Evey Rhodes SCARS FROM TOMORROW. › Messages : 71 › Pseudo : labonairs. › Avatar : adelaide kane. › Crédits : isleys (avatar). › Âge : thirty-one years old. › Profession : left her job, unemployed. › Statut : trying to put the pieces back together.
| Sujet: rowan daugherty (giza lagarce) Sam 9 Déc - 18:40 | |
| “ Rowan Milah Rosalie Daugherty ” FT. GIZA LAGARCE | rowan milah rosalie daugherty a vingt-quatre ans et est née le sept septembre 1989 à alajuela (costa rica). De nationalité américano-costaricienne mais d'origine américaine, elle est hétérosexuelle et est célibataire. Elle étudie en sixième année dans le domaine de l'astronomie et fréquente la confrérie lambda pour l'instant, même si elle se verrait bien alpha.
sa couleur préférée : sa chanson préférée : son film préféré : sa série télévisée préférée : son roman préféré : son plat préféré : son passe temps préféré : son couple préféré (célèbre ou non, fictif ou réel) : sa figure célèbre préférée : sa plus grande qualité : son plus grand défaut :
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“ Choix du groupe ” GROUPE ou CONFRERIE ETUDIANTE alpha : Cette fille-là, elle a l'intelligence discrète et subtile, le genre qui, quand elle ouvre la bouche en plein cours, vous fait relever la tête, hausser un sourcil surpris. D'où est-ce qu'elle sort, elle ? Personne ne l'avait remarquée jusqu'alors, et c'est bien cela qui la rend si surprenante. Elle connaît beaucoup de choses, dans beaucoup de domaines, mais à moins de la lancer dans une conversation sur le sujet, vous ne le saurez jamais. C'est parce qu'elle n'aime pas s'accaparer le devant de la scène, qu'elle préfère de loin faire ses preuves avec talent et retrait. Les Alphas sont à ses yeux le modèle auquel elle s'identifie, tous intelligents, tous excellents même, avec leur personnalité distincte qui les empêche d'être catégorisés autrement que par leur curiosité intellectuelle. Pour Rowan, les Alphas sont la quintessence de tout ce qu'elle, ce qu'elle aime, ce qu'elle tend à devenir. C'est pour cela qu'elle est persuadée de les rejoindre un jour et de se faire sa place aisément parmi ses confrères.
| sigma : Rowan a la sensibilité d'une véritable artiste. Elle aime la peinture, elle aime la musique, elle aime les classiques du cinéma. Elle s'est imaginée peintre, chanteuse, actrice, peut-être même photographe. Elle voit le monde d'un regard enfantin et émerveillé, voit la beauté des choses dans les images, les gestes les plus insignifiants. On l'a déjà vue pleurer devant une photo touchante, parce qu'elle est à fleur de peau, canalise les émotions avant de les déverser sur le reste du monde. Elle est un réceptacle à beauté, et si elle ne possède pas la fibre artistique, si elle n'est douée d'aucun talent spécifique, elle s'imagine volontiers rêveuse parmi les rêveurs de la confrérie, ses doigts glissant contre les cordes d'une guitare qui lui donnerait du fil à retordre, ses yeux aveuglés par la lumière éclatante du flash d'un réflex (mais pas les numériques, qui perdent tout le charme d'une photo volée sur laquelle personne n'a son mot à dire, les véritables réflex qui imprègnent sur leur pellicule le glamour des temps passés). Oui, elle se verrait bien là, avec des gens qui au lieu de se moquer de sa sensibilité, l'accueillerait comme un véritable don.
| omega : Lorsqu'il s'agit de lever le coude, Rowan n'a jamais été la dernière. Elle aime la vie, et plus encore, elle aime la croquer à pleines dents, la mordre toute entière et faire les expériences que la jeunesse lui autorise encore. Elle sait bien que d'ici quelques années, elle aura vieilli et n'aura plus le droit de boire jusqu'à ne plus se souvenir de son prénom, de faire la fête en aguichant d'un pas de danse langoureux, n'aura plus le droit d'être jeune, libre et libérée. Rowan ne veut pas mourir en regrettant de n'avoir jamais été celle qu'elle voulait, ne veut pas mourir en se sachant prisonnières de limites telles que la décence. Parce que la décence n'a jamais rien fait de bon pour les hommes, elle en est persuadée. Quoi de plus jubilatoire que de se déhancher contre le corps d'un type qu'elle ne connaît pas et qu'elle n'a pas besoin de connaître, un verre d'alcool à la main ?
