Célébrité sur l'avatar : Kortajarena, baby Acceptes-tu de doubler ton avatar ? : OUI [x] NON [ ] DEJA FAIT [ ] Personnage Inventé, Scénario, ou Prédef' ? : Personnage inventé Crédit de l'avatar : livejournal & ciskokid

•• Pseudo/prénom : jordane•• Âge : vingt-et-un•• Des remarques sur le forum ? : je ne vois pas grand chose à dire•• Te sens-tu un peu perdu(e) ? : ouais, fournissez-moi le gps•• Double compte ? : remy floyd bradford-duma, tinkerbell•• Déjà inscrit ici ? : est-il nécessaire de le préciser...•• Fréquence de connexion : 7 jours sur 7 mon capitaine•• Exemple de rp :

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•• Mot de passe : code bon csltd

a n d r e a  . d e . b e a u c l a i r e + THE DEVIL AS HE'S TALKING WITH THOSE ANGEL EYES + All around me are familiar faces, worn out places, worn out faces. Bright and early for their daily races, going nowhere, going nowhere. Their tears are filling up their glasses, no expression, no expression. Hide my head I want to drown my sorrow. No tomorrow, no tomorrow. (+) gary jules, mad world. - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

❝ sometimes, being a brother is even better than being a superhero.❞

FAMILY ABOVE ALL. ► De Beauclaire. Ce nom sonne doux à l'oreille des gens, presque aussi doux que le physique qui a hérité de ce même nom. Un nom familier, que l'on a l'impression d'avoir déjà entendu quelque part. Et pour cause. Ce nom, Andrea le partage avec un frère et une sœur, tous deux plus jeunes que lui. Sa petite sœur, Zara, l'une des rares personnes au monde à bénéficier de son amour inconditionnel. Elle l'a toujours soutenu, envers et contre tous, soutien indéfectible qu'il lui rend à hauteur de son affection pour elle. Sœur de sang, sœur de cœur, elle sera la plus loyale de ses compagnons jusqu'à la fin. Zara, elle est douce, intelligente, foncièrement bonne. Elle ne feint pas sa gentillesse innée, ses sourires timides, et encore moins son talent pour les chiffres. Il l'envie parfois un peu, si optimiste, si naïve. Lui a depuis bien longtemps ouvert les yeux sur un monde bien plus cruel qu'il n'y paraît. Un monde où l'on vous descend pour vous ériger en héros le lendemain, sans que vous n'ayez votre mot à dire. Zara, elle est un mélange de candeur et d'assurance façon de Beauclaire, il remuerait ciel et terre pour elle. Et puis, entre les deux, il y a Jeremiah. Encore un prénom qui finit par la sonorité 'a', un choix délibéré des parents, bien évidemment. Andrea est capable de pardonner beaucoup de choses, malgré une rancune tenace, il est prêt à pardonner les échecs, les tentations, la faiblesse. Mais il est une chose qu'il ne pardonnera jamais : la trahison. Sa relation avec son frère est aussi intense que délicate. La rivalité qui les unit sème le trouble dans leur duo. Jeremiah, le pauvre cadet cherchant à se faire une place face au charismatique aîné, et le charismatique aîné, cherchant à préserver sa propre place en brisant les rêves de son frère d'un sourire charmeur. Andrea n'est certainement pas parfait, pas plus que Jeremiah, et parmi ses nombreux défauts, l'on compte sa propension à se faire mousser auprès des autres. Donnez une belle femme à Jeremiah, et Andrea s'en viendra la séduire, charmeur, pour prouver à tous qu'on ne le dépasse pas. Il ne le fait même pas exprès au fond, c'est juste sa nature, celle d'un petit garçon que l'on a toujours mis de côté, pour le punir de ne pas suivre le chemin tout tracé qu'on lui a offert sur un plateau d'argent. En refusant, Andrea a semé le trouble dans un duo jusqu'à présent si tenace. Le coup de grâce serait apporté plus tard, comme Caïn tua Abel, Jeremiah brisa Andrea, et malgré tout l'amour fraternel qu'il peut encore lui vouer, Andrea le hait, de toutes ses forces, laissant apparaître le côté le plus sombre de son esprit, ce côté revanchard, assoiffé de vengeance, rancunier à l'extrême et incapable de pardonner et de reconnaître ses erreurs. La trahison, il l'a lui même créée à la force des années, à force de tout voler à Jeremiah, par peur qu'on ne lui offre rien. Ne vous fiez pas à ce sourire enjôleur, derrière son air angélique peut se cacher un monstre qu'il a lui-même créé et dont il n'a pas encore conscience. La relation entre frères et sœur n'est que rarement simple, souvent ponctuée de troubles que l'on pardonne sur l'autel de l'amour fraternel, parce qu'au fond, peu importe le nombre de fois où ils nous blesseront, on est liés par le même sang, le même passé, la même histoire, la même famille. Family above all, aussi complexe soit-elle. Alors Andrea y travaille, à trouver l'unité, il y travaille d'arrache-pied, malgré son sourire grinçant quand il croise son frère, qu'il a délibérément choisi de suivre en rejoignant la même confrérie, pour lui faire de l'ombre, une nouvelle fois, trouver sa vengeance en lui reprenant tout. Il y travaille, à trouver l'unité, il le promet, il veut de nouveau former une véritable famille avec son frère et sa sœur, une unité qu'il sabote lui-même en étant incapable de faire la part de choses et de pardonner. Andrea n'a pas le pardon facile, c'est à peu près la seule chose dont il soit sûr. Son pardon se mérite, et gracieusement décide-t-il de l'accorder ou non, en fonction de sa générosité du jour.

