james, sunday kind of love.
► banks, bedroom wall.
► sia, fire meet gasoline.
► the avener, fade out lines.
► radiohead, creep.
► paul kalkbrenner, aaron.
► richard wagner, la chevauchée des walkyries.
► wilkinson, ready for the afterglow.
► junip, without you.
► portishead, glory box.
► the quiet kind, in front of you.
► james blunt, no bravery.
► jeff buckley, hallelujah.
► mikky ekko, smile.
► radiohead, reckoner.
► ry x, berlin.

public knowledge
mise en situation rp


Flame you came from me, fire meet gasoline
fire meet gasoline, I'm burning alive, I can barely breathe.


La soirée avait des allures d'une autre époque, peut-être même d'une autre vie. Au plafond, des lustres en cristal de Baccarat, sur les murs, de longues tentures de velours couleur prune. Une musique moderne pour venir trancher l'ambiance des années gatsbiennes, et au milieu d'une foule de convives triés sur le volet dans l'une des soirées les plus prisées de ce Nouvel An, Jade Rutherford, perchée sur ses Louboutins, lèvres lascives animées de sourires polis. Si tout dans son attitude laissait entendre une parfaite maîtrise de l'événement organisé par ses soins et son talent, une tempête se jouait en elle. Rien ne laissait présager que la moindre chose puisse aller de travers, ce qui ne l'empêchait pas d'aller de coin en coin, de convive en convive, simplement pour s'assurer de la réussite. Il n'y avait qu'une chose que Jade supportait moins que des vêtements de mauvais goût : l'échec. Et pour cette Saint Sylvestre commanditée par un partenaire de prestige – une célébrité dont la renommée lui était parfaitement inconnue, elle qui ne suivait que peu les actualités, encore moins celles des célébrités éphémères issues de la télévision – elle avait passé des heures, puis des jours, puis des semaines pour s'assurer que rien n'échappe à son parfait contrôle de toute situation. Ce qui ne l'empêchait pas de fendre la foule, glissant quelques oeillades amicales aux visages connus, quelques baisers sur des joues familières, afin de régler les quelques détails laissés à l'abandon. Ils ne signifiaient rien, pour personne, n'avaient aucune importance et n'entacheraient en rien le succès de l'événement mais fidèle à elle-même, la seule idée que quelque chose hors de son contrôle pût se produire l'emplissait d'une infinie appréhension. Et pour renforcer cette appréhension, un invité s'était permis de venir la voir et recenser une quantité ahurissante de problèmes, si insignifiants aient-ils été. Posséder un semblant de recul lui aurait permis de sentir que seule sa réaction engendrait un tel enchaînement de provocation, mais l'investissement qu'elle mettait à viser rien de moins que l'absolue perfection empêchait toute capacité à relativiser. D'une humeur exécrable, quand bien même n'en faisait-elle rien paraître, ses lèvres tressaillaient légèrement au moindre contact humain. Elle n'était pourtant responsable de rien, elle qui faisait office d'exécutante pour quelqu'un qui se permettait d'offrir des suggestions proprement ahurissantes, et cette absence de responsabilité aurait du lui donner le loisir de se détendre. Il n'en était rien. C'était même tout le contraire. Déterminée à prouver qu'aucune soirée ne saurait se dérouler correctement sans ses précieux apports en grande connaisseuse du métier, elle mettait un point d'honneur à viser l'excellence, pour le plaisir de démontrer que son aide était indispensable à la réussite de l'événement. Tout le monde semblait prendre plaisir à voguer de convive en convive, de coupe de champagne en coupe de champagne, de danse endiablée en danse endiablée, sans se soucier le moins du monde des aléas. Jade s'offrit la première pause de la soirée à l'approche des douze coups de minuit. Nouvelle année sur le point de début et de ravir tous les invités, venus en nombre célébrer le passage de résolutions non-accomplies à de nouvelles résolutions qui ne le seraient pas plus. Elle n'avait