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“ Derrière l'écran ” jordane (lightwoods), vingt-deux ans | oohh... vous voulez savoir comment je suis arrivé(e) ici ? : comme une grande, il y a presque cinq ans si j'ai des remarques particulières à faire ? : ça va être bon, ça oh vous savez, il se pourrait que j'ai plusieurs identités ici...ou pas : gabriel (handsome) la tour dubois si berkeley et moi, c'est une grande histoire ou bien une nouvelle aventure ? let's see : some would say that et comme je suis sympa, je donne un exemple de rp : - Spoiler:
Lula joue un jeu dangereux, un jeu dont elle-même semble ne pas tout à fait maîtriser les règles. Combien de temps peut-elle tenir, combien de temps peut-elle résister avant que les dernières barrières ne lâchent ? Gabriel le sait, d'une façon ou d'une autre, cette fille cèdera. Si la patience ne fait pourtant pas partie de ses qualités premières, pour elle, il peut l'être, au moins un temps. Et si d'aventure elle ne lâchait pas prise, il se contenterait de partir sans un regard en arrière pour elle, et continuerait sa vie comme si de rien n'était. C'est tout le problème de Gabriel, habitué à tout posséder, à n'avoir qu'à claquer des doigts pour obtenir tout ce qu'il désire, le jeu est la seule chose qui parvienne à le sortir de son quotidien. Oh, bien sûr, il possède un tas de moyens de jouer, et les femmes ne sont qu'une infime partie de ceux-ci, et Lula, une infime partie de cette infirme partie, c'est pour cela que l'idée qu'elle lui résiste ne lui arrache pour l'instant qu'un sourire. Lorsqu'il sera las, il trouvera un autre jeu et cette fille cessera d'exister pour lui. Mais pour l'heure, elle existe bel et bien, se veut tentatrice délicieuse et il lui concède volontiers cela : elle excelle dans ce rôle. Même lorsqu'elle prétend bouder, voire même douter, elle semble toujours en parfaite possession de ses moyens, tellement qu'il ne voit là qu'une douce comédie qu'elle lui joue. De façon tout à fait amusante (autant qu'amusant puisse décrire leur situation), chaque mot qu'ils échangent est empreint de superficialité, comme s'ils étaient tout à fait incapables d'être eux-mêmes, même pour quelques minutes. De quoi attiser au moins un peu le désir de la connaître, pas seulement pour un corps qu'il devine attrayant, mais pour autre chose, comme s'il devait chaque fois gratter plus encore la surface pour y découvrir ce qui s'y cache. « Ce n'est pas ce que je dis » répond-il calmement, sans jamais se départir d'un sourire en coin qui en dit bien plus que les mots. « Mais évite à l'avenir de te retrouver dans pareil état. Tu as eu de la chance que ce soit moi. » Un autre type en aurait sans doute profité pour obtenir de Lula tout ce qu'elle refusait d'offrir autrement. Bien sûr, Gabriel aussi y a songé, mais son éducation l'a empêché de faire quoi que ce soit. Son éducation, et un besoin presque viscéral de la savoir en pleine possession de ses moyens le jour où elle cèdera inévitablement. Il veut qu'elle voie, qu'elle sente, qu'elle touche, et surtout, il veut qu'elle en prenne bien compte lorsque cela arrivera, qu'elle réalise à l'instant même où elle craquera qu'elle est foutue. Hier, ça aurait été dégradant, pour lui comme pour elle. Aujourd'hui, ce n'est pas encore le bon moment. Gabriel sourit, immanquablement, face à l'éloge qu'elle dresse de lui. Aucune surprise, et là encore pas la moindre trace d'humilité. Il sait tout ça. Sa vie n'aurait sans doute pas été aussi facile s'il avait été moche, et pendant une infime seconde, il adresse une prière muette à tous ces gens qui n'ont pas été gâtés par la nature, qu'ils soient riches ou non. Lui joue de son physique sans le moindre scrupule, y compris avec Lula. « Et toi, qu'en penses-tu ? » demande-t-il finalement, sans masquer l'amusement dans sa voix. A en juger par la proximité qu'elle fait régner entre eux, elle doit être d'accord avec ces filles, mais il veut l'entendre dire, par