❝ and if you're homesick, give me your hand and I'll hold it.❞

FAMILY ABOVE ALL, PART 2. ►S'il leur doit la vie, ils sont bien les dernières personnes dont il se préoccupe. La famille avant tout, mais certainement pas ses parents. Pour lui, ils ne représentent plus rien, fini l'idéal rêvé de l'unité, fini l'oppressant besoin de le pousser dans ses retranchements contre sa volonté. M. et Mme De Beauclaire, autrement dit ses géniteurs, ne sont rien de moins que l'une des plus puissantes familles du rocher monégasque. Riches à millions, son père a construit sa fortune simplement par son intelligence remarquable, son abnégation, sa dévotion au travail et cette faculté transmise à ses enfants de ne jamais baisser les bras. Tout sauf aristocrate, épouser une femme d'origine modeste ne lui posa aucun problème. L'amour fou, disent-ils encore maintenant. Ses parents sont un modèle de vertu, aucune infidélité, ils se nourrissent de l'autre et n'ont rien à chercher ailleurs. Elle l'a suivi dans toutes ses idées, l'a soutenu, l'a aimé, l'a poussé au-devant des difficultés. Elle le lui devait, après tout, sans lui, elle n'aurait rien été d'autre qu'une femme relativement moyenne, ni riche, ni pauvre, ni belle, ni moche, mais possédant ce que beaucoup qualifieraient d'une grâce naturelle. Elle aussi remarquablement intelligente, elle l'a très vite rejoint au sommet de l'empire de Beauclaire, à l'origine fortune industrielle propulsée par les Trente Glorieuses, qui se diversifia par la suite. Aujourd'hui, les De Beauclaire sont partout, génies de la publicité, vous leur devez une bonne partie des réclames que vous apercevez à la télévision, sur internet, dans les magazines, ils travaillent en étroite collaboration avec les plus grandes marques. Et dire qu'à l'origine ils étaient spécialisés dans l'électroménager. Un véritable grand écart. L'argent afflua rapidement, la notoriété également, et si les bonnes manières ne s'apprennent pas, ils eurent la chance qu'elles soient innées chez ce couple magnifique, très proches des Grimaldi. Il fut rapidement établi que leurs enfants bénéficieraient d'une très bonne éducation. Des enfants qui ne tardèrent pas à venir au monde, trois ans après leur mariage. Andrea, d'abord, aîné aux yeux rieurs, véritable diablotin prêt à toutes les bêtises possibles pour rendre ses parents fous de rage. Jeremiah, ensuite, cadet prêt à suivre son frère dans ses âneries, échappant toutefois toujours aux punitions dont écopait systématiquement Andrea, et Zara enfin. Benjamine douce et discrète, aux antipodes de ses deux frères qui mirent néanmoins toujours un point d'honneur à la protéger. Si eux avaient le droit de faire des bêtises, ils la grondaient chaque fois qu'elle osait dire un mot plus haut que l'autre. Une belle fratrie, qui tira ses liens si puissants dans l'absence des parents, toujours débordés de travail, avec des horaires à provoquer une crise cardiaque chez le corps administratif du pays. Leur éducation, ils se la firent par des nourrices, qui ne restèrent jamais bien longtemps, les deux frères prenant un malin plaisir à les faire tourner en bourrique, offrant à Andrea ses plus belles corrections tandis que Jeremiah se moquait de lui en tirant la langue. Empêcheurs de tourner en rond, ils furent souvent rappelés à l'ordre par un père froid et austère et une mère sérieuse. Des parents qui nourrirent bien vite des projets grandioses pour leurs enfants, à commencer par l'aîné, forcé de prendre leur suite une fois l'heure de la retraite arrivée. C'est avec cette idée en tête qu'ils l'élevèrent, en lui soufflant cette idée à chaque faux pas. L'aîné de Beauclaire ne pouvait pas déshonorer cette famille, cette fortune si difficilement acquise. Ce fut leur erreur. M. De Beauclaire semblait oublier qu'avant d'être un chef d'entreprise à la réputation intègre et juste, il n'était qu'un homme aux envies bien tracées, admiré pour sa fougue, ses ambitions et son esprit rêveur. La réalité eut tôt fait de la rattraper, mais il ne manqua pas de transmettre les gênes de l'indépendance à ses enfants, les blâmant ensuite de n'en faire qu'à leur tête. Il avait simplement construit leur futur en oubliant son propre passé. Andrea choisit très vite de ne pas se laisser dicter sa conduite, ni par ses parents, ni par ses multiples nourrices, ni par ses instituteurs et futurs professeurs. Insolent, mais au charme ravageur, si le reste du monde lui pardonna toujours ses écarts, ses parents ne furent pas aussi tolérants, le privant de ses libertés, de ses envies, en faisant une vulgaire marionnette dont chaque acte, chaque décision était soigneusement planifié à l'avance. Libre-arbitre inexistant durant son enfance, puis son adolescence, Andrea décida de se l'accorder lui-même, sans l'accord de personne excepté de son frère et de sa sœur. Puisque tout le monde semblait décidé à faire de lui le vilain petit canard des De Beauclaire, il allait leur offrir ce plaisir sur un plateau d'argent, en poussant à bout des parents excédés par les écarts de l'aîné, bien vite repris par le cadet.