jamais compris cette fascination que la nouvelle année semblait exercer sur tout le monde. Pourquoi prendre la peine de faire des vœux pieux qu'on s'empresserait de ruiner à la première occasion ? Pourquoi ignorer, même l'espace de quelques secondes, les problèmes plus dramatiques qui n'auraient pas disparu simplement parce que l'on s'enthousiasmait le temps de quelques secondes ? Pourquoi feindre une humeur enjouée pour un instant volatile que l'on oublierait sitôt terminé ? Hôtesse oblige, elle s'efforça de participer à cet élan de bonne humeur, se pliant de mauvaise grâce au traditionnel baiser du Nouvel An, dans l'obscurité totale. Ses lèvres rencontrèrent celles d'un inconnu, auquel elle offrit quelques secondes de grâce et d'abandon, dissimulée par l'absence de lumières, et les cris euphoriques des convives. Quelques secondes d'abandon. Tout ce qu'elle serait en mesure de donner, tout au long de la soirée, peut-être même de l'année à venir. Une explosion de joie suivie d'une musique bruyante retentit dans toute l'immense salle, et les lumières se rallumèrent soudainement, l'aveuglant quelques secondes. Une voix moqueuse résonna à ses oreilles, lui arrachant un regard assassin tandis qu'elle reconnaissait l'instigateur de la panique qui l'avait envahie à la seule idée que quelque chose puisse mal se passer. « Merveilleux » persifla-t-elle, d'une humeur plus massacrante encore. Elle aurait pu se targuer de nombreuses répliques toutes plus mordantes les unes que les autres, mais le dédain profond qu'il lui inspirait, ainsi qu'une bouffée d'orgueil issue de ses névroses les plus anciennes la poussa à hausser un sourcil parfaitement épilée, l'observant comme s'il s'agissait d'un microbe qu'il fallait exterminer à tout prix. « Tu es encore là ? J'avais espoir que les nombreux problèmes aient fini par te décourager. » Elle regarda ses ongles soigneusement manucurés, feignant le désintérêt le plus total. « Contrairement à toi, je ne suis pas en train de m'amuser » cingla-t-elle, glaciale. Contrairement à lui, et au reste des invités, Jade travaillait. Pour des personnes incapables de réaliser que la soirée si parfaite qu'ils passaient n'était que le fruit d'un travail acharné de chaque instant. En somme, pour toute cette population qu'elle méprisait cordialement et qui se contentait d'un insultant 'sympa' pour qualifier des soirées au goût exquis. Elle toisa la coupe de champagne qu'il lui tendait, raidie par l'audace dont il faisait preuve, puis l'ignora d'un geste désinvolte. « Encore une fois, je ne suis pas ici pour m'amuser. » Sans un mot de plus, elle se détourna de lui et se faufila à nouveau dans la foule, armée d'une grâce impériale inimitable. Jade était une reine, une reine d'un temps ancien, perdu, méconnu. Elle aurait eu sa place dans un roman de dandy, elle aurait fait un personnage idéal dans un roman de Fitzgerald, elle aurait été parfaite si seulement elle n'avait pas vécu dans cette époque où les moins que rien devenaient des célébrités grâce à leur manque de pudeur, de décence, et de tout ce qui s'apparentait à un semblant de classe, où des nouveaux riches se prenaient pour les maîtres du monde en ignorant de façon révoltante les codes dans lesquels elle avait grandi. Non, définitivement, Jade Rutherford n'était pas née à la bonne époque. Poussant un soupir las et dramatique à souhait, elle se retourna pour observer la foule animée. « Et bonne année. »


who plays the part ?
ce qu'il faut savoir sur toi


» Prénom : jordane
» Pseudo : lightwoods
» Âge : vingt-quatre ans tout pile
» Scénario ou personnage inventé : personnage inventé
» Des multicomptes ? reed chamberlain, cece wildworth, holden carlisle, kane vaughan
» Impression sur le forum : le parfait :he:
» Crédits : tumblr
» Le mot de la fin : je me gave :nahaha:
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jade rutherford (blanca suarez)

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