pour flatter un égo qu'il sait de toute façon déjà flatté, mais pour qu'elle-même se rende compte du supplice qu'elle vit, à résister ainsi. « Elles parlent de mes performances physiques ? Ce ne sont que des rumeurs, je ne crois pas qu'une seule d'entre elles ait jamais pu vérifier pour en attester. » Comme si Gabriel La Tour Dubois couchait avec toutes les filles passant à sa portée. L'idée lui donne envie de rire, de se moquer même. Naïves. Ce qui ne l'empêche pas de penser que ses performances physiques sont à la hauteur de la réputation qu'on leur prête. Il voit la peau de Lula se teinter de rouge alors qu'il laisse glisser mécaniquement ses doigts dans un effleurement à peine perceptible. « Tu n'as pas eu besoin de me le dire, tu m'en as fait la démonstration plus d'une fois... Et puis... un joueur reconnaît un autre joueur, vois-tu » murmure-t-il à son oreille, avant qu'elle ne s'accroche à lui avec une avidité presque désespérée, qu'elle capture ses lèvres dans un baiser fiévreux qu'elle remplit de promesses. Gabriel se laisse faire, naturellement, profite de l'occasion qui lui est donnée tout en sachant qu'il n'y aura pas de suite, au moins pour l'instant. Lula y met fin et se recule, semble prétendre que ce geste était aussi normal que prémédité mais il n'y croit pas une seule seconde. Il n'y a qu'à voir cette lueur dans son regard, presque suppliante. Elle ne peut plus le duper, si elle a même réussi à le faire une seule fois. C'est fini, Lula a perdu la partie et comme toujours, Gabriel se retrouve victorieux, reprend le contrôle définitivement, se place en maître d'un jeu qu'il ne comprend pas tout à fait mais qui lui plaît terriblement. Fin de course. « Tu es une piètre menteuse, Lula. » Il sourit, encore. La sonnette retentit, mettant un terme (au moins temporaire) à leur intermède. « Room service ! » s'exclame une voix d'homme. Gabriel s'éloigne à regret de Lula, non sans jeter un regard en direction de la chemise. « Je te conseille de la remettre. » Elle fait bien ce qu'elle veut de son corps, mais l'idée qu'un employé de l'hôtel puisse jouer les voyeurs lui déplaît profondément. Calmement, il ouvre la porte, salue le type, lui glisse un billet pour le remercier de ses services. La scène dure moins d'une minute et il revient tout aussi calmement vers Lula avec un chariot contenant de quoi nourrir une famille de cinq personnes pour une semaine. « Le petit-déjeuner est servi. »
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“ Raconte moi une histoire ” things we lost in the fire.She believes in love and romance. She believes her life is one day going to be transformed into something wonderful and exciting. She has hopes and fears and worries, just like anyone. Sometimes she feels frightened. Sometimes she feels unloved. Sometimes she feels she will never gain approval from those people who are most important to her. But she’s brave and good-hearted and faces her life head-on. sophie kinsella. |
Elle a ces yeux de biche, ces longs cils qui mettraient à genoux un empire tout entier simplement pour les voir battre, langoureusement. Ce corps, promesse de plaisirs divins qu'elle se refuse pourtant à offrir au premier venu. C'est qu'elle ne se donne pas si aisément, Rowan. Elle veut la passion, l'amour vrai, l'éternel que les clichés d'aujourd'hui on fait oublier. A présent, on crie à l'appel de la luxure, du superficiel, on refuse de s'attacher parce que s'attacher, ça fait peur, ça engage. S'attacher, c'est prendre le risque de connaître l'autre dans les moindres détails, d'y voir failles, petites fêlures que l'on ne manquera pas d'agrandir chaque fois que l'occasion en sera donnée. C'est prendre le risque de se mettre à nu, de s'offrir cœur et âme à une personne qui, un jour ou l'autre, l'utilisera contre vous. Mais c'est ça l'amour. C'est un pari risqué, un saut dans le vide que plus personne ne veut faire. On a été nourris aux clichés du chat et de la souris, on nous