❝ my friends are in the bathroom getting higher than the empire state.❞  

WE ARE YOUNG. ► Adolescent joyeux, flirtant régulièrement avec l'illégalité au moyen de substances douteuses, Andrea n'est pas différent des autres jeunes de son âge. Une tendance récurrente à abuser de l'alcool, à profiter des plaisirs que lui offre son physique ravageur et son sourire carnassier, et à fumer plus que de raison. Il se fout complètement de ne pas être le it boy de son lycée, elles sont déjà toutes à ses pieds, encore que Jeremiah commence à connaître un certain succès, fort de son arrogance. Andrea, il n'est pas arrogant pour un sou, l'écart de richesse avec les autres ne lui fait ni chaud ni froid. Il fonctionne au coup de cœur, ne sympathise qu'avec des gens aux mœurs aussi débridées que les siennes, il ne trie pas ses comparses sur le volet. Une adolescence prometteuse, toujours assombrie par l'épée de Damoclès au-dessus de sa tête. Ses parents semblent avoir compris qu'ils n'auraient pas le dernier mot avec lui et le punissent à leur façon. Quoiqu'il dise, quoiqu'il fasse, il a toujours tort, n'est jamais assez bon, est la honte de la famille, entraîne son frère dans ses bêtises, inculque un mauvais exemple à sa sage sœur, et comment peut-il encore oser porter et souiller le nom que ses parents lui ont donné, n'a-t-il pas honte d'accumuler les soirées de débauche et de rentrer à l'aube dans un état lamentable ? A tous leurs reproches, il répond toujours de la même façon, sourcil arqué, mode je m'en foutiste poussé à l'extrême, et le silence complet. A quoi bon rétorquer quoique ce soit, de toute façon il ne trouvera jamais gain de cause. Depuis qu'il a affirmé sans détour au cours d'un déjeuner familial qu'il n'a pas vraiment envie de prendre la succession de son père, dont l'âge l'amène chaque an plus près de la retraite, ses parents l'ont pris en grippe. Apparence glorieuse et complètement fausse lors de nombreux dîners d'affaires et galas de charité, leur famille fait illusion auprès des autres mais implose. Andrea est toujours le premier à partir prendre l'air et fumer un joint consciencieusement préparé à l'avance. C'est à peu près la seule chose dans laquelle il excelle vraiment. Son fric lui permet d'obtenir tout ce qu'il désire, les meilleurs fournisseurs, les meilleurs alcools, les meilleures soirées, mais il reste fidèle à lui-même, accessible, rieur, immature au possible, charismatique, charmeur. Sa première fois, il l'a perdue à 13 ans, et depuis, il accumule les conquêtes, sans jamais se départir de son humour. Il les met toujours en garde, ces filles qui rêvent de plus : il offrira son corps, mais pas son cœur. Il n'en a pas envie. Il leur offre la nuit de leur vie, elles ne réclament pas plus, ils se quittent en bons termes, fin de l'histoire. Eventuellement est-il prêt à leur offrir une deuxième nuit si la première a été concluante, puis une troisième, mais jamais plus. Il ne veut pas qu'on s'attache à lui, car lui-même n'a pas envie de s'attacher. Il pourrait, mais à son âge, la seule chose qui l'intéresse, c'est la fête, les filles en grand nombre, le football. Les 3 F. Plus ses relations avec ses parents se dégradent, plus il gagne en popularité. Le lycée terminé, il a déjà des projets en tête. Il ne restera pas à Monaco. Il veut partir, voir le monde, découvrir les cultures, les femmes, les fêtes. Il sait que sa décision ne plaira pas, mais il n'a besoin d'aucune permission, il est majeur, il fait ce qu'il veut. Et ses grands-parents rappellent souvent à ses géniteurs qu'il est jeune, qu'il faut le laisser vivre, qu'il finira par mûrir et prendre les bonnes décisions, et qu'il faut qu'il apprenne pendant quelques années. C'est bien la seule raison qui pousse ses parents à ne pas lui couper les vivres, arme ultime pour le faire céder et plier à leurs exigences. Bénis soient ses grands-parents. En même temps que sa relation avec eux se dégrade, celle avec Jeremiah prend le même chemin. De frères fusionnels, ils sont passés à frères ennemis. La rivalité s'est installée depuis plusieurs années chez les deux, entre l'aîné populaire qui refuse de se laisser dicter sa conduite, et le cadet arrogant, à l'amour démesuré pour l'argent, le torchon brûle, seulement rapprochés par leur affection à l'égard de Zara, fidèle à elle-même, qui a judicieusement choisi de ne jamais prendre partie, ni pour l'un, ni pour l'autre. Les querelles fraternelles sont de plus en plus fréquentes, une situation qu'Andrea a du mal à supporter. S'il veut s'éloigner, c'est aussi pour apaiser les tensions. Il se fait traiter de tous les noms, renier à de nombreuses reprises par des parents hors d'eux. Hors de question que leur progéniture se barre à l'autre bout du monde dans un soi-disant road-trip. Il ne leur demande par la permission, fourre quelques affaires dans son sac, un billet d'avion pour l'Angleterre, et se barre, laissant derrière lui sa famille entière, ne prenant soin de donner des nouvelles qu'à sa sœur, qui se charge de transmettre ses aventures au reste. Il leur a fait l'ultime affront, le dernier acte de rébellion. Ses parents n'ont plus aucun pouvoir sur lui, si tant est qu'ils en aient jamais eu. Jeune homme borderline, insouciant, indomptable vivant par et pour l'excès, les années suivantes ne sont que débauche et dépravation.

❝ don't tell me our youth is running out, it's only just begun.❞

LA TOUR DUBOIS/DE BEAUCLAIRE ► « C'est lui, c'est le frère de Jeremiah ! » Des cris surexcités attirent son attention. Deux filles qui cancanent, comme c'est surprenant. C'est le même refrain depuis son arrivée à la Sorbonne. Ses folles péripéties enfin achevées, après un tour d'Europe de deux ans l'ayant amené dans les villes les plus fastueuses et les soirées les plus folles, il a enfin décidé de se comporter normalement. Ou presque. Car il est bien connu qu'on ne fait jamais rien normalement lorsque l'on s'appelle De Beauclaire. Son frère a déjà sa petite notoriété ici, ce qui ne l'étonne qu'à moitié. Il n'est pas ici pour lui faire concurrence, il a dépassé ce stade, bien que ses rapports fraternels soient tout juste cordiaux. Zara lui a confié que depuis son départ, la relation entre Jeremiah et ses parents a suivi le même chemin que la sienne, devenant tout aussi chaotique. Il n'a pas osé partir à l'aventure comme son aîné, a préféré le calme relatif de la vie parisienne, où il s'est très vite fait sa place. Son arrogance n'a d'égale que son compte en banque, et son amour démesuré pour les mêmes excès. Si physiquement les deux se ressemblent, s'ils partagent certains traits de personnalité, leur caractère reste aux antipodes l'un de l'autre. Jeremiah ne s'est pas assagi, mais il reste l'éternel joyeux luron, bout-en-train à ses heures perdues, ne se permettant aucun tri dans ses relations. La vie de couple ? Il n'a toujours aucune idée de ce que cela signifie. A vrai dire, la fidélité est un concept bien vague dans son esprit rarement clean. Certaines filles ont retenu son attention ici, mais rien de bien suffisant. Jusqu'à ce que ses yeux se posent sur elle. Constance La Tour Dubois. Les rumeurs vont bon train à son sujet. Redoutée, diaboliquement intelligente, belle à tomber, ne gratifiant que rarement la plèbe d'un regard. Cette description l'a séduit d'emblée. Plus encore lorsqu'il a appris qu'elle entretenait une relation assez amusante avec son cadet – remercions encore une fois la jeune De Beauclaire pour ces informations. Alors sans gêne aucune il est parti à sa rencontre, indifférent à toutes ces personnes lui disant qu'il s'embarquait dans une mission suicide. Au détour d'un couloir, il la croise, en compagnie de son frère. Ses pas se fraient un chemin jusqu'à eux, sourire carnassier aux lèvres lorsqu'il s'introduit à elle. « Et bien Jeremiah, on oublie les bonnes manières ? Puisque tu n'as pas l'air de vouloir me présenter, je vais me charger moi-même de faire les présentations. Andrea. De Beauclaire. Son frère aîné. » précise-t-il, amusé de voir le regard courroucé de son frère. Bad luck bro', si tu envisageais ne serait-ce qu'une seule seconde de garder pour toi ton précieux jouet, c'est raté. Il dévisage ladite Constance. Boucles brunes, yeux noisettes perçants, attitude éternellement supérieure. Bonne pioche. Il prend alors un malin plaisir