a fait croire que l'amour, maintenant, c'est cela. Que sans passion, pas d'amour, sans amour, pas de passion, que tout est lié et que rien n'existe réellement. Mais Rowan, elle y croit à l'amour. Dur comme fer. Ce n'est pas qu'elle attend le prince charmant, dont elle a compris qu'il ne débarquerait jamais sur son fidèle destrier. C'est qu'elle attend celui qui l'acceptera toute entière, qui acceptera surtout ces petites choses, ces petites manies si agaçantes chez elle. Elle se ronge les ongles, systématiquement, de telle sorte qu'aucun vernis ne dure plus d'une heure et demi sur ses doigts. Elle fait une moue étrange lorsqu'elle est embarrassée, elle grince des dents quand elle dort, elle balance quoi à la fin de chacune de ses phrases, comme pour les ponctuer de façon bien inutile. Ce qu'elle peut être agaçante, Rowan, parfois. Alors elle se dit que si un homme est assez fou pour prendre le pari de la chérir de tout son être, elle ne devra jamais le laisser partir. Et malgré sa candeur de romantique, elle se montre étonnamment cynique dès qu'on en vient aux relations sentimentales. C'est sans doute parce qu'elle sait que l'amour idéal et inaliénable, elle ne le trouvera peut-être jamais. Que la moitié dont elle rêve se terre à l'autre bout de la planète et que leur chemin ne se croisera jamais. Parfois, lorsque de guerre lasse l'optimisme la quitte, elle se livre aux hommes avec l'imprudence de la jeunesse : sans compter, sans réfléchir. Elle les aime à l'ivresse, pour mieux s'enfuir lorsque le jour se lève. Elle ne cherche pas à se faire désirer, malgré l'appel que son corps lance sans cesse au désir et à la volupté, et l'on serait bien surpris de s'adresser à elle. Sincèrement, à elle. On y découvrirait une fille passionnée par l'art, autant que par la politique et l'économie, qui vous démontera la thèse communiste prônée par Marx, qu'elle qualifiera de véritable utopie (il est dans la nature humaine de désirer le pouvoir, vous expliquera-t-elle avec un sourire, vous renvoyant vous-même à votre propre désir) avant de vous rejoindre pour prendre un verre, puis deux, puis dix, une fille qui rigolera aux blagues les plus stupides, ne cherchera pas à se montrer mystérieuse pour entretenir le charme. Elle se montrera, telle qu'elle est, parfois ridicule, parfois amusante, parfois triste, parfois étonnante. Et vous la verrez, vous demanderez qui est réellement Rowan, lorsque l'on enlève toute la superficialité de l'humain ? Elle ne le sait pas. Elle ne réfléchit pas si loin, pas même lorsqu'ivre, elle se surprend à refaire le monde entourée de types fumant spliff sur spliff pour enrichir les débats et ouvrir leurs horizons. Rowan est la femme du monde, qui s'entoure sans discrimination, qui vit avec passion la plupart du temps mais se referme sur elle dès lors que le tout devient trop personnel. Elle n'est pourtant pas malheureuse. Le divorce de ses parents a simplement ouvert une plaie qu'elle n'est jamais parvenue à refermer, confiera-t-elle simplement sans se répandre plus en détails. Elle avait huit ans. Plus assez jeune pour ne pas comprendre, encore trop jeune pour ne pas réaliser que papa n'aime plus maman, plus assez pour vouloir la garder près de lui. Elle ne leur a jamais pardonné, ni à son père d'avoir refait sa vie, ni à sa mère de l'avoir laissé faire. Elle s'est promis, Rowan, qu'elle ne ferait jamais la même chose, qu'elle passerait une vie entière malheureuse auprès du même homme, pourvu qu'il ne la quitte jamais. C'est humiliant, d'accepter l'échec d'une relation à laquelle on a tout donné, humiliant de savoir que l'on n'est pas assez et que l'on ne possède pas les moyens de retenir la personne que l'on aime. Elle ne veut pas de l'humiliation, et lui préfèrera sans la moindre hésitation un amour fade, ou bien un amour triste. - - - - - - - - - - Cette fille-là vit la tête dans les étoiles pour masquer le vague à l'âme qui la guette chaque fois qu'elle quitte sa mère pour