à se mêler à leur duo, créant contre la volonté de Jeremiah un trio. Constance, c'est son challenge personnel, mêlé à la rivalité de plus en plus grande avec son cadet, pas ravi de voir son frère s'immiscer entre eux de cette manière. Mais Constance, c'est surtout une fille avec laquelle il aime passer son temps. Cultivée, amusante, sarcastique comme lui, il ne perd jamais une occasion de la voir, ou même de tenter de la séduire. C'est un jeu, au fond, elle n'est pas du genre à céder, surtout pas au profit de Jeremiah dont elle reste proche. Mais il sent qu'elle aime semer la discorde dans les liens fraternels, probablement satisfaite de voir son pouvoir de séduction intact. Il l'a très vite cernée, même s'il reste quelques points d'ombre dans sa personnalité si particulière. Elle a ce petit je ne sais quoi de dangereux, comme si d'un regard, elle pouvait réduire le monde entier à néant. Il le sait, le sent, le moindre faux pas lui coûterait cette relation divertissante. Choisissant de se faire rare, de se rendre désirable, il papillonne de droite à gauche, sympathisant au gré de ses envies, séduisant à son bon vouloir un parterre de filles qui n'attendent que ça. Son capital charme est intact, à son plus grand plaisir. Son domaine d'études ? Les langues. Un domaine choisi parfaitement au hasard, qui ne lui demande pas grand effort, lui qui a voyagé dans de nombreux pays, rarement pour plus de deux mois, suffisamment pour en maîtriser l'usage courant. Mais plus qu'avec sa langue, c'est avec son corps tout entier qu'il parle, véritable italien dans l'âme. Lorsque son sourire enjôleur se pose sur vous, il est déjà trop tard, vous êtes sous le charme. La majeure partie de son temps, il la passe avec Keyllan, son meilleur ami, une rencontre faite bien des années plus tôt. Séducteurs charismatiques tous les deux, ils ont le monde entier à leurs pieds, ou presque. La rumeur finit par se propager : il y aura un échange avec la prestigieuse université américaine de Berkeley. L'occasion rêvée de faire un dernier acte susceptible de déchaîner la colère parentale. Jeremiah et Zara envisagent déjà de prendre part à l'aventure. Constance et Keyllan également. C'est tout simplement parfait. Il s'en délecte d'avance, l'échange promet d'être riche en divertissements. Et les Etats-Unis seront son nouveau terrain de jeu. Les filles sont supposées être aussi puritaines que faciles, véritable paradoxe à l'américaine. Sans parler qu'à des milliers de kilomètres de Monaco, ses parents n'auront plus aucun moyen de lui pourrir la vie. Mais s'il part, c'est aussi parce que Constance et Jeremiah y vont. C'est surtout pour ça, à vrai dire, pour le plaisir de ne lui faire aucun cadeau, et de le rendre fou de rage avec la brune dont il raffole. Le départ a lieu dans seulement deux mois, l'impatience se lit sur ses traits, il est comme un gosse à l'approche de Noël, plus rien ne le retient à Paris, son expérience s'achève aussi, et commence là-bas.

❝ Mistakes are always forgivable, if one has the courage to admit them.❞  

DARK SHINES. ► « Monsieur De Beauclaire, savez-vous pourquoi vous êtes ici ? » La voix est froide, sévère, un peu comme celle de son père. Il est vingt-deux heures trente, des menottes sont accrochées autour de son poignet comme s'il venait de connaître un crime. L'atmosphère de la salle d'interrogatoire est étouffante et il peine à se concentrer, son esprit encore trop embrumé par l'alcool qu'il a consommé en abondance avant de se faire interpeller. Il pose un regard glacial au policier en face de lui. Il l'a déjà croisé, plusieurs fois, et celui-ci meurt d'envie de le foutre au trou depuis leur première rencontre. Manque de chance, il n'a jamais pu prouver qu'il consommait du cannabis, encore moins qu'il en revendait. Aujourd'hui, son sourire mauvais ne présage rien de bon, il semble jubiler, signe qu'il a enfin trouvé ce qu'il cherchait. « Non, mais je sens que vous allez vous faire une joie de le dire » réplique-t-il enfin, insolent. Il ne cille pas, son regard planté dans les yeux porcins du flic. « Vous êtes accusé de viol sur la personne de Marjorie Leroy. » S'il est surpris, il ne laisse toutefois transparaître aucune émotion. C'est ridicule. Tout simplement ridicule. Malgré lui, il cherche la caméra attestant du canular qu'on est en train de lui jouer. Probablement que Jeremiah a voulu se venger d'on ne sait quoi. « Excusez-moi, je pense que j'ai du mal entendre. Vous avez dit viol ? » Il croise les bras sur sa poitrine, attendant les explications qui ne tarderont pas à venir. Le policier acquiesce avant de déballer les faits tels qu'ils ont été raconté dans la plainte de Leroy. Andrea écoute, soupire, secoue la tête, balaie le plafond du regard, atterré par ce qu'il entend. Il décide de jouer la note humoristique, même si le cœur n'y est pas. « Ecoutez, j'ai à mes pieds des dizaines de filles qui ne demandent qu'à goûter à une nuit de folie en ma compagnie, pourquoi irai-je agresser sexuellement une fille non-consentante ? C'est parfaitement absurde ». Un rictus se dessine sur le visage du policier, tandis qu'il secoue la tête, signifiant qu'il se fout complètement de ce que le jeune de Beauclaire a à répondre. Des heures de garde à vue plus tard, le Monégasque finit par comprendre qu'il n'y a pas de canular, aucune blague de très mauvais goût. Marjorie Leroy a réellement porté plainte contre lui. Il tente de réfléchir, les contrecoups de sa soirée se font ressentir, il est épuisé et ses idées ne s'assemblent qu'avec beaucoup de difficulté. Il connaît cette fille, il la connaît très bien même, c'est la sœur d'une fille qui a su attirer son attention. Il se remémore vaguement une nuit très alcoolisée en sa compagnie, et un lendemain où il l'a faite redescendre