rejoindre son père et l'infâme marâtre qui lui sert de belle-mère. Elle est pourtant accommodante Rowan, elle a fait des efforts, année après année, pour se faire accepter et rappeler à son père qu'il avait déjà une fille, avant Eden, qu'il l'avait déjà elle et qu'elle, elle se serait pliée en quatre pour lui. Mais les efforts n'ont jamais suffit, et il n'y avait bien que la fin de l'été pour la rendre heureuse, lorsqu'elle venait contempler les étoiles depuis le jardin, ces étoiles si brillantes et si lointaines, promesse de l'inaccessible, de la recherche du rêve derrière lequel on court sans jamais l'atteindre. Elle a toujours nourri une fascination étrange pour les étoiles, c'est pour cela qu'elle détestait tellement New-York. Là-bas, le ciel y était gris, obscurci par les gratte-ciels qui n'en avaient bien que le nom, d'immenses colosses de béton, de métal, qui lui donnait la sensation d'étouffer. Elle, elle connaissait les Hamptons, pourtant si proche de la Grande Pomme, elle connaissait les couchers de soleil sur la plage, l'étoile du Berger qui apparaissait la toute première et disparaissait en dernier, qui scintillait de mille feux. Elle a toujours su qu'elle étudierait ces étoiles qu'elle admirait de loin, qu'elle voudrait tout savoir d'elles, en découvrir d'autres, puis l'univers, la galaxie toute entière. Elle se plaît parfois à amener des gens avec elle dans le parc de Berkeley, de poser la tête contre l'herbe et se perdre dans la contemplation des astres. Elle leur désigne du doigt les constellations et leur expliquera même pourquoi on les appelle Petite et Grande Ours, pourquoi Sirius, comment les Hommes se sont appropriés des choses qui existaient bien avant eux et leur survivront des millénaires après, comme les Hommes le font toujours (le pouvoir, toujours le pouvoir). Et dans ces rares moments, on oublie le corps, on oublie les désirs humains, et il ne reste plus que l'appréciation de l'immensité, du vide qui vous submerge et vous ramène à l'état infinitésimal. C'est une leçon d'humanité, oui, mais surtout une leçon d'humilité : nous ne sommes rien, absolument rien. C'est l'astronomie qui l'a amenée jusqu'à San Francisco, loin du tumulte de la Côte Est. Plus d'Hamptons, plus de New York, plus de moments guindés et faux, plus d'autre obligation que celle d'être comme elle est : à fleur de peau, ses émotions sur le fil du rasoir qui jouent au grand écart jour après jour. Ce que l'on retiendra de Rowan, c'est qu'elle est aussi bien douce et discrète, qu'exubérante et légère, qu'elle n'est pas faite pour être mise dans une case, qu'elle n'est aucun stéréotype étudiant qui peuplent pourtant les couloirs de Berkeley. Elle est dans un monde à part. Aucun coup d'éclat, aucune recherche de popularité, aucune mise en avant, tout ça ne veut rien dire pour elle. Elle comprend l'hypocrisie mais la repousse fermement, elle entend la méchanceté gratuite et la rejette avec violence. Elle ne se laisse pas faire, bataille férocement pour ce qu'elle veut et ce qu'elle aime – ceux qu'elle aime ? Il lui semble parfois qu'Evan a été mis sur son chemin par un coup de hasard, un jeu de dés chanceux, qu'ils étaient destinés à se rencontrer. C'est peut-être ça le destin, rencontrer quelqu'un, quelque part, qui éveille en vous des émotions que vous pensiez ne jamais trouver. Rowan a les pieds sur terre, la tête dans les nuages et lorsqu'elle retrouve Evan, le cœur dans le vide, qui joue les funambules maladroits. Chaque seconde, elle l'imagine se planter tout en bas, surtout lorsqu'il parle de cette autre fille, cette Nora qu'elle a haï à la seconde où elle a connu son existence. Cette autre fille, dont il est fou amoureux. C'est con la vie. On tombe amoureux des personnes que l'on ne pourra jamais avoir, et plutôt que de lâcher prise, on s'accroche bêtement, jusqu'à son dernier souffle. C'est con la vie, c'est presque aussi con que l'espoir.
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