sur terre un peu trop brusquement. Les rumeurs disent que Marjorie a un gros faible pour lui, mais il ne se préoccupe guère de rumeurs. Elle le voulait, elle l'a eu, fin de l'histoire. Et elle était parfaitement consentante. Complètement bourrée, soit, mais consentante. Qu'est-ce qui pouvait bien lui être passé par la tête en allant porter plainte pour un acte de cette gravité ? Andrea inspire, expire, avec difficulté. Il ne le sait pas encore mais les répercussions de cette affaire seront conséquentes. Marjorie ne retirera pas sa plainte, ne fera que l'appuyer, à coups de témoignages douteux. Il n'aura pas le droit à un procès équitable, tout le monde ayant déjà fait de lui le violeur de la Sorbonne. Sa famille le reniera complètement, à commencer par Jeremiah, et à l'exception notable de Zara. Tout le monde le dénigrera, le fera passer pour quelqu'un qu'il n'est pas et n'a jamais été, bien trop ravis de pouvoir l'enfoncer. Il perdra la majorité de ses amis, incapables de lui accorder le bénéfice du doute, prétendant ne pas être surpris, qu'il n'est pas quelqu'un de fiable, qu'à force de se taper la terre entière, on pense avoir le consentement absolu de toutes. Même sa plus fidèle alliée Constance finira par lui tourner le dos, apparemment elle aussi convaincue de sa culpabilité, alors même qu'elle clamait son innocence quelques jours plus tard. Il dira adieu à l'échange avec Berkeley, si jamais il peut même sortir de prison. Sans parler de ce qu'il y vivra. Un véritable enfer l'attend, car on ne fait pas de cadeau aux violeurs. La seule personne de confiance sera Keyllan, son meilleur ami, le seul à ne pas remettre en doute sa parole, le seul à continuer de lui donner des nouvelles avec sa sœur. Il tentera de prouver son innocence en démontant la déclaration de la victime, en essayant de soulever les incohérences, mais sans succès. Il est devenu le violeur de la Sorbonne et tout est fini. Il passera de nombreux mois en prison, à la suite d'un procès expéditif où l'on ne fait pas cas de ses requêtes. Mis en examen, puis écroué, il vivra les heures les plus difficiles de sa vie entre quatre murs froids, dans une cellule minuscule. Ses parents refusent de le croire, encouragés par le cadet et sa conviction qu'Andrea a réellement violé Marjorie. Trahison ultime, plus difficile à vivre encore que le reste, car elle vient de son propre sang, son propre frère, qui semble prendre un malin plaisir à l'enfoncer, comme pour se venger de lui avoir tout pris depuis des années, de n'avir pas su être son modèle, son héros. Il pense sa vie finie, complètement foutue, et continue de crier son innocence mais en vain. Plus personne ne veut l'entendre, plus personne ne veut le croire. La joie de vivre du De Beauclaire s'est enfuie en même temps que sa liberté.  

❝ true loyalty takes years to build and only seconds to destroy. ❞

OMEGA MU KAPPA, BITCH ► Un an et demi d'enfer, et le retour à la vie, comme le phoenix renaît de ses cendres. Leroy a finalement admis qu'elle avait menti, pour une raison qu'Andrea ignore encore. Elle a simplement retiré sa plainte, et après des processus interminables, le Monégasque est finalement libéré. Les gens s'excusent, regrettent leur erreur, lui assurent qu'ils ne l'ont jamais cru coupable, pas un seul instant. Amusant. Pourtant, quelques mois plus tôt, ils assénaient leurs propos avec une violence sans pareille, faisant de lui un monstre. Personne ne le croyait, et maintenant qu'il est libre, tout le monde l'acclame comme un héros au calme incroyable ? Il se contente de distribuer des regards noirs, avant de détourner la tête. Les gens veulent l'interviewer, en savoir plus sur cette impensable erreur judiciaire, connaître son état d'esprit, s'il en veut à cette fille qui l'a envoyé en prison parce qu'elle ne supportait pas son rejet. S'il lui en veut ? Il se met à rire. Non, il ne lui en veut pas, il a dépassé ce stade des mois auparavant. A présent, ce qu'il lui souhaite, c'est qu'elle se fasse réellement violer, qu'elle sache enfin ce que ça fait, que la torture soit lente et douloureuse. Si en apparence, De Beauclaire est fidèle à lui-même, sourire charismatique et assurance totale, intérieurement, il sait qu'il ne sera plus jamais le même. Foutez un gars en prison pendant un an et demi même quand il dit qu'il est innocent, ça vous change un homme. Même ses parents sont revenus vers lui, lui ont offert leurs plus plates excuses, ont prétendu n'avoir jamais douté de lui. Il s'est contenté de les toiser, avant de partir sans autre forme de cérémonie. Andrea, il a la rancune tenace, et s'il prétend avoir oublié, il ne pardonnera pas, jamais, à aucune personne ayant mis sa parole en doute. Il a une vie à reconstruire, et il commence par le commencement, finir son année à la Sorbonne, comme c'était prévu. L'étape suivante ? Quitter Paris, quitter la France, pays du désamour, qui l'érige comme le héros, le porte-parole des victimes injustement emprisonnés. Il ne veut pas de ce rôle, il veut qu'on lui foute la paix, il veut laisser derrière lui cette histoire, même s'il n'en sera jamais tout à fait capable, bien trop changé par l'expérience carcérale. Sa prochaine destination ? Berkeley. Il veut achever ce qu'il avait commencé. Le temps a coulé, l'échange avec la Sorbonne s'est terminé bien des mois auparavant. Zara lui a confié avoir voulu y rester, bien plus dans son élément que dans l'université française. Il ne peut pas la blâmer, elle a montré sa loyauté à de nombreuses reprises, lui a prouvé son soutien indéfectible. Il sait également que Keyllan, Jeremiah et Constance n'ont pas voulu rentrer, bien trop satisfaits de leur vie américaine. Probablement qu'il aurait fait le même choix à leur place. A l'exception près qu'il n'aurait jamais remis en doute la parole de son plus jeune frère, qu'il l'aurait cru, l'aurait défendu envers et contre tous. C'est l'excès de trop. A croire que ça l'arrangeait, bien trop obnubilé par sa petite personne pour voir plus loin que le bout de son nez. Qu'à cela ne tienne, si la vengeance est un plat froid, Andrea le rendra glacial. Et en fera de même avec Constance, dont la déception fut à la hauteur de son affection pour elle. Elle qui prétendait le croire et le soutenir, et qui n'avait eu aucune hésitation en se rangeant du côté du cadet, au détriment de son amitié. On lui offre la possibilité de repartir à zéro, il la saisit sans rechigner, en sachant pertinemment que l'ardoise ne sera pas complètement effacée, qu'il a encore de nombreux comptes à régler. Mais l'essentiel, c'est qu'il soit sorti de cet endroit de malheur, qu'il soit libre, lavé de tout soupçon, qu'il n'ait plus à se justifier et surtout, que peu de gens aux Etats-Unis soient au courant de cette histoire, lui offrant un libre-arbitre qui lui a manqué ces derniers mois. Et quel meilleur moyen de marquer son arrivée à Berkeley qu'en rejoignant la même confrérie que son frère, ultime revanche sur l'indigne cadet ? Autant dire que son arrivée fera grincer des dents, mais réjouira les Omégas, dont il partage les hobbies. Il n'a pas tant changé que ça, finalement. Il aime toujours autant la fête, continue à séduire de nombreuses filles, pourrait tomber amoureux s'il rencontrait quelqu'un qui lui donne envie de l'aimer plus qu'une nuit, se montre toujours aussi amusant, accessible, sympathique. Il en faut plus pour mettre à terre un De Beauclaire, mais derrière les sourires enjôleurs, se cache une face plus sombre, qu'il ne montre qu'en présence des fantômes de son passé. Il a décidé de pourrir la vie de son frère, de toutes les manières possibles, à commencer par Constance. Il lui réserve le même sort, mais celui-ci viendra plus tard. " Forgiveness is never easy. Hatred is easy but forgiveness, that's a tough one."

❝ Usually I'm remarkably good natured. Try me on a day that doesn't end in y.❞